Le potentiel du marché français de la digitalisation transport aiguise l’appétit de CargoOn, dont la plateforme destinée aux chargeurs fait déjà référence en Europe de l’Est. Recruté à l’automne dernier comme directeur commercial pour la France, Olivier Schulman présentait hier les atouts de cette solution collaborative et modulaire, qui se distingue selon lui par sa simplicité d’utilisation. « Et son côté Plug & Play qui permet un déploiement en 4 à 6 semaines », a insisté cette figure du secteur (directeur commercial de DDS Logistics près de 15 ans, puis chargé de développer l’offre logicielle de Savoye sur ce volet transport, avant de rejoindre MyTower en 2020 comme directeur du développement). Avec 4 collaborateurs recrutés pour percer dans l’Hexagone, il cible surtout le segment des PME-MPI et ETI aux besoins d’affrètement plutôt en lots complets. Notamment dans l’agroalimentaire, la métallurgie, l’emballage, l’automobile… à l’image des clients existants de CargoOn, dirigé depuis Barcelone par le français Antoine Bertrandy, CEO de cette BU créée au milieu de la décennie précédente au sein du poids lourd polonais de la digitalisation transport, Trans.eu. « Fondé il y a 20 ans, le groupe est un acteur clé de la ‘Freight Tech’ en Europe, qui a d’abord misé sur des bourses de fret avant de développer des solutions destinées aux différents profils de l’écosystème, transporteurs et commissionnaires, puis chargeurs avec CargoOn », a indiqué Antoine Bertrandy, en rappelant que la Pologne compte pour environ 25% des capacités du TRM en Europe. Avec un millier de collaborateurs, dont la moitié côté IT (et un quart de développeurs), Trans.eu a réalisé 54 M€ de CA l’an dernier, avec quelque 40 000 entreprises utilisant ses plateformes. A ce stade, CargoOn, qui compte pour 10% du CA et de la base de clients, très concentrée sur l’Est européen. En s’implantant plus à l’ouest, dans une demi-douzaine de pays dont la France, l’entreprise nourrit de fortes ambitions. Parmi les 5 modules de sa plateforme, celui dédié à la prise de RDV transport (Dock Scheduler) devrait servir de « cheval de Troie » pour convaincre en termes de ROI, selon Olivier Schulman. Les autres portent sur la gestion d’appels d’offres (Simple Tenders), l’allocation des besoins auprès de ses partenaires transport ou via le marché spot (Freights), le reporting (Reports), tandis que le dernier né est axé Visibilité, avec des partenariats en cours de montage (notamment avec Project44). MR