Newsletter quotidienne n° 3421

Fondée en 2012 et présente en France depuis deux ans, la start-up américaine H2O.ai commence sérieusement à s’intéresser à l’usage de ses plateformes open source de développement H2O Q et Driverless Al pour des problématiques liées à la Supply Chain. Vincent Bonnot, son directeur des ventes France en est convaincu : le recours à l’IA et au machine learning sont incontournables pour aider les entreprises à construire des modèles SC plus agiles, plus réactifs et plus résilients. Pour l’heure, si H2O.ai ne communique sur aucune référence française dans ce domaine, la startup affirme travailler avec plusieurs clients aux États-Unis et en Europe notamment dans les PGC, l’agroalimentaire et la santé. Les cas d’usage sont multiples : prévisions de la demande, gestion de stocks, optimisation de réseau de la préparation de commandes, maintenance prédictive, etc. Conçue pour être utilisée par des data scientists, sa plateforme H2O AI Hybrid Cloud s’adresse aux grandes entreprises et aux ETI souhaitant construire des modèles de Machine Learning via des applications rapides à développer. « Il est assez simple de s’appuyer sur cette plate-forme pour générer des modèles d’analyse de données qui répondent à leurs besoins métier, sans s’appuyer sur des « boites noires » développées par des sociétés externes » nous a confié Vincent Bonnot. JLR

L’enseigne de prêt-à-porter féminin Camaïeu a signé cet été avec Winddle pour mettre en œuvre sa plateforme collaborative de pilotage Supply Chain, afin de gagner en agilité et en résilience. Pour la marque roubaisienne, l’enjeu de ce projet est d’harmoniser et d’optimiser le suivi opérationnel au quotidien de ses flux amont, d’autant qu’elle s’oriente en parallèle vers un sourcing plus européen, avec l’objectif de réduire de 30% ses flux en grand import. « Nous avions besoin d’un outil qui simplifie et optimise le pilotage quotidien opéré par nos gestionnaires import / approvisionnements », indique Alain Dosière, directeur des Opérations de l’Offre de Camaïeu, notamment en charge du volet sourcing et achats. En pratique, la plateforme  collaborative de Winddle fera le lien entre les SI utilisés par les équipes de Camaïeu  et ceux de leurs partenaires (fournisseurs, transitaires et autres), ouvrant la possibilité d’automatiser nombre de processus quotidiens de suivi : relance des fournisseurs, modification de quantités, validation de dates… avec une mise à jour dans les différents systèmes. La modélisation des nouveaux processus est en cours pour tirer le meilleur parti de la plateforme afin de libérer les équipes de Camaïeu de nombre de tâches chronophages. Mais au-delà de ces bénéfices opérationnels, l’adoption de la solution Winddle s’inscrit dans la recherche d’une visibilité end-to-end et temps-réel sur les flux fournisseurs et transport, afin d’anticiper de potentiels aléas, d’améliorer la réactivité de tous les acteurs de la chaine, et de sécuriser la gestion des flux jusqu’en aval, au niveau des réceptions en entrepôts puis en magasins, et in fine en terme de service client. « Une approche data-driven au cœur du projet de la marque, qui assurera des décisions objectives et l’identification efficace de leviers d’amélioration de la performance globale de la chaîne d’approvisionnement de Camaïeu », résume Emilia Jevakhoff, la CEO de Winddle. MR

Laure Darmon a rejoint l’équipe de Segro France à la rentrée en tant que directrice de son pôle Distribution Urbaine et Parcs d’Activités. Le portefeuille en question regroupe plus de la moitié des 1,5 M de m² que compte Segro dans l’Hexagone, avec des dizaines d’actifs situés sur la dorsale Lille-Paris-Lyon-Marseille : en l’occurrence 460 000 m² pour les centres de distribution urbaine, et pas moins de 400 000 m² sur le volet des parcs d’activités. Sous la responsabilité de Laurence Giard, directrice générale France de Segro, la mission de Laure Darmon est de gérer et développer cet axe essentiel dans le développement hexagonal de cet acteur de premier plan en matière d’immobilier logistique. On notera que sur ce créneau plus tourné vers la ville, Segro est à la manœuvre à la fois en tant que développeur, notamment sur des fonciers réutilisés, mais aussi comme investisseur à l’image d’une récente acquisition d’un site à Gonesse, au nord-est de Paris (voir NL 3414). Diplômée en 2005 de l’ESTP, puis de l'Institut de la Construction et de l’Habitation du Cnam (ICH), Laure Darmon a débuté son parcours immobilier sur le volet expertise chez Icade Conseil, puis en tant qu’asset manager pour la foncière Icade, avec des responsabilités couvrant différentes classes d’actifs. Depuis 2015, elle officiait chez AEW en tant que directrice associée Asset Management au sein du pôle logistique et parcs d’activités de ce poids lourd du conseil en investissement et en gestion d’actifs immobiliers. MR

