Newsletter quotidienne n° 3894

Ce mini break des fêtes sera plus que jamais essentiel pour recharger les batteries et revenir, non pas avec des kilos en trop ou une gastro, mais avec toute l’énergie et la ferveur digne d’une année olympique. Voici donc la dernière NL de 2023, et rendez-vous le 8 janvier 2024 pour la NL 3895 ! D’ici là, comme nous vous l’avons annoncé lundi, certains de nos lecteurs qui ont mené un beau projet supply à partager pourront faire mûrir l’idée de déposer un dossier de candidature pour l’édition olympique des Rois de la SC, dont la finale se tiendra à Paris le 2 juillet (voir NL 3892). Quant aux fidèles abonnés du magazine, ils vont découvrir dans le numéro 64 un retour sur les conférences du dernier Supply Chain Event, un dossier Tendance très bien documenté sur le rôle de la SC face à la pénurie de médicaments, ainsi qu’une enquête sur la « Supply Chain du Père Noël », à savoir celle de la filière des jeux et jouets, en pleine transformation omnicanale. Et dans l’interview du mois, Francesca Faure, vice-présidente Customer Service & Supply Chain chez Coca-Cola Europacific Partners France nous détaille les priorités de son groupe, notamment en matière de décarbonation et de transition écologique. L’équipe de Supply Chain Magazine vous souhaite de passer d’excellentes fêtes et vous dit à très bientôt ! JLR

Médicaments, dispositifs médicaux, consommables, linge ou repas : assurer ces flux et gérer ces stocks peut mobiliser jusqu’à 30% du temps des soignants. Dans son rôle de conseil et d’expertise, l’Anap (Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale) en appelle à structurer la fonction de logistique d’étage dans les établissements de santé afin d’y libérer du temps de soin. Une enquête menée en juin dernier relevait qu’un petit tiers des établissements (mais 52% des CHU) avaient franchi le pas, même si la logistique d’étage s’y concentre souvent sur certains services, notamment de soins aigus et d’urgences, et qu’elle est plutôt du ressort de soignants (33%) que de logisticiens (22%). Pour les aider à repenser leur modèle organisationnel, l’Anap et l’ARTLH (Association nationale des Responsables des Transports et de la Logistique à l’Hôpital) viennent de publier un document listant 10 conseils opérationnels ainsi qu’un kit d’outils ad hoc. La publication souligne les multiples gains potentiels, en termes de temps de soin, mais aussi d’optimisation des processus et des coûts de gestion de stocks et des commandes, de réduction des ruptures de produits, ou de rationalisation de leur acheminement physique. Sans oublier la perspective durable liée à la réduction des approvisionnements en urgence et du gaspillage, ou une meilleure gestion des déchets. Le tout est assorti d’exemples tirés d’initiatives mises en place sur des centres hospitaliers, notamment à Rouen, Amiens ou Soissons. Ce guide liste surtout des étapes clés pour passer à l’action, comme la bonne identification du périmètre de la logistique d’étage, selon les besoins, la définition des profils d’agent à qui la confier, ou la rédaction d’un contrat de service. On y retrouve aussi des pistes au diapason d’une logistique classique, comme la gestion des livraisons des « derniers mètres », l’optimisation du circuit de distribution ou la mise à contribution de robots mobiles et de l’automatisation. En contrepoint, le kit propose un modèle de contrat de service, des fiches de poste, ou des outils de calcul d’indicateurs de taux de service et de rupture, de classification ABC des produits, ou même d’autodiagnostic de la maturité de la fonction. « Il s’agit de permettre aux établissements de relever les défis logistiques tout en améliorant la qualité des soins. Quel que soit le dispositif, les équipes soignantes ne sont pas déchargées de la logistique mais soulagées de certaines tâches, les cadres de santé restant les garants des approvisionnements de leurs unités », précise Lionel Wack, président de l’ARTLH. MR

