Lancée l’an dernier par l’État, la région Grand Est et l’Observatoire Régional Transports et Logistique (ORT&L), la Conférence régionale du fret et de la logistique en Grand Est visait à coconstruire une vision stratégique et à identifier les leviers actionnables, en associant opérateurs publics et privés du nord-est de l’Hexagone. Elle a donné lieu à cinq ateliers de travail qui ont réunis plus de 200 représentants d’entreprises, de collectivités, de transporteurs, logisticiens, chargeurs, énergéticiens et autres professionnels de l’immobilier. Cette concertation vient d’aboutir à la publication d’une feuille de route recensant 17 actions à mener, structurées autour de 6 grandes ambitions*. Il a d’ailleurs déjà été décidé de créer un observatoire de l’immobilier logistique sous la houlette de l’ORT&L. « Dans un contexte de raréfaction des fonciers disponibles et de volonté politique de freiner l’artificialisation des sols, disposer d’une vision précise du marché du foncier et de l’immobilier logistique devient de plus en plus nécessaire », est-il souligné. Sur un thème similaire, il aussi préconisé de sensibiliser davantage les collectivités aux enjeux liés à la logistique, notamment via des réunions d’information, et de mieux intégrer le sujet dans les documents d’urbanisme (ce sera favorisé par la modification en cours du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires, le SRADDET). « Au niveau des Schémas de cohérence territoriale, ou SCoT, l’État et la région seront vigilants, en tant que personnes publiques associées à l’élaboration des documents de planification et d’urbanisme, à l’intégration de la logistique commerciale au sein des Documents d’aménagement artisanal, commercial et logistique, ou DAACL », relève la feuille de route. Sur le volet infrastructures et l’ambition de verdir les opérations, le document mentionne en priorité la pérennisation des lignes capillaires de fret ferroviaire et le soutien financier aux projets de création, rénovation ou amélioration des terminaux embranchés, mais aussi le développement de plateformes logistiques multimodales structurantes. Dans tous ces domaines, État et région ont déjà prévu des investissements dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2023-2027. AD
(*)Consolider et partager les connaissances ; sensibiliser aux enjeux et potentiels de la logistique et de ses métiers ; développer les lieux d’échange et de partage d’expériences ; piloter et coordonner les évolutions de la logistique dans les territoires ; développer les capacités et services rendus des infrastructures ; accompagner économiquement le verdissement des chaînes logistiques.