Newsletter quotidienne n° 3372

Avec ses 60 000 bacs et une soixantaine de robots opérant au faîte de sa grille, le système AutoStore qui tourne depuis plusieurs mois au sein d’un nouveau bâtiment du siège de Manutan à Gonesse est le plus vaste de l’Hexagone. C’est en 2018 que ce projet d’envergure avait été initié par l’ETI toujours familiale, mais leader européen de la distribution en ligne BtoB d’équipements et de fournitures aux entreprises et collectivités. L’enjeu : étoffer l’offre stockée pour accroître le CA et gagner en efficacité dans le traitement des commandes, tout en optimisant les conditions de travail. Dès le printemps 2019, le choix de Manutan s’était porté sur Alstef Group pour concevoir, intégrer et déployer la nouvelle installation, centrée sur cet AutoStore et destinée à occuper une extension de 9 000 m² (qui porte à 50 000 m² la surface de ce site du 95 aux allures de campus à un jet de pierre de Paris, voir NL 2885). Livré par Salini Immobilier à l’été 2020, il a d’emblée été exploité pour une partie du process, le système de stockage cubique robotisé étant installé en parallèle, puis démarré en ce début d’année. Il stocke près de 40 000 références de petits produits, et alimente 4 postes de picking ergonomiques permettant de préparer chacun 3 commandes en simultané. Le bâtiment héberge aussi un espace pour le stockage haute densité de quelque 7 000 palettes, et un réseau de convoyage Ciuch sous-tend enfin l’aval de la préparation en desservant des machines d’emballage B+ Equipment adaptant la taille des cartons à leur contenu (donc supprimant le volet de calage plastique et contribuant à optimiser le chargement et le nombre de camions en livraison). Et pour tirer le meilleur parti de cette installation de pointe, Manutan s’appuie sur son récent WMS Manhattan. « Cette extension permet de stocker 2 fois plus de produits et de traiter 4 fois plus de commandes au quotidien, note Grégoire Koudrine, Directeur Supply Chain du groupe Manutan. Le projet s’inscrit dans l’ambition du groupe de mette au centre de son organisation le ʻBien-travaillerʼ, et contribue à faire évoluer tout notre écosystème : nos collaborateurs avec de meilleures conditions de travail et une montée en compétences, nos fournisseurs dont nous pourrons stocker davantage de produits, et enfin nos clients qui verront leur l’expérience d’achat sensiblement améliorée avec une offre élargie et une livraison dans des conditions optimales ». L’investissement dans ce projet crucial est de l’ordre de 18 M€. MR

A la recherche d’un partenaire logistique pour distribuer ses vélos électriques sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), la start-up californienne Super73 a signé un contrat de trois ans avec Geodis. Le 3PL assurera des opérations douanières, d’entreposage et de services à valeur ajoutée (fixation de selles, par exemple), mais aussi de distribution auprès de revendeurs / consommateurs européens, et d’exportation vers le Moyen-Orient et l’Afrique depuis plusieurs de ses sites en Europe. Geodis a été choisi en raison de l’éventail de services qu’il propose via ses différents métiers (logistique contractuelle, freight forwarding, distribution & express), ses clients pouvant également bénéficier d’une visibilité temps réel de leurs expéditions avec sa plateforme de relation-client IRIS (voir NL n°2676). « Geodis nous facilite la tâche car ils proposent un éventail complet de services de transport, d’entreposage et de distribution dans toute l’Union européenne et au Royaume-Uni », souligne Fabian Hardjoprajitno, directeur des activités de Super73 en Europe. Les vélos de la start-up à destination du marché européen sont expédiés depuis le site Geodis de Lomme-lez-Lille (59). A noter que Super73 s’appuie sur UPS pour l’expédition des accessoires et pièces dans toute l’Europe. AD

En réponse à la digitalisation croissante du comportement d’achat des consommateurs provoquée par la crise sanitaire, l’enseigne Minelli a décidé de se doter de la solution d’Order Management System (OMS) de l’éditeur OneStock. L’orchestrateur de commandes, qui commencera à être mise en œuvre à la mi-septembre au sein de ses succursales (140 magasins), doit permettre au distributeur spécialisé d’optimiser le parcours client en unifiant commandes, stocks et retours marchandises, quel que soit le canal utilisé par les acheteurs (physique ou digital). Le chausseur aux 230 points de vente (France, Allemagne, Italie, Suisse, Belgique, Luxembourg et Monaco) entend d’une part optimiser ses ventes en click & collect et, d’autre part, mettre en place un processus de livraison en mode ship-from-store. « Face aux enjeux induits par la crise sanitaire, il était primordial d’enrichir notre offre de services en magasins, explique Olivier Brambilla, directeur commercial chez Minelli. La maturité et la richesse fonctionnelle de la solution vont nous permettre de proposer un parcours client optimal de bout en bout, pour retirer une commande, réserver des articles, commander des produits indisponibles en rayons ou encore effectuer des retours. » Au niveau des retours et selon les critères définis par l’enseigne, l’OMS assignera les articles retournés aux magasins ou à l’entrepôt e-commerce de Minelli. Dans le cadre de ce projet, OneStock est interfacé aux solutions points de vente, à l’ERP et au logiciel CRM de l’enseigne spécialisée, ainsi qu’au système d‘information du transporteur Colissimo. AD

