Newsletter quotidienne n° 4127

La mutualisation virtuelle de stocks entre e-commerçants semble avoir un fort potentiel de croissance aux yeux des investisseurs. Après 1 M€ en 2018, 5 M€ en 2021 puis 12 M€ en 2022 (voir NL 3625), Stockly vient de boucler un quatrième tour de table de 26 M€. Impliquant des business angels et les investisseurs historiques de la startup (Eurazeo et Daphni), l’opération a été menée par la société de capital-risque britannique 83North avec la participation des fonds d’investissement Anyma Capital et Square Capital. Voilà qui va permettre à la jeune pousse d’étoffer ses effectifs et d’accélérer son développement en Europe. Créée par Eliott Jabès et Oscar Walter en 2018, Stockly compte déjà une centaine de collaborateurs et opère aujourd’hui dans 25 pays européens depuis la France. « Nous allons recruter cette année une trentaine de nouveaux collaborateurs, principalement dans nos équipes tech et business, et nous considérons que nous avons encore un immense potentiel de croissance en Europe », souligne Eliott Jabès, cofondateur et CEO de Stockly. La solution de la jeune pousse agrège déjà virtuellement les stocks de plusieurs centaines de clients en Europe (en particulier pour les produits à faible rotation), dont les enseignes Leroy Merlin, Decathlon, Worten, Kaufland et TradeInn. Des centaines de millions de produits sont ainsi accessibles via Stockly. La start-up a opéré l’an dernier à sa millionième transaction et compte atteindre la rentabilité sur 2026. « Les retailers qui vendent des produits via notre solution voient leur chiffre d’affaires augmenter jusqu’à 20% et les sites marchands qui l’ont implémenté leur disponibilité produit jusqu’à 50% » affirme Stockly. Rappelons que la startup faisait partie de notre avant-dernière sélection de pépites de la SC, en 2022, dans le n°54 de Supply Chain Magazine. AD

Ouvert il y a six ans, le hub Nord Ile-de-France de Chronopost à Aulnay-sous-Bois a été agrandi et modernisé en fin d’année dernière. Sa capacité de tri, qui est passée de 10.000 à plus de 35.000 colis/h, en fait désormais le site le plus performant du réseau de l’expressiste du Groupe La Poste, avec la possibilité de traiter quotidiennement jusqu’à 600.000 colis en période de pic (contre 546.000 pour son hub historique de Chilly-Mazarin). Avec l’avantage pour les clients dont les entrepôts se situent au nord de l’Ile-de-France, de reculer d’une heure le cut-off (19h au lieu de 18h). L’aménagement du site (qui passe de 10.000 m² à 18.000 m²), les nouveaux équipements technologiques (notamment deux systèmes de tri signés Fives) et les systèmes d’informations associés représentent un investissement total d’environ 50 M€. Selon Chronopost, ce nouveau développement doit permettre à son réseau d’absorber la croissance des volumes jusqu’à 2030, estimée à +45%. Rien qu’entre 2023 et 2024, le nombre de colis traités par Chronopost a augmenté de 7%, passant de 248 à 265 M. JLR

La semaine dernière, Afilog a présenté à ses adhérents la mise à jour à fin 2023 de l’Atlas des entrepôts établi par les services de l’État en tirant notamment parti des données provenant de deux de ces membres –CBRE et Cushman & Wakefield– ainsi que la 3^ème édition de son propre Panorama de l’emploi logistique en France (réalisé avec le cabinet Jonction). L’Hexagone s’avère maillé de quelque 3.700 entrepôts ou plateformes logistiques de 10.000 m² et plus, soit un total de 89 M de m² selon ce dernier pointage établi par le service des données et études statistiques des ministères Aménagement des territoires et de la Transition écologique. Une comparaison permettant d’en établir la dynamique n’est cependant pas possible en raison d’un changement de méthodologie (le répertoire précédent couvrait aussi des sites de 5 à 10.000 m²). On relèvera qu’une grosse moitié des entrepôts en question font moins de 20.000 m² (57 %), tandis qu’à l’autre bout du spectre, les sites XXL de plus de 40.000 m² sont un peu moins de 500, soit 13% en nombre mais 32% du total des surfaces. Les entrepôts recensés sont à 38% exploités par des spécialistes du transport et de la logistique, avec une surface moyenne de 25.700 m² un peu supérieure à celle des entrepôts relevant d’acteurs du commerce (32,4% des sites) ou de l’industrie (10,1%). Sans surprise, leur implantation fait la part belle à la dorsale, les Hauts-de-France concentrant 16,9 M de m², juste devant l’Île-de-France, puis la région Auvergne-Rhône-Alpes (11,1). Notez que ces données et leur mise à jour annuelle sont à suivre sur le volet statistique du site commun aux ministères Territoires, Écologie et Logement. Accessible sur le site d’Afilog, son Panorama de l’emploi logistique fait état d’un secteur toujours autant pourvoyeur d’emplois : près d’1,8 million en ETP à fin 2021, contre 1,7 et 1,6 lors des précédentes éditions de 2018 et 2016. Cet outil permet surtout une vue précise sur les catégories socio-professionnelles opérant dans le secteur, sur les métiers en question et leur répartition géographique, leur taux de féminisation et leur pyramide des âges, ou les types de contrat. MR

