Newsletter quotidienne n° 3479

Dans sa dernière étude annuelle sur les rémunérations en France, le cabinet de recrutement Hays estime qu’il faut s’attendre à des hausses de salaires pour l’ensemble des métiers de la supply chain en 2022. Selon cette enquête réalisée auprès de 1 500 candidats et clients, en partenariat avec l’éditeur de plateformes de recrutement HelloWork (Regionsjob, Parisjob, etc.), le secteur devrait bénéficier de son exposition depuis le déclenchement de la crise sanitaire il y a maintenant deux ans. « La pandémie a mis en lumière certaines ‘défaillances’ dans les chaînes logistiques et révélé à quel point la supply chain constituait un levier de performance indispensable pour les entreprises, note Hays. Cette période a ainsi permis de redistribuer de nombreuses cartes en soulignant l’importance stratégique de s’appuyer sur une supply chain solide, responsable et résiliente ». Des métiers sont évidemment plus recherchés que d’autres, l’étude considérant que le secteur est aujourd’hui surtout demandeur de prévisionnistes / demand planner dans l’industrie, et de directeur / responsable des opérations chez les 3PL. Des catégories de métiers où les rémunérations peuvent atteindre respectivement les fourchettes 60-70 000 € et 90-150 000 € par an, pour une expérience supérieure à huit ans (voir tableau des grilles de rémunération ci-dessous). « Alors que les métiers du transport et de la logistique poursuivent leur montée en puissance pour occuper une position centrale, d’autres souffrent de l’émergence de la robotisation et tendent à diminuer, voire à disparaître, poursuit Hays. La digitalisation des entrepôts entraînant une diminution des besoins proches du terrain, les profils de chefs d’équipe, responsables d’exploitation et d’affréteurs sont donc très demandés ». Selon le cabinet de recrutement, les compétences IT associées à une expertise supply ou achats sont en outre valorisées, la polyvalence devenant nécessaire pour s’adapter à des métiers devenant de plus en plus hybrides. AD

Pour enrichir ses fonctionnalités d’aide à la décision, Kuehne+Nagel a ajouté un indicateur de perturbations du fret maritime à sa plateforme de réservation Seaexplorer. Accessible uniquement aux utilisateurs de la plateforme, cet indicateur détermine en jours le temps d’attente cumulé des conteneurs EVP (équivalent vingt pieds) dans différents ports nord-américains, asiatiques et européens (Los Angeles-Long Beach, New York, Vancouver-Seattle, Oakland, Shanghai-Ningbo, Rotterdam, Anvers, etc.). Et il est clair que les perturbations restent d’actualité dans le fret maritime : calculé en multipliant la capacité des navires (en EVP) par les jours d’attentes qu’ils subissent, l’indicateur atteint aujourd’hui un temps d’attente cumulé de 11,6 millions de jours EVP. La normale serait de moins d’un million de jours, note K+N. Selon les dernières données de Seaexplorer, 612 porte-conteneurs sont actuellement au mouillage ou en attente devant les ports étudiés, environ 80 % d’entre eux patientant à l’entrée des ports d’Amérique du Nord. L’indicateur représente ainsi un véritable outil d’aide à la décision : « Les informations sur les tendances fournies par ce nouvel indicateur renforcent la capacité de nos clients à prévoir et à planifier l’impact des retards sur leur chaîne d’approvisionnement et à identifier le meilleur plan d’action possible », souligne Otto Schacht, membre du conseil d’administration de Kuehne+Nagel en charge de la logistique maritime (Sea Logistics). AD