Lors de sa dernière assemblée générale, l’association Seine-Nord Europe a été rebaptisée Alliance Seine-Escaut. Avec ce changement d’appellation, ses membres souhaitent exprimer leur volonté d’élargir le champ d’action à l’ensemble de la liaison fluviale européenne Seine-Escaut. Créée en 2003, l’association regroupe des collectivités territoriales, des organismes professionnels et des chambres consulaires mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre du futur canal Seine Nord Europe. Rappelons que celui-ci permettra, à compter de 2028, de relier par une voie navigable à grand gabarit les bassins de la Seine et de l’Oise, autorisant ainsi la connexion avec d’autres grands bassins fluviaux en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. « Cette évolution répond à la logique européenne du projet, explique Philippe Marini, maire de Compiègne et président de l’Alliance Seine-Escaut. Il nous faut voir plus large que les 107 km du futur canal Seine-Nord Europe. Il convient de travailler à l’échelle de pertinence économique du projet et de contribuer à sa réussite économique. » Outre la reconduite de ses deux dispositifs de dialogue (un intergroupe parlementaire et un club des villes), l’association a ainsi créé un cercle économique qui a vocation à réunir toutes les entreprises qui s’intéressent ou ont recours au fluvial (chargeurs, transporteurs, aménageurs…). Elle a aussi contribué récemment à l’enquête préalable à la Déclaration d’utilité publique (DUP) sur le projet de Mise au gabarit européen de l’Oise (Mageo). L’Alliance y a notamment rappelé qu’il était nécessaire que les unités fluviales puissent embarquer trois couches de conteneurs pour que le transport fluvial de marchandises puisse être réellement compétitif face à la route. « Sur ce point, le projet Mageo ne prévoit que le rehaussement du seul pont ferroviaire de Mours, alors que cet impératif concerne au moins seize autres ponts », a fait savoir l’Alliance Seine-Escaut. AD

Le groupe Bansard International se dote d’une nouvelle entité dédiée au transport d’urgence baptisée B-Flexee. Le sujet n’est pas nouveau pour ce freight forwarder qui compte une vingtaine d’années d’expérience en matière d’expédition « Time Critical » au service de grands groupes comme de PME ou d’ETI. En rassemblant différentes expertises au sein de B-Flexee, y compris un volet de conseil en optimisation Supply Chain, l’enjeu est de répondre au besoin croissant de certains clients en matière d’opérations urgentes, qu’il s’agisse de transport routier ou aérien. Cette problématique concerne particulièrement des secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile, la santé, le textile, et même la construction ou l’événementiel. L’activité s’appuie sur plus d’une centaine de collaborateurs répartis dans 10 pays (via 18 bureaux), sur les quelque 700 que compte le groupe Bansard, avec un enjeu de disponibilité des équipes et de réactivité dans la réponse aux besoins des clients. Des services à valeur ajoutée peuvent se greffer sur le montage de ces opérations urgentes, par exemple en matière de tracking en temps réel via une plateforme digitale en propre, ou d’accompagnement sur le volet douanier. On notera qu’un service Flexee Africa cible particulièrement le volet des expéditions vers les pays du continent africain. MR

Le numéro un vietnamien de la confiserie (gâteaux, biscuits, chocolat), Mondelez Kinh Do, qui fait partie de Mondelez International depuis 2015, est en cours de rationalisation de ses opérations supply chain. C’est dans ce cadre qu’il a signé un contrat avec  FM Logistic portant sur l’exploitation de ses deux entrepôts de distribution situés sur ses sites de fabrication de Binh Duong (dans le sud) et de Hung Yen (dans le nord). Le 3PL fournit depuis le 11 juin des services de stockage et de préparation de commandes pour des produits de marques telles que Kinh Do, Oreo, Ritz, Lu et Solite, avec un total de 300 personnes employées sur les deux sites. « Le partenariat avec FM Logistic nous aidera à accélérer cette transformation, en générant des synergies entre les marques, des gains d'efficacité, ainsi qu'une plus grande attention portée à la durabilité et à l'innovation » a déclaré Anand Jakati, en charge de la transformation SC pour Mondelez International au Vietnam. JLR

Coca Cola HBC en Irlande va pouvoir livrer ses boissons à l’aide des drones de la startup Manna Aero dans la ville de 10 000 habitants d’Oranmore. Au menu : le Coca Cola classique, Diet Coke, Zéro Sugar, Fanta, Sprite et Schweppes. Les drones de Manna, qui a obtenu l’autorisation de voler de la Irish Aviation Authority, peuvent transporter 2 kg de produits. Ils volent à 80 mètres d’altitude, à la vitesse de 80 km/h. Cela permet de livrer les habitants dans un rayon de 3 km en 3 minutes. Pour Annmarie Markey, responsable du e-commerce chez Coca Cola, cette offre permanente 7 jours sur 7 « est la première proposition de vente en direct vers les consommateurs ». La startup Manna, créée en 2018 par Bobby Healy, s’est aussi associée à Tesco, Samsung et Just Eat. Si le test d’Oranmore est un succès, d’autres villes d’Irlande pourront bientôt suivre.  CCT