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Les sept cellules du bâtiment DC3 développé par Prologis sur son parc de Douvrin, à une vingtaine de km de Lille, ont toutes été louées à la filiale Simastock du prestataire logistique et transport nordiste Bils-Deroo. Développée en blanc par le poids-lourd de l’immobilier logistique, cette plateforme de 45.000 m² a été livrée cet été par le contractant général Idec, après 10 mois de travaux. Simastock l’a prise à bail en totalité pour 10 ans au service de son client Groupe Atlantic, pour lequel il opère déjà sur ce même Parc des Industries Artois-Flandres un bâtiment de taille équivalente longtemps exploité par PSA (et réaménagé par Bils-Deroo pour la logistique). Pour le Groupe Atlantic, fleuron français du secteur CVC (chauffage, ventilation et climatisation), la zone a l’avantage d’être proche de son usine de Billy-Berclau, la commune voisine, et ces nouvelles capacités de stockage accompagnent à la fois la transformation en cours de son schéma logistique et sa forte croissance liée au remplacement de nombre d’équipements par des solutions plus performantes, notamment sous l’angle environnemental. Le DC3 de Prologis est d’ailleurs au diapason, vu sa certification en cours Breeam Excellent, sa labellisation BiodiverCity, mais aussi son recours…à des pompes à chaleur. Pour Bils-Deroo, le développement de ses capacités sur Douvrin était un projet de longue date et s’inscrit dans une sensible extension de son parc d’entrepôts, qui atteint en cette fin d’années le million de m² dans l’Hexagone (comme annoncé au printemps dernier, voir NL 3729). Il devrait d’ailleurs aussi réceptionner sous peu dans la région un autre entrepôt de 50.000 m² à Lambres-lez-Douai, dont la moitié sera dédié à un client existant ; et un autre projet important devrait être finalisé courant 2024 à Billy-Berclau avec le Groupe Mazureau, foncière familiale d’origine bretonne. On notera qu’au-delà de ses propres besoins et de ceux de ses clients, l’approche immobilière du groupe Bils-Deroo passe aussi par la mise en location de bâtiments pour des tiers, dans le cadre de baux précaires ou commerciaux. MR

Depuis 2021, le programme d’accélération Environnemental Startup Accelerator (ESA) de Microsoft France soutient des jeunes pousses proposant des solutions technologiques en faveur de la transition écologique dans trois catégorie : agriculture durable, efficience énergétique et économie circulaire/supply chain. Les entreprises lauréates bénéficient pendant six mois d’un accompagnement personnalisé auprès d’experts métier, capital-risque, technique ou business issus de chez Microsoft ou de ses dix partenaires*. Pour la 3^ème édition de l’ESA, le jury a retenu dix startups, dont trois en économie circulaire/supply chain : Holis, CircularPlace et Kræken. Créée en 2022 par Martin Besnier et Paul Grédigui, la première propose une plateforme Saas d’éco-conception et d’analyse du cycle de vie de produits, boostée à l’IA. Sur la base des données clients et dans le respect du cadre réglementaire autour de l’analyse du cycle de vie des produits (notamment la norme ISO 14044:2006 et la méthode d’évaluation Product Environnemental Footprint ou PEF) , Holis permet de mesurer rapidement et à moindre coût tous les impacts socio-environnementaux d’un produit (empreinte carbone, impact sur la santé humaine, consommation de ressources naturelles, conditions de travail, etc.). CircularPlace facilite la mise en œuvre du volet antigaspi de la loi Agec, réglementation qui oblige, depuis le 1^er janvier 2022, producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus. Créée en avril 2021 sous l’appellation d’Obydo avant d’être renommée CircularPlace en juin 2022, cette marketplace donne la possibilité aux entreprises de revendre, donner ou recycler leurs équipements de seconde main sous-utilisées et leurs invendus non alimentaires. Ses clients peuvent aussi sensibiliser leurs collaborateurs à l’économie circulaire via la création d’une place d’échanges intra-entreprise en marque blanche. Quant à Kræken, c’est l’éditeur d’un logiciel de modélisation hydraulique 3D destiné à favoriser la construction de bâtiments résilients au changement climatique. AD

(*) Schneider Electric, Suez, Capgemini, Demeter, Solar Impulse, Sodexo, Groupe Bel, Ademe, Expertime, et Station F.

Après avoir accueilli en son sein des entreprises telles que Les Maîtres Laitiers du Cotentin, U-Log, Gémo, Olano et BERT&You en début d’année (voir NL 3758), le Club Déméter Logistique Responsable annonce l’arrivée de trois « nouvelles recrues », PepsiCo, XPO Logistics et Chronofresh, la filiale de Chronopost (Groupe La Poste) spécialisée dans le transport et la logistique de produits alimentaires sous température dirigée. « Nous sommes impatients de retrouver ces 3 nouveaux membres autour de nos ateliers afin de renforcer nos expérimentations » a déclaré Gregory Debuchy, le président de cette association qui regroupe depuis plus de 20 ans de nombreux acteurs de la chaîne logistique pour développer et tester des pratiques de logistique responsable. D’autant que les nouveaux arrivants dans le club ont des choses à partager sur le sujet. Outre sa feuille de route décarbonation, Pepsico poursuit également son initiative PepsiCo Positive, qui a pour but d’accélérer la transformation globale de l’entreprise et d’ancrer son développement au sein d’un modèle qui impulse un changement positif pour la planète et les consommateurs. XPO Logistics, adhérent de la Charte Objectif CO₂ de l’Ademe depuis 2008, a lancé cette année l’offre LESS, une solution sur mesure pour décarboner massivement les transports réalisés pour ses clients via l’utilisation du biocarburant HVO. Quant à Chronofresh, elle s'appuie sur une flotte dédiée de véhicules au gaz naturel et expérimente actuellement des véhicules électriques ainsi que des solutions de distribution en vélos cargos dans les métropoles françaises. JLR

