Newsletter quotidienne n° 3923

Sur le campus Parcolog de Moussy-le-Neuf (77) jouxtant l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Movianto France va entrer dans les murs d’un nouveau site de 34.000 m² dont le développement s’inscrit dans sa transformation stratégique, et fait écho à la création d’une direction de l’expérience client. Il s’agit pour le dépositaire pharmaceutique du groupe Walden, historiquement connu en France sous le nom de Centre Spécialités Pharmaceutiques (CSP), d’y implanter son premier centre d'innovation et d’excellence en logistique pharmaceutique, qui se consacrera au développement de nouveaux outils et processus pour les produits de santé (notamment les plus exigeants issus des biotechnologies). Récemment livré par GSE à l’investisseur Parcolog (groupe Generali), ce nouvel entrepôt conçu pour Movianto offre une capacité de stockage en température dirigée de 5.700 palettes en +2/+8°C et de 34.400 palettes en +15/+25°C. Certifié Breeam Very Good, ce bâtiment représente un investissement de 22,5 M€ et vient s’ajouter aux 90.000 m² que CSP / Movianto louait déjà à Parcolog sur Moussy-le-Neuf (avec deux extensions en 2013 et 2020, voir NL 3061). « Ce nouveau site est une étape majeure dans notre transformation car il va nous permettre d’accélérer notre travail sur l’excellence opérationnelle tout en augmentant nos capacités » a déclaré Nicolas Richer, le président de Movianto en France. Le dépositaire prévoit notamment d’y déployer un nouveau modèle d'organisation responsabilisante « avec la mise en place dans chaque équipe de relais pour la formation, la qualité et la maintenance ». L’objectif : encourager l’engagement et l’autonomie des collaborateurs pour faire évoluer les moyens, les outils et les process dans une démarche d'excellence opérationnelle mais aussi d'amélioration continue de la qualité, de la productivité et de l’intérêt du travail. « Cela doit aussi permettre de libérer du temps au management pour travailler les sujets de fonds, en collaboration avec les clients », précise Movianto France. JLR

Fabricant de véhicules utilitaires électriques basé à Singapour, Fest s’est attaqué il y a quelques mois au marché européen en ciblant particulièrement la France. Dans le cadre de cette implantation, il a choisi de structurer son service après-vente en confiant la gestion et la livraison de ses pièces détachées au freight forwarder français Logfret, qui revendique également le titre de 4PL. Créé 1970, cet acteur aujourd’hui dirigé par Marc Millet compte quelque 190 bureaux et agences dans plus de 65 pays. Pour le compte de Fest, Logfret gèrera le stock, les préparations de commandes, les expéditions et les livraisons à partir d’un entrepôt situé dans le Val d’Oisen où seront stockées près de 300 références (portières, moteurs, pare-bises, visserie, etc.). La formule vise à approvisionner les partenaires distributeurs et garagistes de la marque dans un délai de 24 à 72h dans l’Hexagone, et de 5 à 6 jours pour la Corse. À noter que ces opérations donneront lieu à une traçabilité de bout en bout via le portail NEOLink développé par Logfret, qui permet aux chargeurs de visualiser, analyser et optimiser leurs expéditions, et d’obtenir des devis en temps réel H24, 7j/7. AD

Malgré un contexte économique plus tendu, la confiance a plutôt persisté l’an dernier chez les acteurs de la logistique, de la supply et de l’import/export, selon le cabinet de recrutement spécialisé Fed Supply et son dernier baromètre annuel des recrutements. Après une hausse de 10 points en 2022 (voir NL 3714), la part des CDI dans les recrutements a gagné 3,5 points sur 2023, à 69%, cette augmentation s’étant faite pour l’essentiel au détriment des CDD (voir le graphique ci-dessous). Et ce recours au CDI s’est davantage inscrit dans le cadre d’un remplacement de collaborateur (40% des recrutement en CDI) que dans celui d’une création de poste (27% des nouveau CDI). « Les remplacements ont été plus importants l’an dernier et ont représenté plus d’un recrutement sur deux », souligne Fed Supply. Sur 2024, outre une nouvelle baisse des contrats d’intérim, le cabinet de recrutement anticipe des créations de postes en supply, notamment en région Ouest. « Certaines entreprises ayant pris du retard dans l’organisation de leur supply chain doivent monter en compétences, et mieux maîtriser la gestion de leurs stocks », relève le spécialiste du recrutement. AD

