Newsletter quotidienne n° 3791

Pas moins de 96 000 m² sont au programme du MG Park Calais entrepris par le développeur-investisseur belge MG Real Estate. Nouveau venu dans le paysage hexagonal, cet acteur indépendant fondé en 2000 mène de nombreux projets logistiques –entre autres– au Benelux et dans les pays nordiques. Son implantation à Calais, sur un foncier d’une vingtaine d’hectares de la Zac Transmarck-Turquerie, cible en particulier les acteurs gérant des flux de marchandises intra-européens, îles britanniques comprises : ils pourront tirer parti de la proximité du port de Calais et du tunnel sous la Manche, ainsi que des infrastructures intermodales de CargoBeamer et VIIA Connect, dont les autoroutes ferroviaires permettent d’acheminer des semi-remorques outre-Manche, vers le sud de la France, la péninsule ibérique, l’Italie ou l’Allemagne. « MG Park Calais permettra aux entreprises de se connecter au reste de l’Europe en un clin d’œil. La présence dans la région d’autres géants de la logistique tels qu’Amazon, DFDS et XPO en est la preuve, note Ignace De Paepe, le président de MG Real Estate. Avec ce premier projet en France, nous franchissons une belle étape pour renforcer nos ambitions de croissance à l’international, particulièrement chez nos voisins du sud ». En pratique, le programme prévoit deux bâtiments de 8 cellules, et la construction d’une première tranche de 24 000 m² a été lancée pour une livraison en début d’année prochaine. Les trois quarts en ont d’ailleurs déjà été pré-loués au transporteur et logisticien belge Eutraco. « Calais conforte un peu plus sa vocation de grand pôle logistique européen. Toutes les conditions sont réunies pour répondre aux besoins des professionnels du secteur : une excellente accessibilité autoroutière, des infrastructures ferroviaires et maritimes de premier plan, un écosystème complet », fait valoir Natacha Bouchart, la présidente de Grand Calais Terres & Mers et de Calais Promotion. MR

Board Beyond, l’évènement phare de l’année pour l’éditeur Board, a lieu en tout début de semaine prochaine, le lundi 12 juin au Petit Palais, au musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. Son titre cette année : « It’s time to ignite the Intelligent Planning revolution ! ». Durant cette journée, après une introduction d’Olivier Pasquier, le DG France de Board sur l’innovation au service de la performance de demain, vont se succéder des tables rondes d’experts et des témoignages d’entreprises en matière de planification financière et/ou Supply Chain. A noter en particulier l’annonce de la roadmap de l’éditeur, à 10:00, et la Table ronde « Comment allier RSE et performance de l'entreprise ? » après la pause déjeuner, à 14:15, avec la participation de Decathlon, de Michelin, du groupe Seb et de Carrefour. En termes de planification SC, le témoignage à ne pas manquer est celui de Shark, le spécialiste des casques et équipements motos (avec Camille Couton, coordinatrice S&OP et responsable Approvisionnement, et Guillaume Escure-Herpin, directeur Industriel et Supply Chain) et de son ambitieux projet de l’outil S&OP Board mené avec le cabinet Citwell et s’appuyant sur des simulations de scenarios dans le respect des budgets alloués.

