Newsletter quotidienne n° 3900

Après un an de construction dans un chantier naval au Vietnam et deux mois de convoyage, le second voilier cargo de Grain de Sail (voir NL 3746) est désormais amarré à son port d’attache, à Saint-Malo. L’inauguration de Grain de Sail II, d’une longueur de 52 m et d’une capacité de 290 palettes Europe (ou 240 palettes format US), a eu lieu jeudi dernier dans le port industriel de la Cité Corsaire, devant plusieurs centaines d’officiels, partenaires, clients et fournisseurs. Les prochaines étapes sont l’ouverture dans les semaines qui viennent par Grain de Sail Logistics d’un entrepôt logistique bord à quai dans le port de commerce de Saint-Malo, et l’installation des 1.500 m² de voiles sur les mâts de 44 et 48 m de la goélette 100% construite en aluminium. Après quelques essais en mer, cette dernière s’élancera début mars à destination de New York pour sa première opération commerciale. La traversée devrait durer environ 15 jours, à une vitesse moyenne de 12 nœuds, et avec 90% d’émissions de CO2 en moins par rapport à un navire conventionnel sur un trajet équivalent. Dans les soutes de Grain de Sail II, les palettes de tablettes de chocolat produit par Grain de Sail devraient côtoyer d’autres marchandises, transportées pour le compte de clients du commissionnaire Grain de Sail Logistics. JLR

Nom emblématique de l’agroalimentaire italien, Barilla a retenu le texan o9 Solutions pour l’accompagner dans la transformation digitale de sa planification Supply Chain. Fondée il y a près de 150 ans, ce groupe toujours familial a historiquement étoffé son portefeuille au-delà des pâtes en développant sa marque de biscuits Mulino Blanco, ou via ses plus récentes acquisitions de Wasa et Harrys, entre autres. Et son prisme est largement international, avec quasi trente sites de production dans le monde –dont la moitié hors d’Italie– pour un CA désormais au-delà des 4,5 Md€. Vu le contexte sans cesse plus compliqué d’un point de vue supply chain, Barilla était en recherche d’une plateforme pour optimiser sa capacité à planifier, dans le cadre d’une transformation digitale engagée par le groupe pour améliorer son service clients, sa productivité et sa rapidité d’exécution, et in fine sa profitabilité et sa résilience. Spécialiste de l'IA au service de la planification SC et de l’aide à la décision, o9 Solutions a été retenu compte tenu de la capacité de sa plateforme à intégrer l’ensemble des process de planning en question, sur leurs différents horizons temporels. « Elle procurera à nos planificateurs la flexibilité et la scalabilité dont nous avons besoin pour des décisions plus pertinentes et plus rapides, avec une capacité d’orchestration de notre supply chain drivée par la demande, et la possibilité d’atteindre les niveaux de services en ligne avec nos priorités business », commente Stefano Pietroni, VP Supply Chain Design, Planning & Customer Service de Barilla. MR

A compter du 1^er janvier 2025, Fret SNCF sera scindée en deux entités, une société dédiée au transport ferroviaire, et une autre à la maintenance. Cette décision fait suite au compromis trouvé entre le ministère des transports et la Commission européenne après que celle-ci a ouvert une instruction à l’encontre de l’Etat français pour aides illégales à Fret SNCF (voir NL 3792). Dans ce contexte, Rail Logistics Europe (RLE), le pôle du groupe SNCF en charge de la logistique et du transport ferroviaires de marchandises (Fret SNCF, Captrain, Naviland Cargo, Forwardis, VIIA), a décidé de faire évoluer sa gouvernance, annonçant notamment les noms des futurs dirigeants des sociétés de transport et de maintenance ferroviaires. Frédéric Delorme, le président de RLE, a choisi de confier à Charles Puech d’Alissac la direction générale de Fret SNCF à compter du 1^er février, l’actuel président de Naviland Cargo et de VIIA devant être nommé président de la future entreprise de transport ferroviaire à partir du 1^er janvier 2025. A la tête de Fret SNCF, Charles Puech d’Alissac succédera à Jérôme Leborgne, qui occupera le poste de Secrétaire général de RLE. Tristan Rouzès, le directeur performance, transformation et numérique de RLE, sera pour sa part préfigurateur de la future société de maintenance début février, pour en devenir son président début 2025. A l’instar de Charles Puech d’Alissac, il intégrera au 1^er février le Comex de RLE, instance qui verra aussi l’arrivée dans ses rangs de Nicolas Gindt. L’actuel directeur de la stratégie et innovation de RLE deviendra à cette date le président de Captrain, succédant à Nicholas Giraud, qui occupera désormais la fonction de directeur stratégie et développement de RLE. A noter que le nom du futur président de Naviland Cargo et de VIIA sera annoncé dans les prochaines semaines. AD

