Newsletter quotidienne n° 4038

Vendredi dernier, Herta a officialisé l’extension de sa plateforme logistique de Le Meux, près de Compiègne, en posant la première pierre d’un bâtiment destiné à héberger un transstockeur qui opérera en frais (0-4°C). Opérationnel depuis 1991, ce site approvisionne les clients-distributeurs de la marque sur le nord de l’Hexagone et traite environ 60% de ses flux nationaux, soit plus de 65.000 tonnes de produits de charcuterie / traiteur provenant de ses deux sites de production dans le Pas-de-Calais et en Alsace. Comme sur son autre plateforme logistique de Lozanne, près de Lyon, Herta avait déjà engagé des investissements destinés à moderniser les installations dans le cadre d’un vaste plan d’investissement national annoncé fin 2020, quelques mois après la reprise par l’espagnol Casa Tarradellas de 60% des parts de l’entreprise à Nestlé (voir NL 3246). Mais si Le Meux avait alors bénéficié d’1,5 M€, ce nouveau projet est d’une autre dimension avec 19 M€ additionnels pour accompagner la croissance d’Herta. L’implantation sur 2.500 m² d’un transstockeur culminant à 23 m va doubler la capacité de stockage sur site pour la porter à 12.000 palettes. Outre l’efficacité liée à l’automatisation, un autre atout tient à la densité puisque le site actuel consacre 4.800 m² au stockage de 6.000 palettes, contre quasi moitié moins sur cette extension. « Ce moindre volume à réfrigérer va permettre de réaliser de significatives économies d’énergie, de l’ordre de -34 % », souligne Christophe Picot, le responsable de la plateforme de Le Meux. Le transstockeur va aussi contribuer à réduire la pénibilité liée à certaines tâches répétitives, fait valoir Herta, qui emploie plus de 120 salariés sur site et annonce un plan d’accompagnement aux métiers de demain, notamment sur les volets relevant de l’électronique et de l’automatisme, ou en matière de gestion des flux internes. « Le renforcement de nos capacités logistiques sur ce site stratégique va soutenir notre croissance et renforcer la satisfaction de nos clients, tout en permettant de maintenir l’emploi, d’améliorer les conditions de travail de nos salariés et de leur offrir des opportunités de développement professionnel », synthétise Daniel Amaro, directeur Supply Chain France et Belgique d’Herta. MR

Depuis le mois de juin, la marque belge Stanley/Stella de vêtements personnalisables durables et éco-responsables peut s’appuyer sur un premier site logistique en France, à Saint-Rambert-d’Albon (dans la Drôme, à une soixantaine de km au sud de Lyon), pour la préparation de commandes et la livraison de l’ensemble des pays du sud de l’Europe. Un contrat de six ans a été signé avec le 3PL ID Logistics, qui exploite cette cellule de 9.000 m² d’une plateforme flambant neuve de 28.000 m² que ce dernier a louée à Dentressangle Immobilier Logistique (voir NL 3811) par l’intermédiaire d’Arthur Loyd Logistique. « Le site de Saint-Rambert-d’Albon s’inscrit parfaitement dans la démarche déployée par le groupe [Stanley/Stella ] et son souci permanent de prise en compte du développement durable est parfaitement aligné avec notre propre stratégie » a indiqué Eric Hémar, le président d’ID Logistics. L’entrepôt dispose notamment d’une centrale photovoltaïque de 3,2 MWc sur la toiture, d’un éclairage 100% LED avec détecteur de présence, d’un chauffage par pompe à chaleur air/eau et d’une zone sanctuarisée de 6 hectares à proximité du site pour préserver l’équilibre écologique. Avec un stockage de 9.000 références (sur rack et étagères), la cellule dédiée à Stanley/Stella devrait réceptionner une centaine de conteneurs, préparer quelque 78.000 colis et expédier 12.000 palettes par an. La trentaine de collaborateurs ID Logistics qui y travaillent ont par ailleurs été formés à la vérification, à la réparation, au nettoyage et au reconditionnement des habits. Rappelons que Stanley/Stella s’appuie depuis 2022 sur un centre de distribution de 20.000m² (8.500 références) à Duisbourg en Allemagne pour le marché DACH (équipé d’un système Autostore). L’entreprise prévoit par ailleurs d’ouvrir un nouvel entrepôt l’année prochaine à Fontana en Californie (presté à un 3PL), pour accompagner son implantation sur le marché américain. JLR

