Pour Mondial Relay, l’investissement à Réau (voir Une) se chiffre bien au-delà de la dizaine de millions d’euros et s’inscrit dans un plan de modernisation et de développement significatif des capacités, d’autant qu’à son activité historique de livraison en points relais s’est ajouté un volet consignes automatiques suite à son acquisition par InPost mi-2021. Un premier hub dernière génération avait été ouvert fin 2019 à Saint-Priest, basé sur le même type de trieur cross-belt du spécialiste Beumer, et son 3ème situé près de Lille va déménager sous peu dans un site encore plus vaste que cette réalisation francilienne. Dans le nord comme à Réau, le rôle de ces nouvelles installations XL tient à la fois du hub et de l’agence. Ce dernier voit ainsi transiter environ 250 000 colis par jour, confiés par des e-commerçants ou collectés en points relais, triés sur place, et qui sont soit dirigés vers les autres nœuds de son réseau (fonction hub) et ses 25 agences sur tout le territoire ou même vers les autres pays couverts par Mondial Relay en Europe (Benelux et Europe du sud), soit vers les points relais de la zone (fonction agence, en prenant le relais de celle de Lieusaint, qui opérait environ 35 000 livraison jours). Capable de traiter jusqu’à 400 000 colis/j, l’installation de tri Beumer est mutualisée au service de ces différents flux. Sur le versant orienté agence, le trieur alimente des dizaines de points de chutes correspondant à autant de tournées, avec une mise en sac des colis par points relais, pour des chargements en VUL de 14 à 20 m³. Sur le versant orienté hub s’alignent une trentaine de convoyeurs télescopiques Caljan mis à profit par les opérateurs pour un chargement en vrac des poids lourds, avec la possibilité de charger de 5 à 7 000 colis par remorque (contre environ 3 500 classiquement). Sur cette même façade est aussi réalisée la réception des colis, avec ces mêmes convoyeurs, ainsi que le volet clé de traitement des retours. Par rapport à bien des messageries colis, celle-ci se distingue par la diversité des formats qui transitent sur le trieur (dans la limite de 30 kg et 100x70x60 cm), vu qu’une partie croissante des flux relève de la collecte en points relais et d’envois entre particuliers via des plateformes comme Leboncoin ou Vinted, dans des emballages parfois hétéroclites. On notera que l’ensemble des opérations sont scrutées par environ 600 caméras déployées par E-Dentic, afin de pouvoir restituer le parcours sur site de chaque colis. MR