Au gré des besoins de la campagne définis par le gouvernement, SPF a élaboré trois modes de distribution : les opérations « aller vers » (livraison des Ehpad, événements spécifiques locaux…), les établissements de santé et les centres de vaccination, et les professionnels de santé en ville via les officines. Les flux de vaccins (entre trois et cinq dépositaires selon les moments) et le matériel (plus d’une dizaine de dépositaires) ont finalement été dissociés. Tous les acteurs de la chaîne ont dû se transformer dans un temps record. À titre d’illustration, les pharmacies hospitalières ont joué le rôle de véritables plateformes de découplage logistique. Les plans de transport depuis les dépositaires vers les officines et les PUI d’établissements ont été élaborés avec un soin extrême pour respecter les contraintes de durées autorisées. Une base de données et un système de commande (ainsi que des outils d’analyse de ces commandes pour le contingentement) ont été mis en place. « Rappelons qu’il y avait une tension sur le marché mondial. Nous avons sécurisé des stocks, et au tout début, c’était comme acheter de l’or ! Les premières livraisons étaient réalisées sous escorte », a rappelé Christine Debeuret, responsable de l’unité établissement pharmaceutique chez SPF. L’aventure est loin d’être terminée puisque SPF s’organise actuellement pour faire face aux prochains défis : dose de rappels, arrivée de nouveaux vaccins, dont les vaccins pédiatriques, nouvelles présentations et modalités logistiques. Le mot de la fin est revenu à Jean-Pascal Chichmanian, directeur chez Citwell : « Nos journées représentaient des semaines de travail, nos semaines des mois et nos mois des années ». La conférence s’est conclue sous un tonnerre d’applaudissements, bien mérité ! JF