La construction du troisième navire de Grain de Sail (voir Une) va nécessiter un investissement conséquent, de l’ordre de 35 M€, sans compter les aménagements du Port de Saint-Malo pour le chargement / déchargement de conteneurs (probablement pris en charge par la région). Les premières discussions engagées avec le cabinet d’architectes L2Onaval pour doubler la longueur de Grain de Sail II et ainsi passer du transport de palettes à celui de conteneurs datent d’environ un an, mais le projet a réellement pris corps il y a 5 mois, quand les Chantiers de l’Atlantique (qui ne réaliseront pas la coque) ont confirmé la faisabilité et la réalisation des très grandes voiles rigides Solid Sail et des mâts rotatifs à balestron (dotés également de voiles d’avant non rigides de type « Yankee génois », pour les amateurs). Selon Grain de Sail, le dimensionnement a été porté à son maximum pour un pur voilier cargo, impossible d’imaginer un porte conteneur plus gros pour des raisons notamment de taille de mât (sa hauteur, de 62,5 m est notamment optimisée pour passer sous le pont Verrazzano-Narrows à New-York). Comment une entreprise de 14 M€ de CA pourra-t-elle financer un tel voilier géant ? En commençant déjà par changer la structure de son capital. Accompagnée par un cabinet spécialisé dans les M&A, une levée de fonds d’environ 20 M€ devrait être lancée en novembre (avec un closing au printemps prochain) pour accompagner le plan stratégique Cap 2030 de Grain de Sail. Les objectifs affichés sont au nombre de 5 : 1/ poursuivre les ventes café et chocolat sur l’ensemble de la France à Horizon 2028, 2/ développer la commercialisation de ces produits entamée aux Etats-Unis et l’étendre à l’ensemble du territoire ; 3/ faire la même chose en Europe à partir de 2028 ; 4/ booster la capacité commerciale pour bien charger les navires et 5/ poursuivre le développement de la flotte. JLR