Newsletter quotidienne n° 3367

L’usage de la technologie « Beacon » (balise) en entrepôt, ID Logistics y travaille depuis plusieurs années avec l’intégrateur e-Dentic et sa filiale Epyo, sélectionnés lors d’un appel à projet innovant lancé en 2017 (voir NL 2647). « Durant deux ans, il y a eu un vrai travail d’innovation entre nos équipes pour adapter la technologie aux contraintes métiers de la logistique, avec des tests sur sites, des réglages, des paramétrages » nous a confié Benoit Boiron, responsable Innovation chez ID Logistics. Et la première grande réalisation chez ID Logistics vient d’être annoncée officiellement ce mois-ci, même si le système est en fonctionnement opérationnel depuis 2019. Le prestataire logistique a équipé les 100 quais de son site de Santes (59) de cette technologie pour sécuriser les chargements en temps réel de son client, le groupe agro-industriel Roquette. Ce dernier livre des ingrédients d’origine végétale sur deux canaux bien distincts, les PGC et les laboratoires pharmaceutiques (excipients) et les processus d’expédition doivent être fiables à 100% pour éviter tout dévoyé. Placés sur les porte à quai, les boitiers Beacon envoient à intervalle régulier et à courte distance, via Bluetooth, un identifiant « micro-localisant » qui permet au lecteur PDA (Personal Digital Assistant) du cariste ou du préparateur effectuant le chargement de valider automatiquement l’opération dans le WMS (Reflex de Hardis). Et de s’assurer ainsi que la bonne palette est bien dans le bon camion. Outre la fiabilité des expéditions, cette technologie apporte également des gains en matière de productivité et de sécurité, l’opérateur n’ayant pas à utiliser son PDA durant la conduite de son engin. « Nous sommes en cours de réflexion sur d’autres mises en œuvre de cette technologie, qui peut être couplée avec une solution de prise d’images et de vidéo lors du chargement, en cas de litige avec le client destinataire » nous a indiqué Benoit Boiron, en nous confirmant que ce projet Beacon à Santes faisait partie intégrante de la proposition de valeur dès la phase de réponse à l’appel d’offres. JLR

Tout en préparant sa prochaine introduction en bourse qui vise à lever autour de 30 M€, Spartoo envisage d'ouvrir un nouvel entrepôt de plus de 10 000 m² près de son site de Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon, pour un investissement de 3 à 4 M€ (décaissés sur fin 2021 et 2022). Depuis l’internationalisation de sa logistique, à partir de 2015, le distributeur en ligne de chaussures dispose de 55 000 m² répartis entre sa plateforme française et son site anglais, avec la possibilité de stocker près de 2 M de produits, dont 1,5 M de paires de chaussures, et une capacité de traitement de près de 20 000 commandes quotidiennes en s’appuyant sur les 148 collaborateurs de son équipe logistique. Plus de 4 millions de colis sont livrés chaque année, à 98% dans les délais indiqués, selon Spartoo, qui vient de lancer un programme Premium (livraison gratuite en 24h en France, sans minimum d’achat, pour les produits commandés avant 12h) et un service fullfilment proposé aux 700 marchands de sa marketplace. A noter que même si l’e-commerçant fait encore appel à Colissimo, Mondial Relay, UPS, Relais Colis ou Colis privé, sa propre filiale de transport Toopost lui permet aussi de desservir 15 destinations en Europe. L’entreprise grenobloise a réalisé un CA consolidé de 137 M€ en 2020, en baisse de 31% mais avec un retour à la rentabilité après 2 années de pertes (lié à l’échec de la reprise des magasins André). Spartoo indique qu’une partie de la somme levée en bourse lui servira à investir dans l’achat de mezzanines, convoyeurs et trieurs. VL

L’embouteilleur hollandais Refresco a pris à bail 4 cellules sur les 9 d’un 56 000 m² dont la réalisation avait été lancée en blanc à Prouvy, au sud de Valenciennes. Le bâtiment a été livré il y a quelques mois et la signature de ce premier locataire a été finalisée pour le compte d’un investisseur-client par DWS Real Estate, la branche immobilière du bras armé de la Deutsche Bank en gestion d’actifs. Mais ce programme avait été initié et développé par le français APRC Group, via sa filiale de promotion KSI, puis construit par son contractant général APRC (voir NL 2987). Les 25 000 m² d’entrepôt loués par Refresco sont sans doute à rapprocher de son investissement de plus de 100 M€ dans la construction de sa 7^ème usine hexagonale au Quesnoy, à une dizaine de km. Ce spécialiste des boissons sans alcool avait engagé ce projet industriel d’envergure en lien avec la sécurisation d’un accord commercial sur 10 ans avec Pepsico France, et sa mise en production début 2020 devrait permettre à sa filiale française de dépasser cette année le cap du milliard de litres produits. De fait, les nouvelles capacités logistiques prises à bail à Prouvy s’inscrivent dans la forte dynamique de développement de Refresco sur le marché français. Située à proximité de l’autoroute A2, cette plateforme bénéficie d’un emplacement stratégique au cœur du triangle Paris-Londres-Bruxelles, fait valoir DWS. Et ses 5 autres cellules sont encore en cours de commercialisation, pour un total de 31 000 m². « Cette opération s’inscrit dans la continuité de notre stratégie de diversification sur des plateformes logistiques aux derniers standards environnementaux et techniques », commente Virginie Walckenaer, directrice du bureau français de DWS Real Estate. MR

