Newsletter quotidienne n° 3872

Lors d’une réunion avec les partenaires sociaux, Sanofi a présenté un projet de cession de trois de ses quatre centres de distribution français à DHL Supply Chain. L’opération est prévue pour la mi-2024 et porte sur les sites du groupe pharmaceutique situés à Croissy-Beaubourg (77), Amilly (45) et Saint-Loubès (33). Le projet ne concerne pas celui que l’entreprise possède à Val-de-Reuil, dans l’Eure, adossé à son important site de production de vaccins. Plus de 2 000 personnes travaillent aujourd’hui dans les différents bâtiments de l’installation de Val-de-Reuil, qui totalisent plus de 300 000 m². Les centres de distribution que le laboratoire français compte céder emploient de leur côté quelque 275 collaborateurs. Suite à la levée de boucliers qu’a déclenché en interne la présentation de son projet, Sanofi a rappelé, d’une part, que 85 % de son réseau de distribution est déjà géré par des partenaires au niveau mondial, et d’autre part, que son futur partenaire possède une solide expérience dans le secteur de l'industrie pharmaceutique. AD

À 25 km du périphérique et avec 116 00 m² à bâtir, c’est un parc d’une rare envergure en Ile-de-France que développe près de Cergy-Pontoise Dentressangle Immobilier Logistique (DIL), qui en lance la commercialisation (avec le concours de CBRE sur la partie logistique, soit l’essentiel des surfaces). Baptisé eParkWest, ce programme se déploie sur les 27 hectares de l’ancien site de Renault au sein du parc des Bellevues à Éragny-sur-Oise, le constructeur ayant transféré son activité axée sur la logistique des pièces détachées vers un nouvel entrepôt XXL signé Telamon (ex Panhard) à quelques km (voir NL 3354). Acquis en 2021 par DIL, ce foncier à proximité de la Francilienne et de l’A15 lui a permis d’inscrire ce vaste projet dans l’objectif ZAN (zéro artificialisation nette) et propose plusieurs bâtiments. En l’occurrence une plateforme logistique de quasi 80 000 m² et 17 m de haut et deux autres sites clés-en-main : un entrepôt de 19 500 m² axé stockage aux deux larges cellules et un bâtiment de 16 500 m² plutôt destiné à des activités industrielles. Les permis et autorisations ayant été décrochés, il est purgé de tout recours pour une mise en chantier dès que de futurs utilisateurs auront signé, dans la perspective d’une livraison à partir du début 2025. « eParkWest est un projet exceptionnel par sa taille, son emplacement, et son ambition d’inventer le parc d’activités économiques et industrielles de demain : plus agréable et efficace pour les utilisateurs, plus durable dans sa construction et son utilisation. Il est l’illustration du savoir-faire de DIL à l’heure du ZAN et montre qu’une parfaite coordination entre acteurs économiques et collectivités permet de développer les territoires positivement, avec un nombre certain d’emplois à la clé », fait valoir Christophe Broncard, le directeur général de cette filiale immobilier logistique de la holding familiale Dentressangle. Au-delà du redéveloppement foncier, le projet vise une empreinte environnementale optimisée, avec l’optique d’une construction bas carbone, ses 6 hectares d’espaces verts, ses puissantes centrales photovoltaïques annoncées sur plus de 50% des toitures ou un chauffage relevant d’une centrale urbaine recourant majoritairement à la biomasse et à l’incinération de déchets. Il vise les certifications Breeam Excellent et Well niveau Silver. MR

Chez Manutan, l’automatisation des approvisionnements est un travail de longue haleine. Le distributeur BtoB aux 700 000 références avait pourtant sans doute cette idée dans le viseur dès 2016, lorsqu’il met en place Slim4 de l’éditeur néerlandais Slimstock. Etendue à plusieurs sites en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, la solution lui permet certes de sécuriser les appros dans un contexte de changement d’ERP, mais au fil des années, force est de constater que les équipes peinent à s’approprier l’outil, car les propositions de commandes ne leur semblent pas en phase avec la stratégie et les objectifs de taux de service fixés par le groupe. « Avant de choisir une solution miracle, écoutez vos équipes et définissez avec elles les bons process, ce qui vous permettra ensuite de bien configurer votre outil en lien avec la stratégie de l’entreprise» a lancé Julien Poisson, Demand & Replenishment director Europe de Manutan lors d’une conférence sur Supply Chain Event. En 2021-2022, il décide de tout remettre à plat et de procéder à un « alignement complet entre les équipes, les process, la qualité de la data». Et en 2022, Slimstock reparamètre toutes ces règles et fonctionnalités dans Slim4 pour répondre aux besoins de son client, qui décide d’automatiser ses réappros. Cette phase a démarré avec trois fournisseurs en avril dernier, puis est passée à 10 en septembre (30% des articles stockés). En janvier 2024, le projet automatisation des approvisionnements concernera 50 fournisseurs et l’ensemble des articles de classe C. Les premiers résultats sont encourageants : 0,6 points supplémentaires de taux de service sur les fournisseurs, même si la valeur de stock a augmenté de 8%. « Mon objectif est de limiter à 3% maximum l’augmentation du stock en continuant de faire progresser le taux de service, par amélioration continue » précise Julien Poisson. JLR