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Après une hausse de 1 % en 2021, Sofrilog a vu son CA bondir de 18 % l’an dernier, à 175 M€. « Le développement de notre activité transport était l’une de nos priorités et nous avons franchi un nouveau palier en la matière sur 2022 », explique Rui Pereira, le directeur général du logisticien du froid. Grâce notamment à l’ouverture d’une nouvelle plateforme de logistique urbaine de sa filiale Oofrais à Strasbourg et à l’acquisition d’une nouvelle agence cross-dock Panalog à Mâcon (voir NL 3551), l’activité transport du prestataire a enregistré l’an dernier une croissance de 44 % (contre + 10 % au niveau de son activité logistique). Le prestataire compte aujourd’hui une vingtaine d’agences transport sur le territoire, rattachées à Sofrilog ou à Oofrais. « En température dirigée, nous souhaitons être un acteur majeur tant en logistique, qu’en transport et en supply chain », poursuit Rui Pereira. Dans ce cadre, le groupe a ouvert fin 2022 une nouvelle plateforme logistique tri-température de 5 000 m² à Saint-Ouen-l’Aumône, près de Paris (voir NL 3659), et a démarré l’année 2023 avec deux opérations de croissance externe synonymes d’extension de couverture géographique et diversification. En janvier, il a pris le contrôle de NJS Faramia (voir NL 3692) puis en avril, celui de l’entreprise spécialisée dans la transformation et le conditionnement de produits surgelés Sofralim. Dans son site de près de 50 000 m³ en froid négatif et près de 1 000 m² d’atelier de conditionnement situé près du terminal container de Dunkerque, cette entreprise effectue des prestations allant de la découpe à l’étiquetage, en passant par la mise sous vide automatique individuelle et la mise en sachet manuelle et automatique. « L’opération nous permet d’élargir notre offre en apportant de la valeur à la Supply Chain de nos clients », note Rui Pereira. Le prestataire a d’ailleurs l’intention de développer la mécanisation et l’automatisation du site, à l’instar de ce qu’il ambitionne de réaliser dans ses entrepôts. En effet, pour y améliorer les conditions de travail de ses salariés et anticiper des pénuries de main-d’œuvre, Sofrilog veut non seulement continuer à développer le voice-picking, mais aussi déployer davantage de solutions mécanisées et automatisées dédiés aux préparations de commandes et aux opérations de palettisation/dépalettisation. « Nous cherchons aussi à accroître le niveau de digitalisation et de dématérialisation de notre activité avec des solutions de tracking et de geofencing », relève Sébastien Bossard, le directeur commercial de Sofrilog. Fort de ces opérations de croissance externe et investissements, le logisticien table sur un CA de 215 M€ sur 2023, exercice qui devrait voir la mise en chantier de sa future plateforme marocaine de Casablanca (voir NL 2846). Sofrilog compte aujourd’hui 40 entrepôts d’une capacité totale de 1,5 M de m³ en froid négatif en France. AD

Sur sa vaste plateforme de Longueil-Sainte-Marie dans l’Oise, FM Logistic et les 7 industriels du Pool Sphinx ont célébré cette semaine le 10ème anniversaire de cette initiative vertueuse destinée à mutualiser les opérations logistiques et massifier leurs flux à destination de la GMS (qui avait décroché un prix lors de l’édition 2014 des Rois de la Supply Chain). Premier pool agroalimentaire multi-industriels d’Europe, il réunit aujourd’hui Intersnack, JDE Coffee, Kraft-Heinz, Kimberly-Clark, Bolton Foods, Nutrimaine et Pasta Corp. La liste ne diffère pas tant de celles des partenaires initiaux, les entrées-sorties semblant surtout liés aux changements de marques en portefeuille ou aux fusions-acquisitions de la décennie écoulée. « FM Logistic a eu un véritable rôle de facilitateur et d'accélérateur dans ce grand projet, il y a 10 ans, notamment par la mise à disposition d'une plateforme multi-clients, de son expertise pooling mais aussi grâce à sa stratégie d'ingénierie bâtiment intégrée », a souligné Yannick Buisson, directeur Europe de l’Ouest et Centrale de FM Logistic. Faisant valoir les 20 ans d’expérience du groupe en matière de pooling, et la vertu de cette coordination des flux, il a réaffirmé la conviction-maison que la mutualisation des flux est l'avenir de la logistique des produits de grande consommation, dans un parfait alignement avec les objectifs de FM logistique en matière de développement durable. « Le pooling permet de répondre à un double enjeu de développement et de durabilité. La solution contribue aujourd’hui réellement à une supply chain durable », relevait en écho Anabel Martins Rouviere, directrice SC France et Europe de JDE, membre originel de Sphinx à travers Maison du Café. Une récente étude menée par CPV Associés sur le pool en question en a d’ailleurs quantifiés certains bénéfices opérationnels et environnementaux et opérationnels : -45% en nombre de mises à quai et d’attente pour les conducteurs, et -17% pour les émissions carbone liées à ses flux. Sans parler de l’optimisation des coûts logistiques et de distribution qui sous-tend la formule. On notera qu’FM Logistic compte une demi-douzaine de pools actifs dans l’Hexagone, et que des discussions sont en cours pour deux nouvelles initiatives. En pratique, FM Logistic accompagne ses clients de l’étude d’opportunités au pilotage du projet et de ses différentes phases opérationnelles : le pilotage de la mutualisation, la coordination des transports et la réalisation du plan transport (ces deux derniers volets étant opérés en partenariat avec Interlog dans le cas du Pool Sphinx). MR

