Newsletter quotidienne n° 3457

En mai dernier, le fabricant d’outils et de machines agricoles Pellenc a entamé le transfert de son stock de petits produits électroportatifs chez Staci, à Salon-de-Provence, sur un site mutualisé récemment étendu à 12 000 m². Le volume en question est de l’ordre de 3 000 palettes, mais la forte saisonnalité de ces outils dédiés à la viticulture, l’oléiculture, l’arboriculture ou l’entretien d’espaces verts, peut le doubler sur certains mois. Staci prend aussi la main sur leur distribution vers les clients de Pellenc en France (distributeurs, collectivités et quelques grands comptes), et à l’avenir vers différents pays d’Europe. Cette logistique était jusque-là confiée à Geodis, non loin de là, mais Pellenc avait lancé un nouvel appel d’offres fin 2019, notamment pour des questions tarifaires. Staci s’est distingué par sa flexibilité et sa capacité à répondre aux enjeux de variabilité, ainsi que sur le volet digital : un interfaçage du WMS et du TMS à l’ERP de Pellenc a permis de mettre en place un portail de suivi des commandes facilitant le suivi des livraisons avec une traçabilité de bout en bout du numéro de série des produits. « Sans compter que leur site de Salon bénéficie d’une riche desserte par les transporteurs permettant de repousser de plusieurs heures le cut-off, nos distributeurs pouvant enregistrer les commandes de leurs clients le matin pour une expédition dans l’après-midi et une livraison en J+1 sur la France », nous précise Lionel Crozes, le manager Supply Chain du groupe Pellenc. Concepteur et fabricant d’imposantes machines (par exemple pour les vendanges) comme de cette gamme d’outils électroportatifs, son siège et principal site de production est situé à Pertuis, à quelques dizaines de km aux portes du Luberon. Une navette permet ainsi dans un sens d’acheminer les produits finis chez Staci, et dans l’autre d’approvisionner l’usine en composants stockés chez le prestataire, relevant pour l’essentiel de grand import. Le volume annuel à expédier vers les clients est d’environ 7 000 commandes (sachant que certaines peuvent atteindre le camion complet, s’agissant de distribution B2B), et des milliers d’autres pourraient s’ajouter en confiant à Staci les flux vers l’Italie, afin d’optimiser les délais de livraison et le stock de la filiale dans ce pays clé, voire ultérieurement vers l’Allemagne, voire la péninsule ibérique. MR

Le prestataire logistique Kuehne+Nagel a été sélectionné par l’enseigne Lapeyre pour gérer son entrepôt de 72 000 m² situé à Mer, dans le Loir-et-Cher. Entré en vigueur début décembre, l’accord fait suite à la vente du fabricant / distributeur de matériaux et fournitures pour l’aménagement de la maison par le groupe Saint-Gobain, Lapeyre évoluant désormais dans le périmètre du fonds d’investissement allemand Mutares. Dans son communiqué, le 3PL indique reprendre le site in situ pour garantir sa continuité d’activité et permettre le maintien en emploi de 76 collaborateurs. Livrée à l’enseigne par le groupe d’immobilier logistique Concerto en 2019 (voir NL n°2744), la plateforme alimente 87 des 131 magasins français de Lapeyre. « Nous reprenons les collaborateurs actuellement présents sur le site pour continuer à y opérer la logistique des produits standards, hors gabarit, ou petites pièces, en passant par les portes et portails, souligne Laurent Kraffmuller, directeur de l’activité logistique contractuelle chez Kuehne+Nagel. Nous sommes engagés auprès de l’enseigne pour accompagner sa transformation et améliorer en continu la qualité de service du site. Nous nous efforçons de toujours maintenir l’emploi dans les activités que nous reprenons. Nos effectifs sont ainsi issus à 35 % d'une reprise de droit ou d’une application volontaire de transfert. » AD

Pour sa première édition, l’évènement Tech for Retail organisé la semaine dernière (30 novembre et 1er décembre), a relevé le défi de rassembler près de 5 000 visiteurs au Paris Event center de la Porte de la Villette, autour de 137 exposants de solutions tech & digitales et une cinquantaine de startups. A noter également le succès d’affluence aux conférences plénières, dont une était consacrée plus particulièrement à la supply et au défi du dernier km (*). « Je suis très heureuse de cette première édition, je tiens à remercier nos partenaires, tous les membres du Genius Board, les exposants ainsi que mes équipes pour leur engagement et pour avoir contribué à la réussite de ce premier salon » a déclaré Karen Serfaty, la co-organisatrice de Tech for Retail avec Pascal Clouzard, ex DG de Carrefour France (voir NL 3383). La prochaine édition de ce salon sur les outils digitaux et innovations technologiques dédiés aux métiers du Retail aura lieu dès l’année prochaine, avec l’ambition à terme de devenir un NRF européen. JLR

