Le repli d’activité l’an dernier dans le secteur de la construction n’aura pas été sans incidence sur l’évolution du transport fluvial de marchandises en France. La baisse est de 16,9 % de la volumétrie transportée par voie fluviale niveau pour le seul secteur du BTP (19,8 M de t), et Voies navigables de France (VNF) a enregistré une diminution de 6,6 % du tonnage total de marchandises transportées par voie d’eau en 2022 (49,4 M de t). Tous les secteurs n’ont pas pour autant connu de baisse. Deuxième contributeur à l’activité du fret fluvial français après le BTP, le secteur des produits agricoles a ainsi progressé de 8,1 %, (13,1 M de t), cette évolution s’expliquant surtout par la hausse des exportations vers le Benelux et l’Allemagne depuis les Hauts-de-France et le Grand Est. Côté conteneurs, le record de volumétrie a été atteint avec 605 500 EVP (+ 3,9 %). « Les hausses ont été particulièrement significatives sur les bassins de la Seine et du Nord-Pas-de-Calais, souligne Thierry Guimbaud, le directeur général de VNF. Sur ces bassins, les augmentations de trafic ont été de respectivement 13,8 % et 5,4 %. ». Cette évolution s’explique par une reprise conjoncturelle du trafic maritime de conteneurs ainsi que par un intérêt grandissant des entreprises pour les solutions de logistique fluviale urbaine. A noter que pour 2023, des sommes importantes vont être investies dans la modernisation et la rénovation des infrastructures fluviales : après 330 M€ en 2022, VNF va y consacrer cette année une enveloppe de près de 340 M€ (reconstruction/modernisation de barrages de navigation, installation de capteurs de suivi des niveaux d’eaux, développement de l’automatisation et de la téléconduite des écluses, etc.). « Sur la période 2020-2030, ce sont plus de 3 Md€ qui seront investis dans nos infrastructures », relève Thierry Guimbaud. AD