Newsletter quotidienne n° 3934

Dans le cadre du Salon de l’Agriculture, une convention de partenariat de 5 ans a été signée cette semaine entre le groupe La Poste et les Chambres d’agriculture pour soutenir le développement de circuits courts alimentaires. En pratique, cette coopération engagée entre le groupe postal et le monde agricole s’illustre par l’accompagnement que procure sur sa branche Chronofresh, spécialiste de l’express en température dirigée, au réseau Bienvenue à la Ferme, au service de 10.000 agriculteurs. La formule porte sur le transport de leurs produits fermiers frais, soit directement vers des clients finaux, soit vers divers profils de professionnels (restaurants, marchés, drive fermiers…). Le tout à un tarif négocié et avec des horaires de collecte et de livraison adaptés aux modes de fonctionnement des exploitations. Au sein de Chronofresh, une équipe commerciale et de production est d’ailleurs dédiée aux adhérents Bienvenue à la ferme. En parallèle, un autre axe de la collaboration actée sur le salon porte sur le développement de relais La Poste dans les communes rurales, notamment sur les fermes du réseau Bienvenue à la ferme. « Avec ce partenariat, nous voulons mettre toute l’expérience et l’expertise logistique de notre groupe au service des agriculteurs et de la vitalité des territoires. L’agriculture fait face à des défis majeurs, comme celui de la proximité et de la pérennité économique et je suis convaincu que c’est le rôle de La Poste d’accompagner les agriculteurs dans cette phase de transition » a fait valoir Philippe Wahl, le Pdg du groupe La Poste. De son côté, Sébastien Windsor, président de Chambres d’agriculture France, a souligné l’enjeu de resserrer les liens entre les consommateurs et les agriculteurs : « Ce partenariat permet d’amplifier l’offre proposée par Bienvenue à la ferme sur l’ensemble du territoire, en rendant les produits encore plus accessibles et à accueillir les consommateurs dans les fermes. Les solutions logistiques proposées par Chronofresh permettent aux producteurs de professionnaliser leurs démarches commerciales. Et les agriculteurs, acteurs majeurs dans la vie de nos territoires, pourront renforcer ce rôle en fournissant un service de proximité avec les points postaux et les relais Pickup ». MR

Filiale de distribution de véhicules neufs et occasion et de services après-vente du constructeur en Europe, Renault Retail Group implante un volet de la gestion de ses pièces de rechange chez Logicor à Garonor. Pour cette activité, RRG a pris à bail 5.000 m² sur le bâtiment 14, soit la moitié des surfaces de cet entrepôt récemment restructuré par le propriétaire-gestionnaire et développeur européen d’immobilier logistique (l’autre moitié reste à commercialiser). « Depuis ce bâtiment à la configuration optimisée, nous gérerons l’ensemble de l’activité pièces de rechange de Renault sur notre territoire RRG Paris Nord-Est de l’Île-de-France. La connexion aux infrastructures routières, dont les autoroutes A1 et A3, et la possibilité d’accéder au site en transports en commun ont aussi contribué à notre décision », indique Emmanuel Verneuil, directeur Établissements Retail de Renault Group. C’est ainsi un nouveau locataire qui rejoint la centaine déjà présents sur l’un des 21 bâtiments que compte Logicor à Garonor, constituant un ensemble de plus de 300.000 m² sur 65 hectares. « Garonor est un site idéal pour la logistique urbaine sur lequel nous continuons à investir pour accroitre encore le leadership de cet incroyable hub », souligne de son côté Laurent Dubos, directeur général de Logicor France. De fait, cette commercialisation du bâtiment 14 suit un autre chantier d’importance à proximité : la démolition d’un site obsolète suivi l’an dernier du redéveloppement d’un bâtiment neuf de plus de 15.500 m² (certifié Breeam Very Good). Sans délais vu la demande sur cette zone prisée, ce bâtiment N08 avait été entièrement reloué au logisticien Marichal Logistics (Groupe BBL) et au transporteur routier GT Solutions (voir L 3786). MR

