La récente nomination de Jérôme Petit comme directeur général délégué de Bolloré Logistics entend indiquer que le 3PL ne compte pas mettre son développement sur pause en attendant la finalisation de son acquisition programmée par CMA CGM (voir NL 3770). Aux côtés de son président Thierry Ehrenbogen et en tirant parti de sa riche expérience à l’international, la mission de Jérôme Petit est de proposer aux clients « des solutions toujours plus efficaces et compétitives et de continuer à étendre son réseau mondial », qui s’appuie à ce stade sur 15 000 collaborateurs et couvre près de 150 pays. Sur ses 30 années et quelques au sein du groupe, ce diplômé de Kedge Business School Marseille (puis d’un MBA de l’Insead en 1997) a exercé près de 25 ans en Asie, après des débuts au Moyen-Orient. Il a ainsi participé à la création de plusieurs filiales, puis officié pendant 12 ans comme CEO pour la zone Asie-Pacifique, avant de regagner Paris mi-2016… pour prendre les rênes des activités en Afrique. Après la cession de ce périmètre à MSC en fin d’année dernière (voir NL 3681), et son changement de nom pour Africa Global Logistics début avril (voir NL 3747), il a finalement quitté la direction de ce nouvel AGL pour poursuivre l’aventure chez Bolloré Logistics. « Les mois qui viennent vont être denses et probablement marqués par un changement de taille au sein de notre organisation, note-t-il. Le projet de cession de Bolloré Logistics au Groupe CMA CGM doit être accompagné pour préparer l’avenir dans les meilleures conditions et réussir ce tournant majeur ». À ce stade, c’est visiblement dans les équipes de direction que des changements s’opèrent, à l’image de la nomination également courant mai d’un nouveau DG pour Bolloré Logistics Asie-Pacifique, Olivier Boccara. Également entré dans le groupe au début des années 90, il avait notamment assuré quelques mois la direction générale des activités France en 2016 avant d’être nommé VP exécutif en charge des ventes et du développement du groupe à l’échelle mondiale. Basé à Singapour, lui aussi a pour mission d’initier de nouveaux projets pour stimuler la croissance dans des secteurs clés comme l’aéronautique, la santé, le luxe et les cosmétiques. Ce développement sur l’Asie apparaît d’autant plus clé dans la perspective de rejoindre le giron de l’armateur marseillais. MR