Une étude réalisée par le groupe international de conseil immobilier Savills dresse un classement mondial de 54 grandes villes dans 21 pays en fonction d’un coût total de stockage additionnant les coûts de main d’œuvre, la facture énergétique, et la partie immobilière à proprement parler (loyers, taxes et charges). En moyenne, la première composante représente plus de 50% du total de ces coûts opérationnels, contre à peine 19% pour le troisième volet. Londres est significativement la ville la plus onéreuse, particulièrement en raison des coûts immobiliers. Sur les marches suivantes du podium figurent Stockholm puis Tokyo, à des niveaux équivalents mais avec des structures de ce coût total très différentes (pour la première le coût de main d’œuvre est le plus élevé du panel, tandis que sur le volet strictement immobilier Tokyo figure dans le groupe de tête aux côtés de Londres, Hong Kong, Singapour et Sydney). Les trois villes françaises étudiées (Paris, Lyon et Marseille) se distinguent plutôt par leur attractivité prix et figurent en milieu de tableau. Le cumul des différents coûts les rend plus attractives que leurs voisines britanniques, allemandes ou italiennes, relève Savills, en notant la carte à jouer par les villes françaises (et belges) alors que l’essor global du e-commerce devrait renforcer la concurrence pour des espaces de stockage de bon rapport qualité-prix. « De par sa position géographique stratégique, ses infrastructures et sa stature économique au sein de l'Europe, la France est l’un des pays les plus convoités. L'essor du e-commerce s’y confirme et s'accélère, contribuant à stimuler la demande sur la majorité des marchés de l’Hexagone », commente Alexandre Fraigneau, directeur Transaction au sein du département Logistique Savills France (créé courant 2020, voir NL 3157). MR