Le groupe agroalimentaire PepsiCo a adopté il y a près de deux ans une stratégie globale de transformation de son activité centrée sur le développement responsable baptisée Pep+ (PepsiCo Positive). Dans le cadre de ce plan s’articulant autour de trois grands piliers (composition des produits, encouragement à une agriculture positive, et chaîne de valeur), PepsiCo France s’est réengagé pour trois ans dans la démarche Fret 21. Grâce notamment à une augmentation du taux de remplissage des camions, un doublement des flux transportés par rail-route et un triplement des trajets routiers réalisés avec des véhicules fonctionnant aux biocarburants, la filiale française du groupe américain a enregistré une baisse de 12 % de ses émissions de CO₂ (scope 3) entre 2020 et 2023. L’empreinte carbone par unité transportée a baissé pour sa part de 28 %, permettant à l’entreprise de revenir à son niveau de 2015. « Sur les trois prochaines années, nous visons une réduction supplémentaire globale de 5 % de nos émissions de CO₂ », souligne Laurent Kamiel, directeur Supply Chain de PepsiCo France. Et sa plateforme logistique de Libercourt, dans le Pas-de-Calais, y contribue davantage depuis le mois de mai, puisque des transferts de remorques camions y sont effectués de nuit via un tracteur 100 % électrique développé par l’entreprise française Gaussin et fourni par le lyonnais Blyyd. AD

C’est le lancement d’un plan de développement de plusieurs années en Allemagne qu’a récemment annoncé GXO, qui se matérialisera pour commencer par l’ouverture d’une nouvelle plateforme logistique de 36 000 m² à Dormagen, près de Düsseldorf. Sur le premier marché européen de la logistique contractuelle (20 Md$ de CA), le 3PL ne compte encore que 6 entrepôts (114 000 m²), contre environ 80 en France (700 en Europe et au Royaume-Uni). Et jusqu’à peu, certaines de ces installations étaient exploitées par Clipper Logistics, le 3PL britannique racheté fin 2022 par GXO (voir NL 3629). « Nous constatons une demande grandissante de partenariats de la part de clients existants et de prospects dans les domaines du e-commerce, de la mode et de la technologie grand public grâce à notre agilité et à notre expertise technologique », souligne Richard Cawston, président de GXO Europe. En Allemagne, GXO opère aujourd’hui pour des entreprises locales telles que s.Oliver, Dextro et Ghostbike, et des sociétés internationales comme Kellogg. Visant une certification Gold de la fédération allemande pour la construction durable (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen, ou DGNB), la nouvelle installation allemande de GXO emploiera jusqu’à 400 personnes et utilisera plusieurs solutions d’automatisation et de robotisation, tels que des AGV et des AMR. Elle sera placée sous la direction de Stefan Van Hoof, ancien responsable Europe de Clipper Logistics récemment nommé directeur général Europe Centrale de GXO. La date d’entrée en service du nouveau site n’a pas été communiquée. AD

Selon l’agence de presse Xinhua, le transport ferroviaire de marchandises entre la Chine et l’Europe enregistre une croissance notable sur ce début d’année. « Le nombre de services de trains de fret Chine-Europe a augmenté de 17% en base annuelle pour atteindre 5 611 voyages au cours des quatre premiers mois de 2023 » indique le China State Railway Group, qui précise également qu’environ 609 000 EVP ont été transportés par train au cours de cette même période (janvier-avril 2023), soit une hausse de 32% sur un an. Les départs de ces trains de fret se font depuis 109 villes en Chine et desservent 211 villes à travers 25 pays européens. JF