Newsletter quotidienne n° 3325

Ces dernières semaines, le développeur et gestionnaire d’immobilier logistique GLP a loué plus de 20 000 m² répartis entre plusieurs de ses sites franciliens proches de Roissy-Charles-De-Gaulle. « Dans des zones Prime en Seine-et-Marne », précise l’ex-Gazeley en faisant valoir l’accès aux principaux axes routiers et la proximité de la capitale dans une perspective de logistique urbaine. Son G-Park de Bussy-Saint-Georges affiche désormais complet : une première cellule de 6 310 m² avait déjà été louée en octobre dernier à Trans’Mob, un spécialiste du transport de meubles de cuisine de l’Allemagne vers la France, et la seconde de 7 490 m² accueille Bomi, un acteur italien de la logistique des produits de santé opérant à l’échelle internationale (deux prises à bail montées via BNP Paribas Real Estate Transaction France). « GLP nous a accompagnés efficacement dans ce projet pour répondre à notre exigence de démarrer nos activités sur le site de Bussy-Saint-Georges le 1er mars, grâce à un accord avec l’ancien occupant pour une mise à disposition anticipée », note Edoardo Buonerba, le responsable des opérations de Bomi France. Toujours dans le 77 mais à Compans, GLP a renouvelé le bail d’un site de 13 600 m² avec le grossiste en équipements de bureau et fournitures scolaires Adveo, qui reste dans les murs même s’il dispose non loin à  Dammartin-en-Goële d’un récent entrepôt de 24 000 m² développé clé-en-main par ce même acteur immobilier (et équipé l’an dernier d’une mécanisation signée Savoye, voir NL 3166). MR

Distributeur d’articles de sport outdoor, Chullanka s’appuyait historiquement sur deux prestataires pour gérer sa logistique magasins et sa logistique e-commerce. La première, destinée à approvisionner ses magasins d’Antibes, Metz, Toulouse et Bordeaux, reposait sur un entrepôt situé à Lavelanet, dans le département de l’Ariège, et la seconde, sur un site implanté en région lyonnaise. Dans le cadre d’une refonte de sa stratégie, destinée notamment à élargir son offre web, optimiser ses réassorts et réduire les taux d’erreurs de ses livraisons magasins, le distributeur a décidé fin 2020 de réunir et d’internaliser sa logistique dans un seul entrepôt, également situé à Lavelanet. Accompagné par la société de conseil en logistique et systèmes d’informations Levassii, il a notamment déployé le WMS IzyPro et le portail IzyWeb de l’éditeur Acsep. Le projet comprenait également le déploiement d’un TMS (Teliae) et d’un ERP (Ginkoia, du groupe DL Software). Les solutions d’Ascep sont opérationnelles depuis le mois de mars, et gèrent aujourd’hui quelque 7 800 références. La plupart des objectifs que s’était fixés Chullanka (réduction des temps de picking, vision temps réel du stock pour l’ensemble des équipes, baisse du taux d’erreur des préparations de commandes B2B et B2C…) auraient déjà été atteints. L’éditeur complète actuellement la formation des équipes du distributeur pour les faire monter en compétences, notamment dans la perspective d’un prochain transfert de site. Chullaka doit en effet déménager courant juin sa logistique dans un nouvel entrepôt de 2 400 m² à Lavelanet. Cette infrastructure existante en cours de rénovation accueillera son stock, mais aussi un comptoir pour les retraits de commandes web et un show-room pour sa marque propre. AD

Éditeur du WMS Reflex, Hardis Group a monté un partenariat avec Shiptify et sa solution de pilotage transport éponyme. Ces deux volets de la digitalisation de la supply chain sont de fait complémentaires pour les clients / utilisateurs, avec un enjeu d’interopérabilité des solutions justement soulignés par des clients communs. Hardis fait valoir que suite à cet accord, ses clients équipés de Reflex pourront sans difficulté mettre en œuvre l’outil de Shiptify pour organiser et planifier leurs prises de rendez-vous transporteurs, gérer leurs expéditions et en assurer le suivi. La facilité de prise en main des différents modules développés par la jeune pousse est mise en avant, et c’est justement dans cette optique de faciliter l’adoption et le déploiement des outils que s’est monté ce partenariat. « L’enjeu est de proposer des systèmes interconnectés, sans besoin pour un client commun de passer par une phase de développement d’interfaces ad hoc, pour un déploiement plus efficace et plus économe, commente Romain Codron, co-fondateur et dirigeant de Shiptify, en soulignant la responsabilité des éditeurs de s’employer à l’interopérabilité des solutions pour répondre de façon plus efficace et pertinente aux besoins de leurs clients. De fait, Shiptify s’interface à la suite Reflex grâce à une API, le WMS pouvant ainsi adresser les ordres de transport dans la plateforme faisant office de TMS, qui prend le relais pour les gérer. Et dès qu’une prise en charge par un transporteur est confirmée, l’information est remontée au WMS. MR

« Ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir ». Cette phrase célèbre d’Anatole France, figure dans le préambule du nouvel ouvrage de Jérôme Libeskind, intitulé « Si la logistique m’était contée : 12 histoires pour comprendre l’évolution du commerce et de la livraison ». Et pour cause : si cet expert en logistique urbaine, fondateur du cabinet Logicités, a choisi de nous raconter ces passionnantes histoires de visionnaires hors du commun comme Clarence Saunders (inventeur du magasin automatique en 1916) ou Mahadu Bachche (fondateur des dabbawalas en Inde en 1890), ce n’est pas seulement par amour de l’Histoire avec un grand H. C’est aussi pour qu’elles deviennent des sources d’inspiration pour les élus, les urbanistes, les spécialistes de l’immobilier logistique, les chargeurs et les transporteurs, dans leurs efforts pour rendre la logistique de la ville de demain plus efficace et plus efficiente. De manière très didactique, chaque chapitre consacré à l’histoire de l’un de ces 12 précurseurs de la logistique urbaine se termine par un éclairage sur les notions toujours d’actualité que l’innovateur a contribué à faire émerger et par un mini décryptage des pistes que cela ouvre pour le futur. Saviez-vous par exemple que Felix Potin peut être considéré comme l’un des inventeurs de l’omnicanal ? JLR

Sous peu, la filiale allemande de GSE lancera la construction d’un vaste projet totalisant 90 000 m² d’entrepôts pour l’investisseur Engler à Rieste, en Basse-Saxe. Réalisé sur un foncier de 15 hectares du Niedersachsenpark, le plus grand parc intercommunal de cette région jouxtant la frontière nord des Pays-Bas, cet ensemble immobilier comportera trois bâtiments logistiques de 48 237, 23 645 et 18 909 m², tous déjà pré-loués. L’investissement s’élève à quelque 70 M€ pour cet acteur allemand, Engler Immobilien Gruppe (E-Gruppe), apparu de notre côté du Rhin en tant que promoteur du programme de 120 000 m² d’entrepôts réalisé à Ensisheim en Alsace, pour moitié dédié au distributeur de pneus Delticom. Déjà confié à GSE et finalisé début 2021, le projet était la première collaboration entre les deux groupes (voir NL 3274). Pour ce deuxième lancé à Rieste, avec une livraison à la fin de l’été 2022, le curseur environnemental et énergétique est porté un cran plus loin, afin d’assurer l’ensemble de l’approvisionnement du site via une combinaison de photovoltaïque (sur 50 000 m²) et de petites éoliennes. « GSE a mobilisé tout le savoir-faire de ses équipes de recherche et de ses ingénieurs afin de proposer à Engler un ensemble immobilier moderne et intégrant des process de performance énergétique particulièrement ambitieux, avec l’objectif de décrocher la certification DGNB Gold », précise Dany Brodhag, DG de GSE Allemagne. On notera que le contractant connaît bien ce parc où il a déjà construit deux bâtiments, l’un utilisé par le français PSA, l’autre étant un centre de distribution européen d’Adidas. MR

Le modèle de gestion de l’entreprise sans syndicat a tenu bon chez Amazon. La campagne lancée par la RWDSU (Retail Wholesale and Department Store Union), le syndicat du commerce et des grands magasins dans l’entrepôt d’Amazon à Bessemer dans l’État très conservateur de l’Alabama a échoué devant les urnes : 71% des employés ont voté contre l’arrivée de la RWDSU sur leur site et ont donc refusé l’ouverture de négociations collectives sur les salaires. Le message d’Amazon les a convaincus : ils peuvent avoir de bons salaires et une assurance santé, sans avoir à payer de cotisations au syndicat. La RWDSU a fait appel devant l’agence fédérale NLRB (National Labor Relations Board), l’arbitre des relations du travail aux Etats Unis, en invoquant « une intimidation » des 6 000 employés de l’Alabama.  Mais la procédure est longue. Amazon, tout comme le groupe d’hypermarchés Walmart, est connu pour son hostilité aux représentants du personnel. Et depuis 1999, date de la première tentative de syndicalisation, Amazon a toujours réussi à botter en touche. CCT