Newsletter quotidienne n° 3944

A quelques jours de l’ouverture des deux grands salons européens de l’intralogistique, le SITL et Logimat, Frédéric Zielinski, le directeur général de la BU EMEA de Savoye, ne cache pas une certaine frustration vis-à-vis de la perception erronée que peuvent avoir certains cabinets de consultants dans l’Hexagone au sujet des projets réalisé à date par le fabricant-intégrateur français. « Sur la zone EMEA, notre CA a progressé en 6 ans de 75%, on conduit des très beaux projets de plusieurs dizaines de M€, certains aux Emirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite, mais aussi en France et pourtant dans notre pays, on nous voit toujours comme le petit faiseur de convoyeurs. La conséquence de cela, c’est qu’en France, sur les gros projets, nous ne sommes pas consultés sur au moins un appel d’offres sur deux » s’exaspère Frédéric Zielinski. Or la BU qu’il dirige se positionne depuis plusieurs années comme une « one stop shop company » couvrant un très large éventail de projets, allant de petits systèmes de préparation à gare (concept renommé « zone to zone ») de quelques centaines de k€ à des gros projets jusqu’à 40 M€ qui combinent systèmes à shuttles X-PTS, WMS Odatio, convoyeurs, et même des composants tiers comme des miniloads (Swisslog par exemple sur le projet chez Bergerat Monnoyeur), des AMR ou des systèmes de tri. Ce genre de projets sont d’ailleurs proposés de plus en plus avec des contrats de type Full Service et une garantie de disponibilité de l’installation avec système de bonus-malus, comme c’est le cas chez CSP à Moissy-le-Neuf depuis trois ans. Kwest, le nouveau WES (Warehouse Execution System) que Savoye présente sur le SITL comme un « WCS++ » est un élément clé de cette stratégie de développement sur les moyens et gros projets d’automatisation. En effet, cet outil, qui remplace le WCS de Savoye, est à même de piloter un grand nombre de technologies tierces. Lancé en 2022 aux Etats-Unis, il a été codéveloppé avec la filiale américaine de Savoye dans le cadre d’un gros projet réalisé pour le client Tyson Food. (voir suite). JLR

La BU de Savoye ne se positionne pas uniquement sur les gros et moyens projets d’automatisation en intralogistique (voir Une), loin de là. La preuve avec cette toute nouvelle offre Get Ready qu’elle dévoile la semaine prochaine sur les salons SITL et Logimat. Destinée aux PME (avec un CA d’au moins 20 M€), cette solution packagée X-PTS est proposée à un prix de 1,2 M€. Cela comprend 1 allée shuttle de 50 mètres de long et 12 m de haut (avec 25 navettes et une capacité de 8000 bacs), un poste de préparation Goods to Person et le travail de mise en place et d’intégration avec le WMS existant. « Des sociétés comme Ophtalmic Compagnie, FG Inox et TB Groupe nous ont fait confiance dans leur premier déploiement en automatisation. L'offre Get Ready est spécialement conçue pour les flux logistiques de petite à moyenne taille, jusqu’à 3 600 commandes par jour » a précisé Frédéric Zielinski, le directeur général de la BU EMEA de Savoye. JLR

Comme ailleurs, l’IA générative perce dans les outils du supply chain management. Mi-2023, le finlandais Relex Solutions avait dévoilé Relex-GPT, première version d’un outil d’aide à la décision destiné aux utilisateurs de sa plateforme de supply chain & retail planning. C’est désormais sous le nom de Relex Rebot qu’est lancée une version qui tire parti des tests et perfectionnements de cette phase initiale, et des capacités améliorées d’OpenAI GPT-4. L’enjeu est de permettre aux retailers, distributeurs, grossistes ou des acteurs des CPG, de mieux exploiter le potentiel des données et des outils Relex pour pousser plus loin l’optimisation de leur supply chain et de leurs opérations retail en accélérant la prise de décision, avec un accent sur la productivité et la créativité. Désormais disponible pour tous les utilisateurs de Relex, Rebot les épaule via une fonction de chat intuitive axée sur l’explication de fonctionnalités complexes, la résolution de problèmes ou la mise en lumière des meilleures pratiques, en fonction de leurs besoins. Rebot peut aussi orienter les collaborateurs, les clients ou partenaires de l’entreprise vers des supports de formation pour creuser un sujet. « Dans l'environnement dynamique d'aujourd'hui, la capacité à prendre rapidement des décisions éclairées est plus critique que jamais, souligne Mikko Kärkkäinen, le Pdg de Relex Solutions. Nous avons conçu Rebot comme un outil qui ne se contente pas de répondre aux questions, mais qui anticipe les besoins de nos utilisateurs, en leur fournissant la bonne information au bon moment. Plus qu'une innovation, il s'agit de transformer la façon dont nos clients interagissent avec nos solutions, en rendant chaque aspect de la planification et de l'exécution de la vente au détail aussi intuitif et efficace que possible ». MR

