Newsletter quotidienne n° 3270

Si vous n’avez pas visionné le direct de la cérémonie des Rois de la Supply Chain 2021, en live streaming hier à 16 h, nous vous laissons le week-end pour revivre le suspense de l’annonce des 3 équipes lauréates de cette édition digitale. Sur notre chaîne Youtube, préférez la version intitulée « Remise des Prix des Rois de la SC », expurgée des 20 minutes de la séquence d’attente, plutôt que la version « direct live » (intitulée Cérémonie des Rois), vue par plus de 1 300 personnes. Ne doutons pas que les vainqueurs du Grand Prix, du Prix de l’Innovation et du Coup de Coeur auront légitimement déjà « dégainé » sur les réseaux sociaux dès aujourd’hui. Pour notre part, nous reviendrons sur cette cérémonie, son palmarès et les résultats des votes dans notre newsletter de lundi. Merci aux 1748 votants du public, vous lecteurs, mais aussi aux 10 directeurs Supply Chain du Jury et aux 15 anciens Rois du Collège qui ont participé au suffrage en tant que grands électeurs (avec un poids de 25% chacun sur le résultat final). Un grand merci à nos six partenaires sponsors, Jungheinrich, Goodman, GSE, Logicor, Log’S et Simco Consulting qui nous ont suivi avec confiance dans cette aventure inédite. Merci aussi aux 19 équipes candidates, finalistes ou non, pour le temps et l’énergie qu’elles ont consacré à cet évènement incontournable de la profession. Et enfin merci aux équipes du Groupe6tm, dont fait partie Supply Chain Magazine pour avoir rendu tout cela possible, malgré toutes les incertitudes liées à la crise sanitaire. Je pense en particulier aux services évènementiel (Justine et Aïssatou), audiovisuel (Stéphanie et Laurent), informatique (Alban, Olivier, Manuel) et, last but not least, à notre directrice générale, Raphaëlle Franklin, qui a ouvert officiellement hier cette 15^ème cérémonie des Rois. JLR

Pour visionner le direct de la cérémonie des Rois de la SC 2021, cliquez ici

Après 18 mois de construction et près de 10 ans de procédures et de démêlés judiciaires, la Sica Saint-Pol de Léon a ouvert sa plate-forme de réception/expédition à Vilar Gren (Finistère), tout près de son siège. Ces bâtiments qui occupent 7 des 18 ha du site, centralisent la réception, la préparation (5 500 m²) et l’expédition (5 600 m²) de 80% des volumes de légumes frais de la coopérative (50% de Prince de Bretagne), jusqu’ici réalisées par différentes stations réparties sur l’ensemble du territoire légumier finistérien, de Plougonvelin à Lanmeur. Un territoire dont Vilar Gren constitue le barycentre. La zone de préparation de la plate-forme a une capacité de stockage de 6 000 palettes. L’agréage va être réalisé par un unique prestataire, Aglaé, à côté des 13 chambres froides (certification IFS Food). La zone expédition comprend 31 quais, avec la possibilité d’expédier 24h/24 et 7j/7 via une zone nuit sur 20% de la zone. Le basculement se fera station par station, et produit par produit, jusqu’en avril 2021 et l’arrivée de la tomate. VL

Le nouveau schéma de la Sica Saint-Pol de Léon prévoit que les 8 stations les plus éloignées du siège deviennent des stations de collecte. Les 4 stations les plus proches du nouveau site vont fermer et le personnel va être transféré. Une autre se spécialise dans le lavage et les emballages plastiques réutilisables et 2 stations conservent leur fonctionnement actuel. Cette réorganisation laisse à l’écart  les 5 sites dédiés aux alliums (poireau, oignon, ail, etc.). « Compte tenu de notre éloignement des centres de consommation, notre survie dépendait de ce nouveau schéma », déclare Marc Keranguéven, président de la Sica Saint-Pol-de-Léon (237 000 t de légumes par an, 800 adhérents et 200 M€ de CA). La coopérative a investi 50 M€ dans cet outil qui emploie 96 personnes.  Les coûts de collecte des légumes devraient ainsi baisser d’environ 30% (selon BP2R) et le nombre de camions de 47%. La Sica, via une filiale de transport, gérera le rapatriement des légumes des stations éloignées, alors que jusqu’à présent les négociants-expéditeurs devaient se rendre sur plusieurs stations pour compléter leur offre et leurs volumes. Vilar Gren ouvre des possibilités d’investissement en outils de pointe (pesée automatique de chaque tête de brocoli, mise au froid des salades...), permettant de gagner en productivité et d’accéder à de nouveaux marchés. VL