Créé par Chakib Chadda, un ingénieur en réseaux et systèmes embarqués, Toncarton a bien évolué depuis son arrivée sur le marché en 2018. Soutenu par Bpifrance, l’éditeur ciblait initialement les sociétés de déménagement (d’où son nom), mais ce TMS en mode Saas s’adresse désormais à tous les transporteurs, prestataires et chargeurs, leur permettant d’optimiser leurs opérations de livraison de manière collaborative. Une multitude de fonctionnalités et de modules sont proposés, allant du dispatch d’ordres de livraison à la notification d’ETA par email et SMS, en passant par l’optimisation de tournées, le suivi temps réel de courses, l’édition de factures, la génération de lettres de voiture électroniques (eCMR) et la collecte/gestion de preuves de livraison (signatures, photos, commentaires, etc.). A cela s’ajoutent des fonctionnalités de suivi de température, un portail client pour donneurs d’ordres et une application mobile pour chauffeurs. La plateforme s’intègre en outre aisément à des portails de gestion de sites e-commerce comme Shopify ou WooCommerce, que ce soit en direct ou via des connecteurs comme Zapier et Make.com. « Nous comptons à ce jour quelque 500 clients » nous a confié Salim Lahlou, le directeur commercial de Toncarton en citant des sociétés telles que Meet My Mama, Fraîche Cancan, La Boîte à Cocktails, Hyper Casher, ou encore des prestataires comme Stuart et XPO Logistics, qui « utilisent Toncarton pour l’essentiel dans le cadre de la gestion de sous-traitants ». La jeune pousse, qui est déjà rentable et emploie actuellement quatre collaborateurs, travaille désormais à son internationalisation. « Nous avons prévu de nous attaquer au marché canadien en 2025 », révèle Salim Lahlou. AD

A priori, les startups Waresito et Pandobac n’ont pas grand-chose en commun, l’une propose une plateforme web de stockage professionnel à la demande et l’autre un service de location de bacs réutilisables pour le secteur de l’agroalimentaire (voir NL 3752 & 3907). Les deux entreprises viennent pourtant d’annoncer leur collaboration « en faveur d’une industrie plus responsable », dans un contexte d’entrée en vigueur depuis janvier 2024 de la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Grâce à ce rapprochement, les clients de Pandobac qui le souhaitent pourront bénéficier d’un audit gratuit de leurs opérations logistiques via le nouvel outil d’analyse en ligne de Waresito, dénommé Scan. Et à partir de là, mettre en œuvre si nécessaire des plans d’amélioration. « Les approches de nos deux entreprises sont complémentaires, souligne Waresito. En intervenant sur différents niveaux de la supply chain, nous offrons aux industriels une solution globale et clé-en-main favorisant la réduction de leur impact environnemental ». Waresito s’appuie sur un réseau de 1.500 partenaires transporteurs et logisticiens et Pandobac rappelle que sa solution a déjà éviter l’utilisation de plus d’un million d’emballages à usage unique. « Nous avons la conviction qu'il est possible de concilier efficacité logistique et responsabilité environnementale » a déclaré Laure Courty, fondatrice et présidente de Waresito. AD

Afin d’optimiser l’approvisionnement des 23 magasins que compte l’enseigne en Sardaigne, Lidl a investi 70 M€ dans la construction d’une plateforme logistique de 37.000 m² à Assemini, près de Cagliari. Jusqu’ici, l’intégralité des points de vente étaient approvisionnés depuis le continent à partir des plateformes Lidl situées à Pontedera, près de Pise, et Anagni, au sud de Rome. « Pleinement opérationnelle à partir du 1^er octobre, cette nouvelle installation permettra d’améliorer le service client et de progresser en matière de durabilité en réalisant une économie de plus de 5.000 tonnes de CO₂ », souligne Lidl Italie. La plateforme offre une capacité de 25.000 emplacements palettes, est dotée d’un système de récupération d’eau de pluie et est recouverte de panneaux photovoltaïques lui permettant de couvrir ses besoins énergétiques à hauteur de 50%. A noter aussi qu’elle a donné lieu à la création d’une nouvelle direction régionale chez Lidl Italie. AD