CMA CGM va investir 40 M€ sur le port de Lyon pour booster le conteneur
La Compagnie Nationale du Rhône annonce ce vendredi que c’est à un consortium porté par CMA CGM qu’est confiée pour 30 ans l’exploitation des terminaux à conteneurs du port de Lyon. L’objectif est d’y quasi doubler le trafic conteneurisé d’ici 2030. L’an dernier, 101.000 conteneurs y ont été traités, avec un mix à quasi 50/50 d’acheminement par voie fluviale et par le réseau ferroviaire (53.000 vs. 48.000). L’ambition affichée par le groupement qui vient de remporter cette concession est d’atteindre d’ici 6 ans les 100.000 conteneurs fluviaux et 80.000 conteneurs ferroviaires en rythme annuel. Via CMA Terminal Holding, l’armateur en est le chef de file (à 67%) aux côtés de la Caisse des Dépôts (25%) et des CCI Lyon Métropole et Aix-Marseille-Provence (4% chacune). Pour impulser cette nouvelle dynamique, CMA CGM va investir 40 M€ (dont 11 M€ « financés par CNR ») dans la modernisation des terminaux à conteneurs en question, qui occupent à ce jour 15,5 à des 184 hectares –darses comprises– du port lyonnais Edouard Herriot, aménagé à la fin des années 30 à la confluence du Rhône et de la Saône (le reste relevant de ses zones d’activités et de dépôts pétroliers). Cet investissement vise d’abord à regrouper la totalité de l’activité de manutention de conteneurs sur le Terminal 2 d’ici fin 2027, avec une extension de 2,9 ha desservies par deux nouvelles voies ferrées (à ce jour, 10 desservent déjà les terminaux). Si le port lyonnais fait figure de « hub logistique régional stratégique », desservant l’ensemble des agglomérations de la vallée du Rhône et compte tenu des réseaux qui le relient par voie d’eau, rail et route aux bassins de l’est de la France et de l’Europe, son trafic n’en a pas moins baissé en tonnage depuis 10 ans. En tant que compagnie maritime, CMA CGM vise en priorité à développer le volet fluvial de ce trafic conteneurisé, en lien avec les terminaux de Marseille-Fos, 330 km plus au sud sur cet axe dit MeRS (Méditerranée-Rhône-Saône), à la fois en étoffant l’offre de services et en misant sur des outils numériques de gestion et de maintenance. On notera qu’une enveloppe additionnelle de 22 M€ est prévue pour remplacer en 2035 le portique à conteneurs le plus ancien du Terminal 2 et maintenir celui mis en service en 2019. MR