Newsletter quotidienne n° 3304

Né en 2017 de la fusion du groupe britannique Brammer et du groupe français IPH et connu jusqu’en 2018 sous le nom de IPH-Brammer, le groupe Rubix, spécialisé dans la distribution de fournitures et de services de maintenance, de réparation et de révision industriels, s’est lancé dans un grand chantier d’harmonisation de ses WMS au niveau européen. Dans le cadre de la modernisation de son SI, il a fait appel à l’éditeur Manhattan Associates pour le déploiement progressif sur ses différents centres de distribution en Europe de sa solution de gestion d’entrepôt Manhattan SCALE. Le premier pays à déployer le WMS est la France (qui pèse près d’un tiers des quelque 3 Md€ de CA du groupe), en l’occurrence la plate-forme de Ploisy (18 000 m²) de sa filiale Orexad, qui utilisait jusqu’à présent le WMS Logistic Manager de Savoye. Cette première implantation va permettre au centre de compétences Supply Chain de Rubix de définir le « Core Model » en matière de WMS pour les déploiements futurs. Même si la feuille de route du déploiement sur trois ans n’est pas encore totalement finalisée, il semble acté que les prochains entrepôts à basculer sur SCALE seront celui des Pays-Bas, un nouveau centre de distribution en Italie, puis un centre de distribution secondaire en France (soit Saint-Michel sur Orge, issu du réseau Brammer, soit Landerneau, près de Brest). Les entrepôts du groupe Rubix en Espagne et au Royaume-Uni sont aussi sur les rangs. L’un des objectifs de cette migration est d’accompagner une logique d’opération plus européenne, en regroupant et concentrant les flux sur les entrepôts centraux dans les différents pays, alors qu’actuellement une partie des stocks est géré localement dans les agences. En France, la plateforme de Ploisy devrait ainsi reprendre environ 30% des volumes gérés par les quelques 130 agences de l’Hexagone. « Nous avons été séduits par le WMS de Manhattan car il répond parfaitement à nos besoins et va nous permettre de piloter nos opérations logistiques avec beaucoup d’efficacité et d’agilité et aussi de manière homogène avec nos autres collègues européens » déclare Lionel Soubie, le directeur des Opérations France de Rubix. JLR

Avec un CA boosté de +40%, qui franchit la barre des 100 M€ à l’échelle globale, et +60% côté carnet de commandes (64 M€), l’intégrateur de systèmes automatisés Element Logic a battu des records en 2020. Le groupe norvégien tire parti de l’emballement du e-commerce et du vif intérêt rencontré par la solution de stockage robotisé de son compatriote AutoStore, qu’il distribue depuis 2003 et qui polarise l’essentiel de son développement. L’intégrateur approche la dizaine de filiales en Europe, suite à son implantation en Pologne et aux Pays-Bas pour couvrir le Benelux, et d’autres sont au programme pour 2021. En France, la filiale a ouvert à l’automne 2019, avec une équipe qui se constitue autour d’Isabelle Dubois-Bion, la directrice générale. Dès le 2^ème semestre, Julien Rivier a été recruté comme responsable des ventes, en provenance de DS Smith, comme elle. Et en janvier, c’est Philippe Mac Calment qui a rejoint Element Logic France en tant qu’ingénieur Système, en charge de l’avant-vente. Il officiait depuis 2017 chez Dematic, où il a notamment développé une expertise sur le système AutoStore. « Un autre recrutement est en cours en management de projet, afin de prendre le relais de ce binôme commercial-études après signature du client, pour planifier le projet, puis l’installation jusqu’à la livraison », nous indique Isabelle Dubois-Bion. Deux autres créations de poste sont au programme : pour le service support avant l’été, puis à nouveau sur le volet commercial d’ici la fin d’année. Côté business, la première installation AutoStore signée par la filiale France d’Element Logic est en cours d’installation, pour une mise en route avant la rentrée, et plusieurs autres projets sont avancés pour des clients du e-commerce ou de l’industrie. « Afin d’accompagner ce développement, l’enjeu est bien d’étoffer nos ressources locales, francophones, pour moins dépendre de celles des autres filiales du groupe sur le volet études ou pour le suivi des clients sur la durée », note-t-elle. La France a d’ailleurs pris la main sur les contrats de services liés aux deux installations AutoStore signée Element Logic déjà opérationnelles en France, déployées chez Decouflé et AGCO par ses collègues d’outre-Rhin (voir NL 3026). MR

Dachser France a prévu de recruter 300 collaborateurs en 2021, dont 250 en CDI et 50 en CDD. «L’année 2020 a prouvé l’importance d’une chaîne d’approvisionnement solide grâce à des logisticiens et transporteurs fiables, souligne Valérie Raveleau, directrice développement RH chez Dachser France. L’année 2021 va être pour sa part une année d’adaptation aux évolutions des marchés, ce qui explique que nous allons poursuivre notre politique de recrutement pour répondre à l’accroissement de notre activité et notamment à l’export. » Le prestataire compte recruter toute une palette de profils, allant des agents de quai aux chargés de relation clients, en passant par des attachés commerciaux, des responsables affrètement ou encore des formateurs. Dachser France emploie aujourd’hui plus de 3 000 collaborateurs répartis sur 68 sites. AD

Pour consulter les postes à pourvoir, cliquez ici.

