Transition énergétique, réindustrialisation et compétitivité de l’économie, revitalisation des territoires : la conférence annuelle d’Afilog organisée hier matin à Paris a permis à l’association fédérant quelque 130 acteurs de l’immobilier logistique de faire valoir leur rôle de contributeur –voire de moteur– face ces défis. Un engagement a surtout été annoncé : celui de voir ses membres déployer 5 millions de m² de panneaux photovoltaïques d’ici 5 ans, pour l’essentiel en toiture des entrepôts mais aussi en ombrières de parking. Le tout pour une puissance de 1,2 GW-crête permettant de produite 1,3 GWh/an (l’équivalent de la consommation de 600 000 personnes). En introduction, le président d’Afilog Claude Samson avait qualifié l’entrepôt de « véritable couteau suisse énergétique, au-delà de sa fonction logistique première ». Didier Mandelli, sénateur de Vendée et rapporteur de la loi sur l’accélération de la production d’énergies renouvelables a ensuite rappelé le retard de la France en la matière, 19% de son mix énergétique à date au lieu de l’objectif de 22%, en livrant un mea culpa en tant que législateur sur l’« enchainement de textes qui en modifient d’autres de moins de 6 mois, avant même qu’ils n’aient fait l’objet de décrets d’application ». Et si l’objectif gouvernemental est de doubler le rythme de développement de cette production nationale d’EnR, les membres d’Afilog entendent contribuer à 5% de cet effort en matière de puissance installée, a enchainé Vincent Kirklar, le pilote de sa commission Énergie. Et si la loi Climat et Résilience de 2021 a introduit le 1er juillet dernier l’obligation pour les nouveaux entrepôts de consacrer à minima 30% des toitures à des centrales photovoltaïques (ou de les végétaliser), ce ratio peut aller au-delà selon lui. « Notamment par la mise en place d’écosystèmes pour une autoconsommation collective, ouverts aux entreprises, collectivités ou habitations situés à proximité de nos entrepôts, a-t-il insisté. Le principe reste à ce stade limité par un seuil de 2 Km et de 3 MWc de puissance qu’il faut faire évoluer ». MR