Newsletter quotidienne n° 3895

Le deal est scandinave, mais son horizon vraiment international dans le paysage de la prévision-planification : le finlandais Relex Solutions attaque 2024 en annonçant l’acquisition du suédois Optimity, et l’intégration de leurs portefeuilles respectifs de solutions. Fondé il y a quasi 20 ans, Relex s’est imposé comme un acteur de référence pour la grande distribution (principalement), sa plateforme de « supply chain & retail planning » étant utilisée par nombre d’enseignes dans le monde –y compris en France– pour affiner leur prévision de la demande, optimiser leur assortiment produits et leur gestion de stock tout en automatisant leur réapprovisionnement. Appartenant à la même génération, Optimity a développé une solution de planification et d’optimisation Supply Chain qui répond certes aussi aux besoins des distributeurs, mais plus encore à ceux des fabricants avec son volet planification et ordonnancement de la production. En l’occurrence surtout dans le monde de l’alimentaire et des boissons, ainsi que dans d’autres secteurs manufacturiers. Optimity revendique ainsi plus de 80 clients, accompagnés à l’échelle mondiale via ses bureaux aux États-Unis ou en zone Asie-Pacifique. Avec cette acquisition (dont le montage financier n’est pas évoqué), Relex mise sur la complémentarité des solutions pour élargir son prisme sur l’amont de la distribution, et proposer aux entreprises des biens de consommation une planification synchronisée de la demande, de l’offre, de la production et de la distribution, au sein d’une seule et même plateforme. « L’acquisition d’Optimity permettra de relier la demande en aval à la planification en amont, afin que les entreprises puissent prévoir plus précisément la demande des consommateurs, optimiser leurs plans et calendriers de production, ajuster leurs niveaux de stock et répondre rapidement aux changements du marché ou aux perturbations inattendues », fait valoir Mikko Kärkkäinen, cofondateur et CEO de Relex Solutions (qui approche désormais les 2.000 collaborateurs dans le monde, au service de plus de 400 clients-utilisateurs de ses solutions). MR

A la recherche d’une solution permettant d’accroître les capacités de stockage de son site de production de La Selle-sur-le-Bied (Loiret), le groupe agroalimentaire Pierre Martinet a opté pour un nouveau système automatisé de stockage palettes signé Alstef Group. Déployé il y a tout juste un an, celui-ci comprend deux transtockeurs adaptés à une utilisation en froid positif (+3°C). Ce nouveau magasin automatisé, qui a permis à l’industriel de faire passer ses capacités de stockage de 1 000 à 2 000 palettes, succède à une installation devenue obsolète qui ne s’appuyait que sur un seul transtockeur. Le site dispose en outre d’un nouveau réseau de convoyeurs reliant le stock à la zone logistique et de production, et doté en fin de chaîne d’une banderoleuse automatique. La prochaine étape de modernisation du site va consister à remplacer la navette sur rails qui assure le transfert des palettes de produits finis en sortie de palettiseur par une navette double emplacements qui pourra prendre en charge jusqu’à 80 palettes/heure. « L’ensemble du système est orchestré par la dernière version de notre WCS », souligne Alstef Group. AD

