Le nouveau plan stratégique 2020-2024 que le port de Marseille Fos vient d’adopter doit lui permettre à la fois de réussir sa transition énergétique, de se développer sur des filières jugées porteuses et de renforcer son rôle d’aménageur. Ce plan prévoit près de 350 M€ d’investissements, dont deux tiers seront consacrées à des projets de développement et un tiers à des programmes de maintien des infrastructures. Dans ce cadre, le port prévoit de créer une filiale dédiée à l’immobilier, qui aura vocation à gérer et transformer des actifs qui lui seraient confiés et à investir ou co-investir sur des projets logistiques ou tertiaires. L’ambition est d’adopter une position d’aménageur volontariste, notamment pour favoriser les projets de transition énergétique des filières industrielles présentes sur son territoire et pour faciliter la recherche de solutions multimodales dès l’aménagement de nouvelles infrastructures. Côté développement dans des domaines d’activité jugés porteurs, le port cible particulièrement la filière des conteneurs, synonyme de renforcement de ses liens avec l’hinterland. L’opérateur envisage de construire un plan ferroviaire avec les acteurs concernés de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône en accompagnant le lancement de services longue distance (Suisse, Alsace, Lyon, Allemagne…). Il souhaite en outre redynamiser sa stratégie fluviale en s’appuyant sur des ateliers chargeurs et sur l’association fluvio-portuaire Medlink Ports. « Le port a décidé de s’appuyer résolument sur ses dessertes massifiées pour conforter son dynamisme maritime, le développement de ses trafics, ainsi que son attractivité vis-à-vis des implantations logistiques et industrielles sur son territoire », souligne Elisabeth Ayrault, présidente du conseil de surveillance du port de Marseille Fos. Le Port de Marseille a inscrit dans son projet stratégique l'objectif de porter la part des conteneurs transportés par le fer et le fleuve de 20 % aujourd’hui à 30 % en 2030. AD