Le secteur de l’automobile fait face actuellement à de très fortes tensions sur les semi-conducteurs et les plastiques, en agroalimentaire, le même phénomène concerne les emballages (plastique, verre, carton, papier), avec des délais de livraison multipliés par deux et les prix des métaux flambent, avec des hausses de 50 à 80%, voire plus. Ajoutons à cela les difficultés du fret maritime (pénurie de conteneurs et blocage temporaire du Canal de Suez) pour acheminer rapidement les produits et les pièces détachées nécessaires à la production. Concernant les métaux, l’explication avancée par Agnès Pannier-Runacher est que ces tensions résultent d’un désajustement entre l’offre et la demande, avec des importations très fortes de la Chine et une relance industrielle dans de nombreux pays. « Cette reprise a surpris les fournisseurs en amont, pour lesquels le redémarrage des usines de production prend un minimum de temps : un haut fourneau prend plusieurs mois à redémarrer, le temps de cycle d’une usine de semi-conducteurs c’est 4 mois » a précisé la ministre. Plus spécifiquement, dans le secteur des semi-conducteurs, les besoins s’envolent aussi du côté de l’électronique de puissance embarquée dans les véhicules électriques et hybrides rechargeables. « Cette crise se manifeste de manière hétérogène mais grosso modo, sur le premier semestre, les difficultés vont aller croissant et le déblocage ou le pic sera différent suivant les matières premières : soit à l’été soit jusqu’à la fin du second semestre en ce qui concerne les semi-conducteurs, selon les experts » a ajouté Agnès Pannier-Runacher. JLR