Grain de Sail planche sur un porte-conteneur à voile
Avec ses multiples casquettes de chocolatier, torréfacteur, armateur, compagnie maritime, exportateur de vins français bio, opérateur OEA et commissionnaire de transport, le breton Grain de Sail n’est jamais à court de projets. La preuve avec l’annonce hier de son intention de mettre en service dès la mi-2027 le plus gros porte-conteneur au monde entièrement propulsé par le vent (le moteur étant uniquement utilisé par les manœuvres portuaires et le chenalage). Alors que la première transatlantique du navire Grain de Sail II ne date que de mars dernier (voir NL 3900), le futur Grain de Sail III mesurera 110 m de long (contre 52 m pour GdS II), avec une capacité d’emport de 2.800 t (contre 350 t), et sera capable d’emporter dans ses cales non plus uniquement des palettes (près de 300 pour GdS II) mais des conteneurs (environ 200 EVP ou 100 quarante pieds). « Pour démocratiser le transport vélique, il faut changer d’échelle » a expliqué Olivier Barreau, le co-fondateur et président de Grain de Sail. L’intérêt est évidemment de baisser les coûts, qui resteront tout de même encore au-dessus de ceux d’un transport maritime avec moteur thermique (mais moins chers que l’aérien). En passant de Grain de Sail 1 (24 m, 274 palettes Europe) en 2020 à Grain de Sail II en 2023, les coûts à la tonne km avaient déjà été divisés par trois et l’évolution de Grain de Sail II à III va encore les réduire de moitié. « Doubler les dimensions du navire, c’est multiplier par 3,5 le prix mais par 8 ou 10 la capacité de chargement, c’est comme cela qu’on divise par deux le prix » résume Olivier Barreau. (voir suite) JLR