Chez Manutan, l’automatisation des approvisionnements est un travail de longue haleine. Le distributeur BtoB aux 700 000 références avait pourtant sans doute cette idée dans le viseur dès 2016, lorsqu’il met en place Slim4 de l’éditeur néerlandais Slimstock. Etendue à plusieurs sites en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, la solution lui permet certes de sécuriser les appros dans un contexte de changement d’ERP, mais au fil des années, force est de constater que les équipes peinent à s’approprier l’outil, car les propositions de commandes ne leur semblent pas en phase avec la stratégie et les objectifs de taux de service fixés par le groupe. « Avant de choisir une solution miracle, écoutez vos équipes et définissez avec elles les bons process, ce qui vous permettra ensuite de bien configurer votre outil en lien avec la stratégie de l’entreprise» a lancé Julien Poisson, Demand & Replenishment director Europe de Manutan lors d’une conférence sur Supply Chain Event. En 2021-2022, il décide de tout remettre à plat et de procéder à un « alignement complet entre les équipes, les process, la qualité de la data». Et en 2022, Slimstock reparamètre toutes ces règles et fonctionnalités dans Slim4 pour répondre aux besoins de son client, qui décide d’automatiser ses réappros. Cette phase a démarré avec trois fournisseurs en avril dernier, puis est passée à 10 en septembre (30% des articles stockés). En janvier 2024, le projet automatisation des approvisionnements concernera 50 fournisseurs et l’ensemble des articles de classe C. Les premiers résultats sont encourageants : 0,6 points supplémentaires de taux de service sur les fournisseurs, même si la valeur de stock a augmenté de 8%. « Mon objectif est de limiter à 3% maximum l’augmentation du stock en continuant de faire progresser le taux de service, par amélioration continue » précise Julien Poisson. JLR