Depuis le 1^er février, nous voilà entrés jusqu’au deuxième trimestre 2025 dans une période de transition liée à la grande réorganisation des alliances entre compagnies de transport maritime conteneurisé. Comme il l’avait pré-annoncé en 2023, le danois Maersk a résilié son partenariat avec MSC pour former la Coopération Gemini avec l’allemand Hapag Loyd. Ce dernier ne fait donc plus partie de THE Alliance aux côtés du japonais ONE, du taïwanais Yang Ming et du sud-coréen HMM, qui ont renommé leur partenariat Premier Alliance. En revanche, rien ne bouge du côté d’Ocean Alliance, dont les quatre participants, CMA CGM, Cosco, OOCL et Evergreen, ont renouvelé leurs accords jusqu'en mars 2032. Ces changements entraînant des modifications importantes des services et des horaires, Kuehne+Nagel vient d’annoncer qu’il rajoutait une nouvelle fonctionnalité ad-hoc à sa plateforme de réservation de capacité et de visibilité maritime Seaexplorer. Elle permet aux chargeurs clients du freight forwarder d’accéder simultanément aux réseaux d’alliances actuels et futurs, de comparer en temps réel les itinéraires et de suivre les modifications des routes maritimes afin de les aider à anticiper d’éventuels retards et à ajuster leur stratégie logistique en conséquence. JLR

Dans le cadre de sa stratégie de développement et d’optimisation opérationnelle, FM Logistic a promu Jeanne Osorio au poste de directrice des opérations France. A ce titre, celle qui était jusqu’ici directrice de pôle logistique chez le 3PL rejoint son comité de direction, aux côtés de François Régnier, Laurence Bouillet, Hervé Cheucle, Audrey Thum, Jean-Marc Tolini et Laurent Leleu. Diplômée de l’ISLI, Jeanne Osorio dispose d’une solide expertise en logistique, stratégie de réorganisation et gestion de projets. Elle a débuté sa carrière chez Kuehne+Nagel en tant qu’ingénieure méthode et organisation, évoluant ensuite vers des postes de chef de projet et de responsable méthode organisation. Par la suite, elle a travaillé pour l’enseigne Habitat, en tant que responsable logistique groupe pour la France, l’Espagne et l’Allemagne. Ses missions incluaient alors le management des prestataires logistiques, la gestion des transports amont/aval, ainsi que la mise aux normes des entrepôts. En 2014, Jeanne Osorio relève un nouveau défi, rejoignant l’entreprise Maison du Café/JDE comme responsable logistique et transport France. Deux ans plus, tard, elle intégrait FM Logistic. « Sa connaissance de l’entreprise mais également des secteurs de l’industrie et de la grande distribution seront de sérieux atouts pour atteindre nos ambitions », souligne François Régnier, le directeur général de FM Logistic France. Jusqu’à présent, celui-ci était à la fois directeur général et directeur des opérations de FM Logistic France. AD

Depuis décembre, le développeur-investisseur belge WDP est propriétaire d’un entrepôt de 61.000 m² à Zülpich, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’ouest de Bonn. Ce bâtiment divisé en 5 cellules (6.130 m² de mezzanine), livré en novembre 2024, appartenait au logisticien Fiege qui continuera à l’occuper en tant que locataire longue durée pour le compte de plusieurs clients, y compris dans le domaine de la santé. Avec cette opération de cession bail, WDP se renforce sur le marché allemand sur lequel il est présent depuis 2022 (en plus du Benelux, de la Roumaine et de la France). « Cette acquisition marque une étape importante dans nos activités en Allemagne, qui constitue un marché de croissance stratégiquement important pour WDP » a déclaré Stephan Küper, le directeur de développement de WDP Deutschland. JLR