(*) Animée par Supply Chain Magazine, la table ronde sur le défi du dernier km rassemblait (de g à droite) Guillaume Luscan, directeur des opérations et co-fondateur  de Cajoo, Michael Darchambeau, co-fondateur et directeur de la stratégie d’Urbantz, Mourad Bensadik, directeur des opérations ecommerce de Carrefour et Paul-Ambroise Archambeaud, président et co-fondateur de Pickup Services et président de Stuart. (cliquez sur la photo pour l'agrandir).

Le groupe Orano a annoncé hier la signature d’un partenariat entre Fret SNCF, Orano NPS (Nuclear Packages and Services) et STSI - Société de Transports Spéciaux Industriels dont Orano NPS a fait l’acquisition il y a tout juste un mois auprès du groupe Geodis (voir NL 3436). Rendu public à l’occasion du WNE (World Nuclear Exhibition), cet accord a pour vocation de développer les transports ferroviaires de matières nucléaires d’Orano en Europe, avec un objectif de décarbonation. Le groupe français illustre chiffres à l’appui : « pour une tonne de marchandises transportée par le train avec Fret SNCF, c’est 6 fois moins d’énergie consommée, 8 fois moins d’émissions de particules nocives, et 14 fois moins d’émissions de CO₂ que par la route ». Philippe Knoche, Directeur général du groupe Orano, a déclaré : « Ce partenariat avec Fret SNCF s’inscrit dans notre stratégie de diversification des modes de transports réalisés par le groupe, en cohérence avec notre ambition de réduction de l’empreinte carbone de nos activités industrielles et logistiques ». JF

A compter du 1^er janvier 2022, le groupe italien Datalogic chapeautera une nouvelle division baptisée Datasensing. Suite au rachat de la société M.D. Micro Detectors qu’il a réalisé au printemps dernier moyennant 37 M€, le spécialiste de l’acquisition automatique de données a en effet décidé de fusionner sa business unit Sensor, Safety & Machine Vision avec cette entreprise qui conçoit, fabrique et distribue des capteurs industriels depuis sa création en 1971 à Modène (Italie). Avec Datasensing, il s’agit d’accélérer l’automatisation industrielle au niveau mondial avec une offre complète de capteurs de différentes technologies, de dispositifs optoélectroniques pour la sécurité des machines et des installations, le guidage des véhicules automatisés ou encore la vision industrielle pour la fabrication intelligente. « Nous allons créer un acteur industriel avec une expérience centenaire en fusionnant deux entités qui ont marquées l’histoire des capteurs, souligne Cosimo Capuzzello, Pdg de Datasensing. Je suis d’ailleurs sûr qu’il atteindra des étapes importantes dès 2021 avec un chiffre d’affaires cumulé prévu de 76 M€. » AD

ID Logistics a déployé 80 robots collaboratifs LocusBot au sein de sa nouvelle plateforme logistique de 30 000 m² située à Seseña, près de Tolède. Pouvant être dotés de caisses ou de bacs, ces robots conçus par Locus Robotics sont utilisés dans le cadre d’opérations de préparation de commandes et de réapprovisionnements de stocks, le nouveau site du prestataire travaillant notamment pour l’activité e-commerce d’enseignes textiles tels que Women’s Secret. « Cette innovation nous permet de franchir une nouvelle étape dans notre processus d’automatisation et de sécurisation des opérations », souligne le 3PL. Dotés de capteurs et de lidars, les robots se déplacent en toute autonomie vers les lieux de picking, calculent eux-mêmes les itinéraires les plus courts pour s’y rendre et communiquent les uns avec les autres. Les opérateurs peuvent interagir avec plusieurs robots travaillant indépendamment les uns des autres, et sont assistés dans leurs tâches grâce aux écrans embarqués sur les AMR qui affichent les images des marchandises à prélever. D’après ID Logistics, par rapport à une préparation de commande classique, cette solution permet d’enregistrer un  gain de productivité de 40 %. Dans les prochains mois, le prestataire a ainsi prévu de déployer sur plusieurs de ses sites 40 autres exemplaires de ces LocusBot. AD