L’immobilier logistique est « en bonne forme », constate JLL dans son point marché dressé à l’issue du 3ème trimestre : depuis le début de l’année, pas moins de 2,47 millions de m² ont été commercialisés, en prenant en compte l’ensemble des surfaces de plus de 10 000 m². Le rebond est de +29% par rapport aux trois premiers trimestres d’une année 2020 perturbée par le Covid19 et son impact négatif sur les prises de décisions, et cette demande placée est même supérieure de +25% à la moyenne décennale. Si pas moins de 92 signatures ont été répertoriées depuis le début de l’année (+15% par rapport à l’an dernier et à la moyenne sur 10 ans), la dynamique diffère toutefois selon les segments, en taille d’opération. Sur le créneau 10 à 20 000 m², le total de 55 signatures n’avait jamais été atteint, hormis en 2017, tandis que le segment de 20 à 40 000 m² est en retrait de -9% par rapport au niveau moyen sur 10 ans. En fait, c’est largement sur le volet des opérations XXL (> 40 000 m²) que repose la bonne performance globale depuis le début de l’année, et notamment au cours de ce dernier trimestre qui a vu se concrétiser 8 des 16 signatures de ce calibre. Ce segment représente ainsi 43% de la demande placée sur 2021, au lieu des 35% en moyenne. « Si les incertitudes générées sur les 18 derniers mois ont conduit à un certain attentisme de la part des décideurs, certains secteurs d’activité ont vu leurs besoins en surfaces logistiques s’accroître, note Olivier Durif, directeur Transaction Supply Chain & Logistics Solutions pour la France de JLL. La santé et le commerce en ligne en sont le parfait exemple, le dernier cité étant d’ailleurs à l’origine de la plus grande signature enregistrée cette année avec la prise à bail de 110 000 m² par La Redoute sur le parc E-Valley à Haynecourt, près de Cambrai » (voir NL 3418). On notera d’ailleurs que les chargeurs ont été particulièrement actifs ce dernier trimestre, à l’origine de 51 % des signatures pour pas moins de 61 % des surfaces commercialisées. MR