Le savoir-faire de 6e Sens Immobilier en matière de promotion et de revalorisation s’est récemment illustré par la cession en périphérie de Rouen d’un parc dédié à la livraison du dernier de km de 33.000 m² à l’investisseur ARA Europe. Situé à Petit-Quevilly, cet Urban Park Rouen compte notamment 4 bâtiments existants totalisant 29.000 m², en partie réhabilités suite à leur acquisition en 2021 par 6e Sens associé à CAP Performance (8 M€ investis dans cette restructuration, notamment pour une mise en conformité ICPE). Environ la moitié des surfaces ont depuis été prises à bail ou renouvelées avec l’arrivée de Brangeon, Pomona ou la filiale GSE Integration du groupe Terreal, ainsi que le réengagement de Transalliance sur quasi 4.500 m² (rejoignant notamment UPS, Chronopost, ou VIR Transport). Le tout pour des loyers supérieurs de 50% à ceux historiquement pratiquées sur ce site, fait valoir 6e Sens pour démontrer sa valeur ajoutée, mais aussi ARA Europe pour souligner la pertinence de son acquisition. D’autre part, figure aussi dans la corbeille une friche de 1,3 ha sur lequel le promoteur a initié deux projets totalisant 5.000 m² de petite logistique, également cédés en Vefa en vue d’une livraison au dernier trimestre 2024. Fondé en 1999 et également actif en immobilier tertiaire et résidentiel, le français 6e Sens fait valoir que cette cession a parachevé sa fructueuse année 2023, malgré un « marché chahuté », en portant à près de 100 M€ le total de ces cessions d’actifs sur la période, via 6 « arbitrages » pour environ 76.000 m² répartis sur 16 bâtiments. Au-delà de cet Urban Park, ce sont des messageries qui ont fait l’objet de ventes unitaires ou en petit portefeuille à divers investisseurs « sans renégociation de délai ou de prix ». Du côté d’ARA Europe, cette acquisition rouennaise confirme « l’appétence pour l’immobilier logistique » de ce gestionnaire de différents fonds, qui avait déjà vu son portefeuille sur cette classe d’actifs dépasser la douzaine de bâtiments et les 250.000 m² suite à l’acquisition au dernier trimestre 2023 pour 35 M€ de trois sites dans les Yvelines, à Avignon et à Cavaillon (35.000 m² au total). Et sur du neuf, on notera qu’Ara Europe est le propriétaire de la vaste plateforme Som’Link de 118.000 m² près d’Amiens, aux trois quarts loués à ID Logistics il y a quelques semaines (voir NL 3921).MR

Opérateur de technologies digitales pour entreprises et organisations publiques, Hub One présentera trois de ses solutions phares sur le SITL (19-21 mars à Paris Nord Villepinte) : son DMS, sa solution d’automatisation/pilotage de robots autonomes (Hub One Horus) et sa suite logicielle de connectivité équipements (Hub One Connect’in). Lancé lors du dernier Supply Chain Event (voir NL 3871), son DMS comprend des modules dédiés à la gestion de quais, à l’optimisation de tournées, à la livraison/collecte, au suivi de contenants, à la gestion de la chaîne du froid, et à la relation clients (extranet avec gestion de notifications par emails ou SMS). Se positionnant comme un WES (Warehouse Execution System), la solution Hub One Horus est également modulaire, avec des volets axés picking, robot mobile autonome, kitting et approvisionnements bord de ligne. Quant à Hub One Connect’in, il permet de connecter et piloter des équipements tiers en entrepôt en facilitant le travail des opérateurs via différents connecteurs (Tellnext, Eva, Speakernext). « L’ensemble des solutions seront présentées ‘en contexte’ sur le stand grâce à un entrepôt en hypervision », indique Hub One.

A voir sur le stand G153

Distributeur de matériels de sonorisation, d’instruments de musique et de systèmes d’éclairages pour spectacles et soirées, Madrid Hifi propose aujourd’hui 14.000 références via son site internet marchand et ses 7 magasins madrilènes. A la recherche d’un nouveau WMS lui permettrait d’absorber sa forte croissance, de réduire ses erreurs de préparations de commandes et d’améliorer ses délais de livraison, la société espagnole a retenu l’an dernier le WMS IzyPro de l’éditeur Acsep à l’issue d’un appel d’offres. Adopté en mode cloud, celui-ci est opérationnel depuis environ six mois dans son entrepôt de 7.500 m² situé à Getafe, à une quinzaine de km au sud de Madrid. Via sa nouvelle solution, le distributeur gère aujourd’hui la réception de plus de 300 articles différents par jour et assure quelque 500 préparations de commandes, considérant que son nouveau WMS lui apportera la flexibilité nécessaire pour s’adapter à l’évolution de ses besoins. « Nous en attendons une amélioration significative de la productivité au niveau de nos process entrants et sortants » souligne Jorge Rojas Dorado, directeur général de Madrid Hifi. AD