Fabricant et distributeur français de produits et accessoires pour animaux de compagnie, le groupe familial Zolux va se doter d’un nouvel entrepôt à Ablaincourt-Pressoir, dans la Somme, dont la construction a été lancée par le contractant général GSE. Réalisé sur un foncier de 3,2, hectares de la Zac Haute Picardie, le bâtiment comptera 12 000 m² dédiées au stockage ainsi que 500 m² de bureaux et locaux sociaux, et permettra à terme de transférer sur place les activités logistiques jusque-là réalisées à Péronne, à une dizaine de km, où Zolux compte l’un de sa dizaine de sites de production, plutôt spécialisé dans les consommables (produits d’hygiène et de soin, alimentation pour oiseaux et petits mammifères), et notamment au service de sa marque Saint Bernard. L’un des enjeux du nouveau projet est d’ailleurs de répondre au besoin de réorganiser et de mutualiser les lieux de stockage existants du groupe Zolux et de cette filiale. Dans le dialogue avec GSE, il a d’ailleurs été décidé de doubler la surface du futur site d’Ablaincourt-Pressoir, par rapport au projet initial d’une cellule, afin de mieux répondre aux enjeux de croissance de l’activité. Dessiné par le cabinet Apside Architecture, le bâtiment est bien intégré dans son environnement, et Zolux a mis l’accent sur le bien-être au travail, dans l’organisation des espaces comme dans certains choix de matériaux. « Le groupe est engagé dans une importante démarche RSE nommée Horizon qui repose sur 3 piliers : Bon pour mon animal, Bien dans mon job et Mieux pour ma planète ; c’est pourquoi nous avons souhaité concevoir un site où la qualité de vie au travail, la qualité environnementale et la biodiversité sont au centre du projet », indique Damien Thomas, le Pdg de Saint Bernard. Le projet vise d’ailleurs le label BiodiverCity, pour sa prise en compte des enjeux de biodiversité, dont l’obtention repose sur un audit en conception, puis un autre en fin de réalisation, avec validation de la démarche par un organisme externe, le CIBI. MR

Alors que des professionnels du vrac parlent d’arrêt de la croissance en 2021 dans les magasins en France, après des progressions importantes en 2019 et 2020, l’enquête clients de YouGov réalisée fin 2021 donne une clé de lecture. Parmi les Français qui n’y sont pas encore passés (26%), 42% disent que c’est à cause des contenants à prévoir, 34% pour des raisons d’hygiène et 30% parce qu’il n’y a tout simplement pas de rayons vrac dans leurs magasins. Quand ils en achètent, c’est dans les grandes surfaces alimentaires et dans les magasins bio, loin devant les autres canaux. Beaucoup de fruits secs, mais aussi des bonbons et des graines. La fréquence d’achat? Plus de 4 consommateurs sur 10 passent en caisse avec du vrac au moins 1 fois par mois. À noter : 63% des sondés aimeraient prendre en vrac les produits de grandes marques qu’ils achètent emballés, ce qui fait écho à l’initiative menée par Franprix et une douzaine de grandes marques sous la bannière de l‘Ilec, avec le concours de FM Logistic (voir NL 3290). Dernier point, ce secteur du vrac reste encore à l’écart du e-commerce (3%). VL

Le concepteur et fabricant allemand d’exosquelettes German Bionic a lancé la 5^ème génération de sa solution Cray X. Utilisable dans l’industrie comme en logistique, cette V5 permet de soulever jusqu’à 30 kg sans effort, affiche un indice de protection IP54 contre l’eau et la poussière, et dispose d’une plus grande autonomie grâce à une nouvelle batterie de 40 V. Pouvant être associé à des applications IoT, cet exosquelette dispose en outre d’une assistance active à la marche : avec cette nouvelle fonctionnalité, les jambes des opérateurs sont entraînées légèrement vers l’avant quand une charge doit être déplacée, réduisant la fatigue prématurée des collaborateurs dans le cadre d’opérations répétées de levage et de marche. « Il s’agit du premier exosquelette de ce type à supporter deux zones du corps », souligne German Bionic. Autre atout de la solution, son système d’alerte intégré Smart Safety Companion. Basé sur l’IA, celui-ci détecte les mauvaises postures et levages incorrects pour prévenir les éventuelles blessures. Avec cette nouvelle référence, l’entreprise compte étoffer son portefeuille clients, qui compte déjà de grands noms tels qu’Ikea, DPD ou BMW. AD

Le producteur mondial de composants et de systèmes éco-énergétiques Danfoss a décidé de déployer plus largement la technologie ImageID de Zetes, déjà utilisée depuis plusieurs années dans son entrepôt principal de Roedekro, au sein de la solution d'exécution logistique ZetesMedea (WES). Selon Zetes, Danfoss a constaté un ROI complet de la solution au bout d’un an. Le prochain projet concerne son entrepôt de Nordborg, là où se trouve le siège social du groupe danois. Plusieurs portiques de contrôle ImageID seront installés aux portes du quai de chargement pour effectuer la validation automatique par caméra des étiquettes de toutes les palettes quittant le site et détecter les erreurs d'expédition avant chargement dans les véhicules. JLR