Malgré la baisse généralisée de la consommation alimentaire en Europe, Stef a enregistré un CA de 2,179 Md€ au 1er semestre, soit une hausse de 11 %. A périmètre constant, la croissance est en revanche nettement plus modérée, passant de 13,7 % au 1er trimestre, à 3,5 % entre début janvier et fin juin. « La période a été marquée par une forte inflation qui a modifié les habitudes de consommation et une augmentation significative des taux d’intérêt qui ont alourdi les coûts de financement des entreprises, provoquant notamment un ralentissement des projets d’investissement des industriels de l’agroalimentaire », souligne Stanislas Lemor, le Pdg du groupe Stef. Dans ce contexte, les performances du logisticien ont été très différentes d’un marché à l’autre et d’un pays à l’autre. En France (CA en augmentation de 2,2 % à 1,155 Md€), le logisticien a vu ses activités produits frais et produits de la mer progresser chacune de moins de 1 %, alors que ses activités RHD, surgelés et GMS ont augmenté de 16 %, 5,8 % et 4 %. Ces derniers mois, le logisticien a par ailleurs développé son activité e-commerce sur le territoire, ouvrant un site à Lieusaint, en Seine-et-Marne, dans le cadre de son offre e-Food Logistics, et opérant depuis la fin de l’année dernière dans un autre à Rungis, dans le Val de Marne, pour l’offre de livraison à domicile de Carrefour en Ile-de-France (voir NL 3663). A l’international, périmètre qui a contribué à 38,4 % au CA du groupe sur le 1er semestre (721 M€, + 13,8 %), les marchés les plus dynamiques pour Stef sont l’Italie, l’Espagne et le Portugal, avec des signatures de nouveaux contrats, l’ouverture de sites ou encore de l’intégration de sociétés rachetées. Ces derniers mois, Stef a notamment intégré la société italienne SVAT, a agrandi son hub de Madrid et ouvert un site à Malaga (Espagne), et est devenu prestataire de Burger King au Portugal en association avec le groupe QSL (voir NL 3819). Toujours à l’international, le prestataire ambitionne de procéder rapidement à de nouvelles opérations de croissance externe, privilégiant les pays d’Europe du Nord. « Nous sommes confiants dans la solidité de notre modèle d’entreprise et de ses capacités d’adaptation », conclut Stanislas Lemor. AD