L’éco-conception, qui s’attache à améliorer un produit ou un service d’un point de vue environnemental en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie, entre en théorie dans le champ d’action d’un directeur SC, même si en pratique beaucoup d’entreprises ne s’y sont pas encore lancées réellement. Eviden, la marque qui regroupe les activités digitales, cloud, big data et cybersécurité d’Atos, se propose de les accompagner dans cette démarche avec le lancement d’EcoDesignCloud. Cette plateforme cloud basée sur des algorithmes d’IA va permettre d’évaluer l’impact environnemental et les émissions de CO₂ des produits conçus et/ou achetés par les entreprises, et ce en prenant en compte l’ensemble des opérations de la supply chain (y compris les émissions indirectes de scope 3). Une analyse multicritère de la performance environnementale du produit est effectuée sur la base de 16 indicateurs, « en utilisant des bases de données d’inventaire du cycle de vie éprouvées ». Selo, Eviden, cela conduit à un calcul d’éco-score en seulement quelques minutes, contre plusieurs mois avec des méthodes plus traditionnelles. « Notre objectif global est de proposer à nos clients une solution capable d’évaluer les produits massivement, plus rapidement et à moindre coût pour accélérer la transformation durable du plus grand nombre d’entreprises » explique Emmanuel Le Roux, directeur mondial en charge du Calcul hautes performances (HPC), IA et Quantique chez Eviden. Plusieurs cas d’usage sont déjà anticipés, dans les secteurs industriels comme dans ceux de la vente au détail ou des PGC. JLR

Dans le cadre de son offre de livraison dernier kilomètre, XPO Logistics France propose désormais un service de logistique inversée pour produits lourds et encombrants destinés à être réparés ou reconditionnés avant remise en vente. Développée initialement pour une grande enseigne d’équipements sportifs, cette solution répond aux besoins d’un nombre croissant de consommateurs qui préfèrent opter pour des équipements de seconde main ou pour les services de réparation proposés dans les enseignes de distribution. Pour le compte de son client distributeur d’équipements sportifs, XPO Logistics collecte ainsi chez des particuliers des produits tels que des appareils de fitness, des vélos électriques, des tables de ping-pong et des trampolines. Il les transporte ensuite vers son centre de distribution le plus proche avant de les acheminer vers l’un des centres de reconditionnement, de recyclage et de réparation de son client. « Ce nouveau modèle de livraison dernier kilomètre démontre notre capacité à répondre aux défis de nos clients, souligne Frédéric Aziron, directeur distribution palettisée et dernier kilomètre chez XPO Logistics France. Le fait que cette solution contribue à une économie circulaire est une source de fierté supplémentaire pour nous et est en cohérence avec notre démarche de progrès continu pour réduire l’impact environnemental de notre secteur ». Sur les agglomérations de Lyon et de Villeurbanne, le prestataire recourt notamment aux services de la société de cyclologistique Fends la Bise pour diminuer ses émissions de CO₂. AD

Connu mondialement pour sa carafe filtrante à usage domestique, l’allemand Brita a décidé de s’appuyer sur la solution de planification simultanée RapidResponse de l’éditeur canadien Kinaxis. Le spécialiste des produits de filtration de l'eau pour la maison, dont le siège se situe à Taunusstein, près de Mayence, exploite plusieurs sites de production en Allemagne, mais aussi en Grande-Bretagne, en Italie et en Chine (pour le marché asiatique uniquement). « Brita SE n'a cessé de croître, tant au niveau du nombre de ses secteurs d'activité que de son périmètre géographique ; c'est pourquoi il est indispensable de pouvoir comprendre à quel point une perturbation dans une région peut avoir un impact immédiat sur l'ensemble de notre Supply Chain » a déclaré Oliver Schilling, le directeur SC chez Brita SE. La mise en œuvre de Kinaxis sera effectuée avec l’aide d’un partenaire de ce dernier, la société berlinoise 4flow, à la fois éditeur, société de conseil et 4PL (voir NL 3371). JLR