Une chute de -18 % de la congestion urbaine et une baisse de -8 % des émissions de gaz à effet de serre : ce sont les deux principaux gains relevés par l’expérimentation de livraison urbaine en horaires décalés menée ces derniers mois dans le 13^ème arrondissement de Paris (voir NL n°3383). Orchestré par le Club Déméter, ce test a été réalisé avec des véhicules à énergies alternatives et a impliqué une dizaine de points de vente (Auchan, Biocoop, Carrefour Market et City, Martin Brower, Naturalia, Monoprix, Casino, librairie Jonas, Picard). Il en ressort que la durée d’une tournée de livraison de nuit est inférieure d’une heure en moyenne à celles effectuées en journée (5H35, contre 6H30), chaque opération de déchargement ne nécessitant que 43 minutes (53 sinon). « Les routes sont moins saturées, l’accessibilité aux magasins est simplifiée, les expéditions sont lissées, les horaires de livraison sont plus fiables et il y a une meilleure rotation des véhicules », souligne le Club Déméter. Et le niveau sonore de ces livraisons s’avère en moyenne inférieur de 2 à 3 dB à ceux de la journée, selon les constatations de Bruitparif, qui formule toutefois un avis mitigé sur l’acceptation des riverains. L’organisme recommande d’ailleurs aux acteurs de la logistique urbaine de réaliser des études d’impact préalables lorsqu’ils envisagent d’opérer en horaire décalé, en prenant en compte la typologie de rue, la densité d’habitants ou même l’ambiance sonore préexistante. Cette acceptation de la population est à prendre en compte, de même que la gestion des ressources humaines (le travail de nuit d’une partie des collaborateurs) ou la nécessité d’investir dans un minium d’équipements (véhicule / groupe froid respectueux de l’environnement, par exemple). « Ce pilote va servir de référence pour amorcer progressivement des labélisations de magasins, d’entrepôts, de centres commerciaux et de tous lieux générateurs de flux de marchandises, indique le Club Déméter. La ville met et continuera de mettre en avant les atouts des pratiques de livraisons en horaires décalés, qui peuvent se concrétiser par des changements d’organisation sur les magasins existants mais être également intégrées, dès l’amont des projets, dans les nouvelles ouvertures de magasins et opérations d’urbanisme ». AD

Dans son nouvel entrepôt de 72 000 m² situé à Venette, dans l’Oise (voir NL 3396), l’enseigne de déstockage Stokomani s’appuie sur le WMS de Generix Group. L’éditeur accompagne le distributeur spécialisé depuis déjà plus de dix avec ses solutions WMS, OMS, TMS et TradeXpress (logiciel d’intégration EDI, EAI, MFT…). « Leur solution répondant parfaitement à nos besoins, elle nous a paru être la meilleure option à retenir pour l’ouverture de cette nouvelle base, notre troisième et plus grand site situé dans l’Oise », explique Jérémy Lemière, directeur supply chain chez Stokomani. Le WMS sera couplé aux différentes installations mécanisées et automatisées, parmi lesquelles un trieur Vanderlande et 19 AGV Fenwick. AD

Le prestataire GXO Logistics annonce qu’il va opérer pour le compte d’Abercrombie & Fitch un nouveau centre de distribution de 66 000 m² basé à Goodyear, dans l’Arizona. Pleinement opérationnelle à la fin de l’année, cette plateforme doit permettre à l’enseigne de prêt-à-porter de couvrir ses plus efficacement ses activités sur la côte Ouest des États-Unis, et donnera lieu à la création de 300 emplois dans la zone métropolitaine de Phoenix. Le site en question s’appuiera sur une automatisation avancée en mode goods-to-person pour gagner en productivité et en sécurité des opérateurs, avec la mise en œuvre de robots mobiles autonomes GreyOrange. Les opérations sur place tireront également parti de nouvelles solutions d’analyse de données mobilisant l’IA et le machine learning. Ce nouveau projet porte à sept le nombre d’entrepôts exploités par GXO Logistics dans la région, pour une surface totale de 185 000 m². AD