Pour soutenir ses 15% de croissance annuelle, le groupe agroalimentaire Sabarot a porté à 12.000 palettes la capacité de stockage de son entrepôt automatisé de Chaspuzac, en Haute-Loire. Déterminé à reprendre le contrôle de son activité logistique tout en augmentant son niveau de réactivité auprès de ses clients, le producteur / distributeur de légumes secs et céréales avait décidé courant 2022 de se faire construire un bâtiment logistique près de son site de production historique en s’appuyant sur Mecalux (voir NL 3626). « Cette extension est une étape importante pour notre entreprise, nous permettant de faire face efficacement aux fluctuations d’activité », indique Antoine Wassner, président du groupe Sabarot. L’extension, qui fonctionne en température ambiante comme négative (- 5°C), comprend l’aménagement de quatre allées de 92 m de long parcourues par un transstockeur assurant la mise en stock, l’extraction et le transport automatique des palettes. L’ensemble des opérations est piloté et contrôlé par le WMS de Mecalux (Easy WMS). Fondé en 1819, le groupe Sabarot gère 7.800 références et approvisionne plus de 70 pays depuis son site de Chaspuzac. « La digitalisation et la robotisation ont grandement contribué à la fiabilisation de notre gestion des stocks, et nous permettent de tracer l’ensemble de nos produits », souligne Antoine Wassner. AD

Alors que l’heure est à la réindustrialisation dans de nombreux pays en Europe, Scallog présentera sa solution goods-to-person sous le signe de l’industrie 5.0 lors du SITL (du 19 au 21 mars dans le Hall 7 de Paris Nord Villepinte). « Elle combine la vitesse d’exécution et la fiabilité de la robotique aux savoir-faire et compétences des opérateurs pour accélérer et fiabiliser la production, rappelle la pépite française. Elle permet de tripler la productivité de son picking, de bénéficier d’un contrôle qualité sans faille et d’améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs ». Déployable dans tous types de bâtiments et en mezzanines, Flexypick est aussi synonyme de densification de stock. Le logiciel sur lequel elle s’appuie autorise par ailleurs une gestion des stocks de pièces ou de composants avec les méthodes tant FIFO (First In, First Out) que FEFO (First Expired, First Out). « La zone automatisée peut également se transformer en zone tampon entre la fabrication et le packaging pour garantir une performance optimale des lignes de production », relève Scallog.

A voir sur stand K12

En s’appuyant sur une étude internationale sur les défis de la logistique e-commerce qu’il a conduite auprès de 105 entreprises de toutes tailles en France (36), Pologne (32) et Inde (37) dans les secteurs des PGC, du retail et de l’univers beauté-luxe, le prestataire FM Logistic a publié un livre blanc en anglais sur les principaux challenges de l’omnicanalité. On y apprend que selon le panel interrogé, les principaux bénéfices d’une logistique omnicanale sont un enrichissement de l’expérience client, à 62%, une amélioration de la gestion des stocks, à 60% et un accroissement de l’efficacité opérationnelle, à 48%. Mais les entreprises identifient également les freins à cette démarche, à commencer par les difficultés de recrutement et la nécessité de formation des opérateurs (49%), celles de la nécessaire synchronisation des données (44%), de faire le bon choix dans les process de préparation de commandes (36%) et de disposer de compétences pointues d’un point de vue analytique et technique (28%). Selon FM Logistic, c’est pour toutes ces raisons qu’une majorité d’entreprises optent pour l’externalisation de leur logistique omnicanale auprès d’un 3PL. Dans le monde du retail, cette proportion serait de 68%, d’après l’étude. JLR

Afin de rendre sa supply chain plus agile et résiliente face à l’évolution de la demande, Michelin Amérique du Nord a décidé de s’appuyer sur l’outil de simulation basé sur l’IA de l’éditeur lyonnais de logiciels de jumeaux numériques Cosmo Tech. Grâce à cette solution, le manufacturier va pouvoir simuler différents scénarios pour améliorer ses opérations sur l’ensemble du continent nord-américain, la multinationale française comptant aujourd’hui dans la région 34 usines pour plus de 23.000 collaborateurs. « En nous associant à cet expert, nous serons en mesure d’apporter de l’agilité à notre supply chain », souligne George Kurian, vice-président Supply Chain et logistique chez Michelin Amérique du Nord, basé à Greer, en Caroline du Sud. La multinationale ne découvre pas Cosmo Tech : elle a déjà utilisé la solution de l’éditeur lyonnais pour optimiser son sourcing. « Après l’avoir accompagné dans cette amélioration afin d’augmenter sa rentabilité et réduire son empreinte carbone, nous étendons cette relation à la planification de scénarios pour l’aider à s’adapter avec agilité aux variations de la demande dans un environnement de plus en plus complexe et incertain », indique Hugues de Bantel, co-fondateur et Pdg de Cosmo Tech. AD