Le modèle de gestion de l’entreprise sans syndicat a tenu bon chez Amazon. La campagne lancée par la RWDSU (Retail Wholesale and Department Store Union), le syndicat du commerce et des grands magasins dans l’entrepôt d’Amazon à Bessemer dans l’État très conservateur de l’Alabama a échoué devant les urnes : 71% des employés ont voté contre l’arrivée de la RWDSU sur leur site et ont donc refusé l’ouverture de négociations collectives sur les salaires. Le message d’Amazon les a convaincus : ils peuvent avoir de bons salaires et une assurance santé, sans avoir à payer de cotisations au syndicat. La RWDSU a fait appel devant l’agence fédérale NLRB (National Labor Relations Board), l’arbitre des relations du travail aux Etats Unis, en invoquant « une intimidation » des 6 000 employés de l’Alabama. Mais la procédure est longue. Amazon, tout comme le groupe d’hypermarchés Walmart, est connu pour son hostilité aux représentants du personnel. Et depuis 1999, date de la première tentative de syndicalisation, Amazon a toujours réussi à botter en touche. CCT