La société aura connu 3 déménagements, changé de nom (ex-Olvo) et de statut, mais huit ans après sa création, Cargonautes fait bien figure de cyclo-logisticien historique sur Paris (voir brève précédente). L’entreprise est installée près de la Porte d’Aubervilliers, sur 1 100 m² qui abritent des stocks de ses clients –notamment dans 2 chambres froides et bientôt une 3ème– et d’où partent ses 32 biporteurs à assistance électrique Douze Cycles, une marque dijonnaise de vélos-cargo dont Cargonautes est aussi distributeur. L’essentiel de l’activité concerne l’approvisionnement de cafés / hôtels / restaurants parisiens en produits frais, secs, liquides, linge, etc. Définies via le logiciel Cyke, conçu en interne et vendu à une vingtaine de confrères, la tournée moyenne dessert 12 points de livraison sur 20 km, en 1h30 voire 1h45, avec 80 à 90 kg de produits embarqués. « La plupart du temps, ce sont 3 à 4 clients différents sur une même tournée, et un salarié fait 3 à 5 tournées par jour, explique le co-gérant de cette coopérative, Paul Roudaut. L’activité est très fluctuante, sur la journée, sur la semaine et sur l’année : les pics quotidiens se situent entre 7h et 11h30, puis de 16 à 21h. Le mardi est la plus grosse journée, avec une bonne vingtaine de livreurs en même temps sur la route. « C’est pour faire face à ces à-coups que nous avons 20% d’auto-entrepreneurs à côté de nos salariés-sociétaires », note-t-il, en précisant que Cargonautes n’a pas l’ambition de se démultiplier ailleurs, ni de dépasser 45 personnes, « mais plutôt d’améliorer le service tout en passant de 35 à 32h hebdomadaires ». Le choix a plutôt été de travailler avec un autre acteur du secteur, Cygogne, créé mi-2021 à La Garenne-Colombe, afin de « réduire de moitié la distance d’une tournée ». En 2021, Cargonautes a réalisé un CA de 1,6 M€, pour un bénéfice net de 11 000 €. VL