La startup marseillaise Deki, qui s’était illustrée en juillet au Forum d’été de Supply Chain Magazine (voir table ronde logistique urbaine), a reçu en début de semaine le label GreenTech Innovation du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Ce précieux sésame signifie que la pertinence, la robustesse et surtout les bénéfices environnementaux de la solution de logistique urbaine 100% décarbonée ont été validés par les services de l’Etat. Deki (pour DE-rnier KI-lomètre), qui fait déjà partie de l’accélérateur Zebox (fondé par CMA CGM), va désormais ainsi pouvoir s’appuyer pendant 12 mois sur l’Ecolab (du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) pour l’aider à accéder à la commande publique, à rechercher des financements, et à trouver de nouveaux clients. L’entreprise se définit comme une sorte de commissaire digital du dernier km décarboné. Sa plateforme en mode Saas permet de mutualiser et d’optimiser la logistique urbaine tant au niveau opérationnel que sur le plan environnemental grâce à des algorithmes d’IA développés en partenariat avec l’Ecole des Mines St Etienne, et avec la possibilité de s’appuyer sur des plateformes groupage/dégroupage intramuros. Côté transporteurs, elle s’appuie par exemple sur des sociétés de cyclologistique comme Le Maillon Vert à Marseille, Cygogne à Paris ou encore Fends la bise à Lyon. Le portefeuille clients compte une dizaine de noms sur Marseille, dont Sealogis et Maison Ferroni, qui envisagent d’étendre prochainement la collaboration sur Paris et Lyon. « A Marseille, le nombre de flux logistiques intramuros par an est estimé à 23 millions. Notre objectif est d’en traiter 10% dans les trois ans qui viennent, de manière totalement décarbonée, ce qui éviterait d’émettre 690 t de CO2 » nous a confié Béatrice Leduby, la CEO et fondatrice de Deki. Pour 2023, la start-up prévoit de se déployer sur l’ensemble des métropoles visées par la réglementation ZFE, notamment à Lyon et Paris mais aussi mais aussi à Nantes, Bordeaux et Strasbourg. JLR