Dans sa première livraison de l’année, le cabinet d’études spécialisé Interact Analysis anticipe l’installation d’un peu plus de 2 100 centres de micro-fulfillment dans le monde d’ici à 2025. A cette date, ce marché représenterait pèserait environ 5,5 Md$, contre 136 M$ en 2020. Le cabinet d’études estime que le secteur de la distribution alimentaire contribuera alors à 45 % aux succès de ces solutions, pas moins de 69 % des nouvelles installations devant être déployées sur les seuls exercices 2024 et 2025. « L’inquiétude liée à la mise en place de nouvelles périodes de confinement et les attentes accrue des consommateurs en matière de livraisons rapides incitent les retailers à revoir leur stratégie, explique Interact Analysis. Nombre d’entre eux installent désormais des micro-fulfillment centers dans des sites ou magasins existants situés à proximité de leur zone de chalandise. » Ce marché connaissant une forte croissance, le cabinet d’études s’attend logiquement à ce que de nouveaux fournisseurs fassent leur apparition. « Il progresse à un rythme phénoménal et représente une opportunité majeure de développement pour les fournisseurs, non seulement dans la phase d’installation, mais aussi avec les revenus récurrents liés à des contrats de maintenance du système ou de mises à jour de logiciels », indique Rueben Scriven, analyste senior  chez Interact Analysis. Selon le cabinet d’études, Dematic, Takeoff Technologies et Exotec sont actuellement les trois principaux fournisseurs de solutions de micro-fulfillment centers, ces entreprises représentant environ 75 % du marché en 2020, avec 22 des 29 projets recensés l’an dernier. AD

Un acteur de poids vient de naître dans le monde de l’étiquetage professionnel. Les sociétés Loftware et NiceLabel ont en effet annoncé leur union sous la bannière de Loftware. Basée aux Etats-Unis et proposant une plateforme de gestion/édition d’étiquettes qui inclut des solutions tant on premise que dans le cloud, la première compte plus de 5 000 clients dans plus de 100 pays. Originaire de Slovénie, NiceLabel édite pour sa part une suite logicielle d’étiquetage professionnel et dispose de bureaux en Allemagne, à Singapour, en Chine et aux Etats-Unis. En s’associant, les deux entreprises entendent proposer à leurs clients et partenaires un choix élargi de solutions, tout en leur donnant accès à des capacités d’étiquetage améliorées et une large gamme de solutions basée sur le cloud. « Ensemble, nos solutions permettront d’accroître l’agilité de la chaîne d’approvisionnement, de soutenir l’évolution des réglementations et d’optimiser les opérations commerciales pour les entreprises dans un large éventail de secteurs, notamment les sciences de la vie, l’industrie manufacturière, l’alimentation, les boissons, la vente au détail, l’automobile, les produits de consommation ou encore les vêtements », soulignent les deux sociétés spécialisées. A elles deux, elles cumulent une soixantaine d’années d’expertise dans l’étiquetage professionnel auprès d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité (industrie, automobile, agroalimentaire, pharmacie, textile, transport, logistique…). AD

Le prestataire XPO Logistics a renouvelé pour plusieurs années le contrat que le lie depuis 2016 au distributeur britannique de produits alimentaires surgelés Iceland Foods (+ de 900 magasins au Royaume-Uni). Dans le cadre de cet accord qui va porter à plus d’une décennie le partenariat entre les deux entreprises, le 3PL assurera des prestations de stockage et de distribution depuis six centres logistiques de l’enseigne situés à Warrington, Deeside, Enfield, Livingston et Swindon (2 plateformes). XPO Logistics s’est vu confier la gestion de ces sites il y a cinq ans et a repris à cette occasion leur personnel via la réglementation de transfert d’activité dite TUPE (Transfer of Undertakings Protection of Employment). Afin de soutenir le développement de son client et lui permettre de faire face à des pics d’activité, le logisticien pourra aussi s’appuyer sur ses propres sites multi-clients si nécessaire, en fournissant soutien logistique et capacités de transport supplémentaires. « Nos équipes collaborent quotidiennement pour tirer le meilleur parti des synergies de notre réseau commun », souligne Malcolm Wilson, président du directoire de XPO Logistics Europe. AD

L’entreprise de transport japonaise Nippon Yusen transportera dorénavant une partie de ses marchandises par rail, plutôt que par voie maritime, depuis le Japon vers l’Europe afin de réduire ses émissions de carbone, ont révélé nos confrères du très sérieux Nikkei Asian Review. Le prestataire nippon prévoit de démarrer cette année par le transport de voitures japonaises. Pour ce faire, il a noué un partenariat avec un opérateur ferroviaire chinois. Les automobiles seront expédiées depuis le Japon vers la Chine (à Dalian, une ville située au nord-est donnant sur le golfe de Corée). Elles traverseront ensuite la Chine continentale en train et passeront par Altynkol au Kazakhstan. Jusqu’à présent, Nippon Yusen expédiait les voitures par bateau du Japon jusqu’à la Turquie, qui faisait office de porte d’entrée de l’Europe. Bien que le nombre de véhicules transportables à chaque trajet soit inférieur à celui par voie maritime, la durée de transport, deux fois plus rapide, constitue un atout précieux pour cette solution. Selon le prestataire, les émissions de carbone sont susceptibles de diminuer de moitié. Les tarifs de livraison resteront identiques pour les clients. Nippon Yusen prévoit de transporter environ 5 000 unités la première année et espère porter ce nombre à 30 000 ou 50 000 par an à horizon 2025. L’industrie du transport est particulièrement sous pression, le gouvernement japonais s’étant engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Ses concurrents japonais commencent à développer aussi des solutions ferroviaires. C’est par exemple déjà le cas de Nippon Express (voir NL 3214). JF