Moins de six mois après son lancement, la start-up CloudFret vient de boucler un premier tour de table d’un montant de 400 000 $. L’opération a été réalisée auprès du fonds d’investissement marocain Azur Innovation Fund et de l’accélérateur californien de start-up Plug and Play. Créée en 2020 au Maroc et aujourd’hui présente à Marseille via l’incubateur ZeBox de CMA CGM, CloudFret propose une plateforme digitale de mise en relation entre chargeurs et transporteurs dont la vocation est de supprimer les retours à vide de camions entre les deux rives de la Méditerranée. « Grâce à un algorithme d’IA, nous pouvons prévoir les retours à vide des transporteurs partenaires de la plateforme et donc les faire correspondre à des appels d’offres de chargeurs », explique Driss Jabar, fondateur et Pdg de CloudFret. L’attente est réelle dans ce domaine : la start-up compte déjà une trentaine de clients chargeurs et une cinquantaine de partenaires transporteurs avec lesquels elle couvre désormais sept pays (Maroc, France, Espagne, Portugal, Allemagne, Pays-Bas et Belgique). « Nous comptons ouvrir dix nouveaux pays dans les six prochains mois, poursuit Driss Jabar. Nous nous intéressons notamment à la Tunisie, à la Mauritanie, au Sénégal, à la Suisse et à plusieurs pays en Europe de l’Est. » Fort de sa levée de fonds, la start-up souhaite aussi doubler ses effectifs. « Notre potentiel de développement est important, conclut le Pdg. Pas moins de dix millions de camions transitent chaque année entre les deux rives de la Méditerranée. » AD

Plutôt focalisée depuis ses débuts en 2015 sur des projets liés à la smart city et au smart building, la startup montpelliéraine Kuzzle a l’occasion aujourd’hui sur le salon Viva Tech (jusqu’au 19 juin à Paris Porte de Versailles dans un nouveau format hybride) de prouver concrètement que sa plate-forme IoT open source peut aussi se rendre utile sur des problématiques supply chain. Si elle fait partie des jeunes pousses présentes sur le stand du Lab Paris du groupe La Poste, c’est que les deux partenaires ont récemment mené à bien avec succès une première expérimentation de « smart logistique » visant à faciliter et améliorer le suivi géolocalisé en temps réel via l’IoT d’une flotte de conteneurs connectés. En véritable boîte-à-outils multi-devices et multi-réseaux, la plate-forme de supervision développée par Kuzzle permet de collecter, d’authentifier, d’indexer et de traiter en temps réel une multitude de données hétérogènes provenant des capteurs IoT. D’autres expérimentations seraient déjà en cours en matière d’intralogistique. JLR

En plein démarrage de son nouveau projet d’entreprise Cap24, GRT gaz a annoncé la nomination d’Isabelle Ragault-Rolland au poste de directrice Achats Approvisionnements et Logistique. Agée de 55 ans, cette ingénieure de formation en Génie Mécanique (UTC Compiègne) a commencé sa carrière en 1993 chez Gaz de France, à divers postes de management puis a rejoint GRT gaz une première fois en 2005 en tant qu’adjointe au responsable d’Exploitation de la Normandie, puis responsable Grands Comptes au sein de la Direction commerciale, avant d’intégrer la direction technique en 2011. En 2014, elle rejoint la direction Réseau Ile-de-France de GRDF (gestionnaire national du réseau de distribution de gaz) et fait un retour en 2018 au sein de GRT gaz (gestionnaire du réseau de transport du gaz naturel, en amont de GRDF et à destination des entreprises), en tant que directrice adjointe des Projets et de l’Ingénierie (DPI), poste qu’elle occupait jusqu’à présent. Sa nouvelle mission s’inscrit donc dans un contexte de transformation de l’entreprise, qui va être amenée à réorganiser son réseau de transport pour atteindre un mix gazier 100% neutre en carbone en 2050, avec des objectifs ambitieux en matière de performances économiques, environnementales et sociétales. Isabelle Ragault-Rolland succède à Pierre Blouet, qui a été nommé directeur du centre de recherches de GRT gaz (RICE). JLR

Grâce à sa plateforme digitale Moveecar de services automobiles, Gefco a scellé un partenariat avec le site de vente aux enchères de véhicules d’occasion Autobid.de, le prestataire se voyant chargé d’assurer la livraison à domicile de véhicules commercialisés par cette filiale du groupe Auktion & Markt AG. Gefco et Moveecar ont été sélectionnés en raison de leur expertise du marché de l’occasion et de leurs outils digitaux permettant de proposer aux clients finaux des solutions de transport optimisées et une visibilité de bout en bout de leur commande jusqu’à la livraison du dernier km. Le client peut notamment évaluer le coût et les conditions de transport dès le processus d’enchères, puis réserver aisément le transport en ligne de son véhicule. « Du point de vue de l’expérience client lors des enchères, la livraison du dernier kilomètre est une étape critique, rappelle Peter Lindner, membre du conseil d’administration d’Auktion & Markt AG. C’est le premier contact physique avec la marque automobile après un ‘voyage’ numérique et la plupart de nos clients s'attendent à une expérience numérique identique - voire meilleure - à celle qu'ils vivent dans d’autres environnements de vente au détail ». AD