Auparavant Pdg de DHL Express Amériques depuis 2016, Mike Parra occupe depuis le 1^er janvier le poste de Pdg Europe chez l’expressiste. Il succéde à Alberto Nobis, qui a quitté la société. Basé à Madrid, Mike Parra gère le cadre de ses nouvelles fonctions les activités de l’expressiste dans plus de 60 pays et territoires, et dirige quelque 46 000 collaborateurs travaillant au service de plus de 1,3 million de clients. Diplômé en Business Administration de l’université américaine Miami Dade College, il a fait toute sa carrière chez DHL Express. Mike Parra a intégré l’entreprise en 1997 en tant que responsable d’un centre de services à Miami, occupant ensuite plusieurs fonctions à responsabilités (directeur de services régionaux, vice-président opérations États-Unis, vice-président opérations réseau Amériques, Pdg de DHL Express États-Unis). AD

Afin d’éviter les courriers perdus et de jongler avec différentes boites mails au risque de perdre en réactivité et en perte d’infos, voici les adresses courantes à utiliser pour joindre l’équipe rédactionnelle et/ou commerciale de Supply Chain Magazine :

Armindo Dias : a.dias@info6tm.com

Julia Fustier : julia.fustier@orange.fr

Maxime Rabiller : m.rabiller@info6tm.com

Jean-Luc Rognon : jl.rognon@info6tm.com

Philippe Tesson : p.tesson@info6tm.com

Tensions géopolitiques et ralentissements économiques n’ont pas épargné le port d’Anvers-Bruges. Avec un volume global de marchandises traitées de 271,3 Mt, le deuxième port européen a vu son activité reculer de 5,5% en 2023. Elle s’était légèrement contractée en 2022, le port belge accusant cette année-là un repli du côté de sa seule activité conteneurs (- 5,2 %). Mais en 2023, tous ses segments de marché ont dévissé. Après une forte reprise post Covid entre le printemps 2021 et le mois de septembre 2022, la volumétrie de son activité de marchandises générales a ainsi chuté de 18,8% (10 Mt). « En raison d’un déclin de la production européenne d’acier et d'une baisse de la demande, la manutention d’acier, le principal groupe de produits au sein des marchandises générales, a chuté de 16,9% », explique l’opérateur portuaire. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les baisses de demandes constatées sur les marchés du charbon, des engrais, de l’essence, des biocarburants et du GNL ont entraîné un repli de ses volumétries en vrac sec et en vrac liquide de respectivement 13,9% (14,8 Mt) et 2,1% (88,7 Mt). Côté conteneurs, le port en a traité 7,2 % de moins qu’en 2022 (12,5 M d’EVP). Le port belge explique cette tendance baissière par la faible croissance économique mondiale et le ralentissement de la demande de matières premières, estimant toutefois s’en être mieux sorti que ses concurrents du Northern Range. « Sur l’axe Hambourg-Le Havre, notre part de marché a augmenté de 0,6 point pour atteindre 30,2% », relève le port d’Anvers-Bruges. AD