Entreprise spécialisée dans les matériaux d’isolation, Corstyrène exploitera d’ici à la fin du 1^er semestre une station à hydrogène sur son site de production d’Aléria, en Haute-Corse, sur la côte orientale de l’île. Alimentée à partir d’ombrières dotées de panneaux solaires, cette installation accompagne le remplacement de sept de ses chariots électriques par des modèles Still équipés de piles à combustible (5 RX-20 16P et 2RX-20 18P). Still lui fournira ses nouveaux chariots prééquipés pour recevoir la pile à combustible (PlugPower) et les engins seront livrés avec un certificat de conformité CE. Une fois opérationnels, ils pourront être rechargés par les opérateurs en seulement quelques minutes, contre plusieurs heures avec des chariots électriques classiques. Cela dit, cette caractéristique n’est pas fondamentale pour l’entreprise car ses engins, utilisés pour le transport des matières premières et de produits finis, ne fonctionnent pas en continu. Son initiative s’inscrit dans un projet plus global.  « L’objectif, à terme, est de remplacer l’ensemble de la flotte de chariots élévateurs (neuf au total) et de semi-remorques de l’usine, mais aussi d’approvisionner des véhicules particuliers via des partenariats tissés avec la commune », souligne Estelle Ouzineb, ingénieur chargée de projets chez Corstyrène. Rappelons que Still revendique avoir livré à ce jour la plus importante flotte de chariots à hydrogène en France : 137 à Carrefour en 2018 pour sa plateforme de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais (voir NL n°2819). AD

En collaboration avec le cabinet de conseil Accenture, le prestataire Geodis a mis au point une approche méthodologique pour mesurer le niveau de maturité des entreprises en matière de de logistique e-commerce. Elle se base sur une précédente étude réalisée par Geodis et Accenture Interactive, qui avait identifié les 5 leviers logistique clés d’une stratégie e-commerce : la qualité de l’expérience client, la gestion des stocks, l’agilité des réseaux de distribution, la flexibilité des options de transport, et l'optimisation IT. Les deux partenaires se proposent de calculer pour chaque entreprise un score de maturité, en évaluant chaque pratique e-commerce. Sur les 200 entreprises qui ont participé à l’étude, le score moyen est de 58 sur 100. Un tiers sont dans la catégorie « maturité élevée » avec 67 ou plus, un tiers ont une « maturité moyenne » (de 51 à 66) et le dernier tiers affiche une « maturité faible » de 50 ou moins. Pour la plupart des marques les plus matures, les chantiers encore à mener concernent la flexibilité des options d'expédition ou l’optimisation de la gestion des stocks, tandis que les marques les moins matures doivent d’abord s’atteler à l'intégration de leurs magasins dans les réseaux d’e-commerce. JLR

Pour consulter l’étude "Getting e-Commerce Logistics Right : Faster, Leaner, Scalable", cliquez ici.

Depuis un peu plus d’un an, Agediss permet le retrait de colis dans 32 de ses agences via son service Pick & Go. Souhaitant franchir une étape supplémentaire avec cette prestation déjà proposée par plusieurs de ses clients e-commerçants, le spécialiste de la livraison de meubles et de produits volumineux souhaite renforcer ce réseau pour totaliser près de 50 points de retrait en France et en Belgique d’ici à la fin mars, puis une centaine à la fin 2021.  «Nous développons actuellement ce nouveau service afin d’offrir au cours du 1^er semestre un maillage sur toute la France et nous avons pour ambition de proposer à terme plus de 200 autres points de retraits grâce à nos partenaires et notre savoir-faire », souligne Nicolas Tellier, le président d’Agediss. Basée aux Essarts (85), l’entreprise s’appuie aujourd’hui sur un réseau d’une quarantaine d’agences en France et en Belgique. Elle est organisée autour d’un hub logistique de 36 000 m² situé à Mer (41), et de 3 plateformes logistiques d’une surface totale de 40 000 m² implantées à Villabé (91), aux Essarts (85), et à Leyment (01). AD

DHL Express Italie a inauguré la semaine dernière un nouveau hub dans la zone de l'aéroport de Milan Malpensa, dans le nord de l'Italie. La plate-forme est dotée d’une solution de tri automatisé des colis vers 313 destinations installée par Fives Intralogistics Spa, la filiale transalpine du groupe français Fives. Elle comprend 4 trieurs cross-belt Geni-Belt, 30 lignes d'induction à haute capacité GENI-Feed, 11 détecteurs à rayons X et plus de 2 250 m de convoyeurs à bande et à rouleaux. JLR

Le ministère des transports du Japon a annoncé l’ouverture d’un bureau dédié à l’étude de l’utilisation de véhicules volants, et ce à compter du 1er avril (on pourrait croire à un poisson !). Selon nos confrères de la NHK, l’objectif du gouvernement est de mettre en œuvre ces moyens de mobilité d’ici 2023. Ces véhicules volants électriques s’appuieront sur des technologies utilisées par les drones. L’amélioration de la logistique et la réduction du trafic constituent les deux ambitions principales de ce projet. La capacité à atteindre des îles éloignées et des zones peu peuplées compte aussi parmi les objectifs. JF