Sept ans après la version 2.0, le format d’échange de données standardisé Fab-Dis (fabricant - distributeur) passe à la 3.0. Ce modèle est utilisé pour l’approvisionnement et l’achat notamment dans les secteurs du négoce en matériel électrique et de construction, mais aussi en sanitaires, chauffage, climatisation, plomberie, etc. Par rapport à la norme 2.3 (qui date de 2019), cette Fab-Dis 3.0 s’adapte au paysage réglementaire et normatif et aux exigences de l’omnicanalité. Ainsi on peut remarquer un enrichissement du bloc B02_Logistique, avec toutes les données de dimensionnement des articles (nus, conditionnés ou quand ils font partie d’un pack), des précisions sur les propriétés des niveaux de conditionnements (GTIN, dimensions, poids, quantité d’unités de base…) et de leurs conditions de stockage (gerbage, nombre de couches par palette…), ainsi que la gestion du multicolisage (meuble à monter livré en x conditionnements par exemple). Le bloc B04_Réglementaire s’étoffe sur le volet économie circulaire avec les indices de réparabilité (REPAR), la capacité de recyclage (RECYCLABILITE), ou le contenu en recyclé (RECYCLE), mais aussi sur les enjeux de décarbonation avec les empreintes carbone (CARBONFULL et CARBONPART) et la déclaration environnementale produit (PEP et FDES), et sur la traçabilité (TRACE). A noter également l’apparition dans le bloc de données CO1_Extension du nouvel attribut DROP, qui désigne la livraison directe sur chantier. JLR

Avec ses 26 cellules de stockage d’environ 2.500 m² réparties sur plusieurs bâtiments multi-températures, c’est un programme « au standard logistique de catégorie A, équivalent européen » qu’a entrepris Idec Group Asia à Bac Ninh, à moins de 35 km de la capitale vietnamienne. Quelque 70.000 m² seront à terme proposés à la vente ou à la location sur cet ‘Horizon Park’ dont la 1^ère pierre a été symboliquement été posée la semaine dernière, même si les travaux ont débuté à l’automne. Illustrant l’internationalisation du Groupe Idec, le projet est emblématique du savoir-faire développé en France depuis plus de 20 ans, en tant que promoteur-investisseur, concepteur-constructeur, et créateur de solutions énergétiques. « Cette offre clé en main est assez disruptive au Vietnam, et nous avons plusieurs discussions très avancées avec de futurs preneurs d’une ou plusieurs cellules », indiquait Patrick Lafargue, son président-fondateur, en soulignant le niveau d’exigence du projet, et « son petit supplément d’âme et d’esprit tricolore qui manquait dans l’offre logistique et industrielle au Vietnam ». Cela se traduit ainsi par une dalle supportant 5 tonnes au m², une hauteur libre de 11 mètres, et de multiples équipements (niveleurs, portes sectionnelles, systèmes de détection incendie…) ; mais aussi par son accent responsable, avec la perspective d’une certification Leed Gold ou une centrale photovoltaïque en toiture, pour une consommation sur place. L’autre atout clé tient à sa localisation, proche de Hanoï et de son aéroport international, de grands axes routiers ou du port majeur d’Hai Phone (à une centaine de km). « En 20 ans, Bac Ninh est passé d’une province agricole à l’une des nouvelles places fortes industrielles et logistiques du pays », précise François Magnier, DG d’Idec Group Asia, mais aussi co-fondateur en 2002 au Vietnam d’Archetype Group, un spécialiste de l’ingénierie et de la construction aux multiples références dans le paysage industriel et logistique local, et jusqu’en Chine. Et c’est avec ce partenaire que le Groupe Idec s’est associé en 2020 pour fonder Idec Group Asia, et sa branche Vietnam qui compte une trentaine de collaborateurs. MR