Déterminé à limiter l’impact environnemental de ses activités, le groupe coopératif sucrier français Tereos a rejoint la démarche Fret21. Dans ce cadre, il vise une réduction de -6% des émissions de CO₂ liées à ses opérations de transport en Europe d’ici à 2026, soit 6.300 tonnes de CO₂.émises en moins. Pour cela, Tereos compte notamment optimiser le taux de remplissage de ses camions, utiliser davantage de véhicules éco-responsables, et recourir au transport multimodal –lorsque cela est possible– en privilégiant le ferroviaire, le fluvial et le maritime. « Nous avons construit avec nos partenaires transporteurs un plan d’actions précis et rigoureusement chiffré pour nous permettre de réduire significativement l’impact de notre activité transport », précise Loïc Kerkhove, directeur Supply Chain Europe chez Tereos. L’engagement du groupe coopératif dans Fret21 va représenter l’équivalent de 8.600 camions diesel en moins sur les routes à compter de 2026. « Cette démarche s’inscrit dans notre objectif global d’atteindre le zéro émission nette à l’international à horizon 2050 », souligne-t-il. Présent sur six marchés (alimentation, nutrition animale, pharmacie/cosmétique, chimie, énergie, papier/carton), Tereos compte 43 sites industriels avec une présence dans 15 pays (Europe, Amérique du nord et du sud, Afrique et Asie). AD

À l’échelle mondiale, GXO a généré l’an dernier un CA de 9,8 Md$, en croissance de près de 10% par rapport à 2022, avec un résultat net de 229 M$, un cash flow opérationnel de 558 M$ et un flux de trésorerie disponible (free cash flow) de 302 M$. Pour le prestataire de logistique contractuelle (130.000 collaborateurs répartis sur 970 sites dans le monde), l’année a été riche en nouveaux contrats : 1 Md$, dont près de 40 % relèveraient d’une externalisation. « Durant l’année écoulée, GXO a conforté son leadership en automatisation en déployant un nombre de projets record en robotisation, et en signant avec des entreprises de premier ordre de multiples contrats de long terme avec une forte composante automatisée. Ces clients se tournent vers GXO pour sa capacité d’innovation continue et nous prévoyons que le déploiement de l’IA et de l’automatisation dans nos opérations va s’accélérer sur l’année 2024 et au-delà », a commenté Malcolm Wilson, le CEO de GXO. En France, le CA 2023 de GXO s’est élevé à 763 M€, et sa croissance un peu au-delà des 10% a impliqué le recrutement de près d’un millier de collaborateurs. Pour 2024, le prestataire pré-annonce « des partenariats emblématiques et des ouvertures d'entrepôts d'envergure ». Notamment pour Zalando sur son gigantesque entrepôt automatisé entrepris au sud-est de Paris (voir NL 3800). JLR

L’Arabie Saoudite compte devenir un hub mondial du transport et de la logistique à horizon 2030, et avait dévoilé un plan de construction d’une soixantaine d’entrepôts pour quelque 100 millions de m² (voir NL 3822). Dans le cadre de cette stratégie nationale baptisée Vision 2030, Aramco et DHL Supply Chain viennent d’officialiser la création de leur coentreprise ASMO (Advanced Supply Management Operations). L’objectif de cette entité réunissant le géant pétrolier saoudien et le poids lourd mondial de la prestation logistique ? Optimiser l’efficacité et accroître la résilience supply chain des entreprises de l’énergie, de la chimie et de l’industrie opérant dans le pays –et sur toute la région Moyen-Orient / Afrique du Nord- en leur proposant des services en matière de gestion des approvisionnements, de stockage ou de préparation de commandes. Les clients auront en en outre accès à une marketplace BtoB. « Nous prévoyons de redéfinir la manière dont ces entreprises achèteront, stockeront et transporteront leurs biens et services dans la région, en cherchant à générer des gains d'efficacité et de coûts », souligne Oscar de Bok, CEO de DHL Supply Chain. Dans cette optique, ASMO devrait notamment miser sur l’innovation technologique, qu’il s’agisse de robots collaboratifs, d’IA, d’analyse Data ou de blockvain. AD