Lors de sa dernière assemblée générale, l’association Seine-Nord Europe a été rebaptisée Alliance Seine-Escaut. Avec ce changement d’appellation, ses membres souhaitent exprimer leur volonté d’élargir le champ d’action à l’ensemble de la liaison fluviale européenne Seine-Escaut. Créée en 2003, l’association regroupe des collectivités territoriales, des organismes professionnels et des chambres consulaires mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre du futur canal Seine Nord Europe. Rappelons que celui-ci permettra, à compter de 2028, de relier par une voie navigable à grand gabarit les bassins de la Seine et de l’Oise, autorisant ainsi la connexion avec d’autres grands bassins fluviaux en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. « Cette évolution répond à la logique européenne du projet, explique Philippe Marini, maire de Compiègne et président de l’Alliance Seine-Escaut. Il nous faut voir plus large que les 107 km du futur canal Seine-Nord Europe. Il convient de travailler à l’échelle de pertinence économique du projet et de contribuer à sa réussite économique. » Outre la reconduite de ses deux dispositifs de dialogue (un intergroupe parlementaire et un club des villes), l’association a ainsi créé un cercle économique qui a vocation à réunir toutes les entreprises qui s’intéressent ou ont recours au fluvial (chargeurs, transporteurs, aménageurs…). Elle a aussi contribué récemment à l’enquête préalable à la Déclaration d’utilité publique (DUP) sur le projet de Mise au gabarit européen de l’Oise (Mageo). L’Alliance y a notamment rappelé qu’il était nécessaire que les unités fluviales puissent embarquer trois couches de conteneurs pour que le transport fluvial de marchandises puisse être réellement compétitif face à la route. « Sur ce point, le projet Mageo ne prévoit que le rehaussement du seul pont ferroviaire de Mours, alors que cet impératif concerne au moins seize autres ponts », a fait savoir l’Alliance Seine-Escaut. AD