L’opérateur de la plateforme digitale de transport multimodal Upply, via son expert Jérôme De Ricqlès, se livre en ce début d’année à son exercice de prospective sur le transport conteneurisé dans le maritime au travers de trois scenarios possibles. Avec deux quasi-certitudes, que « la probabilité que les taux de fret soient plus élevés en 2024 qu’en 2023 est assez forte » et qu’il « devient crucial de faire entrer des critères exogènes à ceux du marché dans les matrices de décision ». Dans le premier scénario, la tendance générale est à l’évitement des canaux de Suez et de Panama en raison de facteurs exogènes (tensions géopolitiques au Moyen-Orient et sécheresse, respectivement) en privilégiant les liaisons via le Cap de Bonne-Espérance et le Cap Horn. Ces rotations plus longues seraient en fait une aubaine pour les compagnies maritimes qui pourraient augmenter leurs taux de fret (aux alentours des 3500 US$/40’ dry sur le marché Asie-Europe) tout en améliorant la prédictibilité de leurs délais d’acheminement. Cette primauté à la fiabilité sur la rapidité pourrait d’ailleurs séduire certains chargeurs, et en pénaliser fortement d’autres. Selon le deuxième scénario, les compagnies maritimes choisissent d’adopter une discipline très stricte en matière de services pour faire remonter les taux de fret contractuels à un niveau rentable opérationnellement, avec une généralisation des blank sailings sur la durée, le temps d’y parvenir. C’est ce qui a été observé depuis le mois de décembre, mais pour que la stratégie fonctionne, il faut a minima qu’elle soit suivie simultanément par le top 5 des opérateurs maritimes. Et pour sécuriser cette remontée des taux, ces dernières devront en contrepartie apporter certaines garanties à leurs clients sous contrat en cas de difficultés opérationnelles. Dans le troisième scenario, « l’embrasement géopolitique », qu’on aurait sans doute pu juger irréaliste il y a encore deux ans, l’ouverture d’une troisième zone de conflit majeur du côté de Taiwan pourrait induire de grands déroutements maritimes et des embargos. Avec une forte inflation sur les taux de fret, voire des interruptions massives de trafic… JLR

Responsable RSE Supply Chain du groupe Michelin jusqu’en août 2023, Géraud Pellat de Villedon succède à Guillaume Delaval comme directeur RSE chez ID Logistics. Guillaume Delaval occupe désormais le poste de directeur développement du marché grande consommation monde au sein du groupe dirigé par Eric Hémar. Titulaire d’une maîtrise en commerce international de l’Ipag, Géraud Pellat de Villedon a débuté sa carrière dans le secteur en 2001 en intégrant la direction régionale de Gefco pour la Grande-Bretagne. Il a ensuite travaillé comme responsable d’équipe chez Hays Logistics de 2002 à 2004 et responsable opérations logistiques pour un entrepôt de la marque Christian Dior de 2005 à 2011. Il a ensuite intégré le groupe Michelin, dans lequel il a été successivement responsable SI logistique Europe, chef de projet traçabilité livraisons, et responsable RSE Supply Chain. De son côté, Guillaume Delaval a débuté sa carrière comme acheteur, d’abord chez Faurecia, puis au sein de la société Kronenbourg. Par la suite, il a occupé des fonctions de responsable achat, ainsi que de responsable opérations logistiques chez Kraft Foods, avant de rejoindre ID Logistics en 2011 comme contract manager. Courant 2016, il a intégré la filiale ibérique du prestataire pour y créer le département Contract Management, avant de devenir directeur RSE du groupe en 2021. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il sera sous l’autorité directe de Martin Whitcombe, directeur du développement des marchés spécialisés e-commerce, fashion et FMCG d’ID Logistics. Géraud Pellat de Villedon dépendra pour sa part de Laurent Nicastro, directeur général adjoint opérations du 3PL. AD

Afin d’éviter les courriers perdus et de jongler avec différentes boites mails au risque de perdre en réactivité et en perte d’infos, voici les adresses courantes à utiliser pour joindre l’équipe rédactionnelle et/ou commerciale de Supply Chain Magazine :

Armindo Dias : a.dias@info6tm.com

Julia Fustier : julia.fustier@orange.fr

Maxime Rabiller : m.rabiller@info6tm.com

Jean-Luc Rognon : jl.rognon@info6tm.com

Philippe Tesson : p.tesson@info6tm.com

Dans le centre de distribution d’Aurora dans le Colorado, Amazon a installé son premier électrolyseur pour produire l’hydrogène nécessaire au fonctionnement de 225 chariots élévateurs. Pour ce faire, le géant du ecommerce a fait appel à la société Plug Power qui utilise l’électricité pour séparer hydrogène et oxygène. L’électrolyseur mis en service a la capacité de produire assez d‘hydrogène pour faire tourner 400 chariots. Ce nouvel outil non polluant s’inscrit dans le plan de décarbonation du groupe d’ici à 2040. CCT