Il est temps de faire du volume. C’est ce qu’ont réclamé deux acteurs de la consigne lors de la table ronde sur la logistique inverse organisée hier par l’Institut du Commerce (voir article précédent). « En 2020, quand je parlais de la consigne dans les flux retours, je disais qu’il fallait voir à petite échelle, mais je ne suis plus de cet avis », a lancé Hugues Pelletier, fondateur de Petrel en 2018, un concepteur de boucles de réemballage pour GMS/magasins et industriels. « Il faut passer à une approche multi-acteurs et multi régions pour augmenter les volumes et faire baisser les prix. Il y a des financements disponibles, par exemple chez Citeo ». Cet ancien DG d’Ooshop (Carrefour) met en avant les 2 millions de sacs de livraisons alimentaires réemployés dans l’ecommerce, dans une boucle que Petrel a organisée avec des centres pénitentiaires. Alexis Dusanter, le Pdg-créateur de la startup Bocoloco créée en 2019 et qui vient de lever 1,4 M€ auprès d’Asterion Venture, se demande aussi « comment craquer ce modèle de la consigne ». Ce vendeur d’une solution BtoB à partir de bocaux consignés dotés de QR codes, lavés chez Uzage et Eternity system, souligne que « cela marche mieux dans les magasins spécialisés bio que chez Monoprix. Les taux de retour varient de 30% à 80%, en fonction du niveau de rotation des produits. Le fond de placard revient moins, alors que cela fonctionne très bien avec les bières et apéritifs ». Quant à la durée de vie des contenants, contrôlée en sortie de lavage, elle oscille entre 7 à 35 rotations. VL
Créée en 2019, la startup Bocoloco conçoit des boucles de réemballage pour GMS/magasins et industriels. © Bocoloco