Newsletter quotidienne n° 4163

Le géant du meuble Ikea lance les travaux de construction de son entrepôt de 60.000 m² sur le port de Limay-Porcheville (Yvelines), en grande partie à la place d’un ancien bâtiment Citroën qui a été démoli. « L’évacuation des déblais par la Seine se termine. Avec le quai sur la darse, c’est un investissement de 1,4 M€ pour Haropa Port » indique son nouveau directeur général Benoît Rochet. De son côté, Ikea va dépenser 120 M€ pour sa base logistique, qui doit être livrée fin 2026 et dont au moins 1 cellule sera automatisée (avec notamment un transtockeur de palettes). Il emploiera 350 salariés Ikea au démarrage, puis 500 personnes en 2031. Avec sa capacité de 380.000 m³ de marchandises, Limay doit livrer par la Seine –et chez eux– les clients de Paris, et demain d’Ile-de-France (1/3 du CA total), voire de l’Ouest du pays. La capitale et la petite couronne sont actuellement desservies par l’entrepôt Ikea du Port de Gennevilliers (50.000 m²) presté par FM Logistic, via le port de Bercy. Que deviendra-t-il une fois Limay mis en service ? « Nous attendons pour décider d’avoir plus de certitudes sur le développement de notre e-commerce, qui est passé de 7% du CA France total avant Covid à 27% maintenant. Nous pouvons encore faire plus en online », répond Emma Recco, la directrice générale en charge de la stratégie et du développement d’Ikea France. « Toute l’organisation mise en place pour Gennevilliers est en cours de réflexion, la fréquence de la liaison fluviale, les moyens, les partenaires, le flux amont des marchandises jusqu’à Limay, rien n’est tranché, ajoute Emilie Carpels, directrice du développement durable d’Ikea France. Mais toujours pour une livraison en 48h ». (voir suite) VL

Le distributeur suédois livre ses clients parisiens par la Seine depuis fin 2022, à partir de l’entrepôt FM Logistic du Port de Gennevilliers. « 70% de nos clients parisiens reçoivent leurs colis par cette voie, soit 140.000 clients depuis la mise en service, et 14.000 camions en moins sur la route », détaille Emilie Carpels, directrice du développement durable et du projet fluvial d’Ikea France. Gennevilliers prépare les commandes qui sont acheminées de nuit au Port de Bercy dans des caisses mobiles de 18 m³ (Box2Home et Blue Line Logistics), puis livrées au domicile du client en véhicules électriques par Trusk. « Actuellement, 250 à 300 clients parisiens sont livrés au quotidien par la Seine, avec une rotation fluviale par jour en 7x7, soit 27 caissons mobiles/jour, puis via 2 à 3 tournées dans la journée avec un parc de 13 véhicules électriques. Et nous souhaitons atteindre les 350 clients/jour », détaille Emilie Carpels. C’est ce schéma qui pourrait être revu avec l’entrée en service de l’entrepôt du port de Limay-Porcheville. « L’objectif de Limay, c’est 2 rotations fluviales par jour, 365 jour/an, pour 700.000 commandes annuelles en Ile-de-France », précise Benoît Rochet, le DG d’Haropa Port. Même l’organisation des flux amont est en cours de redéfinition : Gennevilliers est approvisionné par la route, depuis l’entrepôt Ikea de Metz essentiellement, mais aussi par la base de Dortmund et les fournisseurs en direct (marginalement). Ikea réfléchirait d’ailleurs à une liaison ferroviaire entre sa plateforme messine et Limay. Rappelons que le distributeur a pour objectif de livrer plus de 90% de ses clients en zéro émission d'ici 2028. VL

L’éditeur américain InterSystems vient de lancer sur le marché un module Supply Chain pour InterSystems Data Fabric Studio, sa plateforme d’intégration, d’harmonisation et de normalisation des données nombreuses et variées contenues dans les systèmes d’information des entreprises. « Notre solution managée, low-code et no-code, fournit des données unifiées et actualisées, facilitant la connexion entre de multiples systèmes et le traitement de volumes massifs de données en temps réel. Cela permet aux experts de la supply chain de prendre des décisions précises et opportunes » a déclaré Scott Gnau, vice-président d’Intersystems en charge de l’offre Data Platforms. Cette data gateway dédiée peut ainsi accélérer le déploiement d’applications d’agilité et la résilience de la Supply Chain. Elle sert aussi de passerelle « front end » pour les logiciels Supply Chain, notamment en complément d’InterSystems Supply Chain Orchestrator, la plateforme de développement de tour de contrôle temps réel lancée en 2023 (voir NL 3860). JLR

Lancé en fin d’année dernière par l’association La Fabrique de la Logistique, le programme Marguerite ouvre la possibilité de tester la solution d’optimisation de tournées Mapo du spécialiste de la livraison dernier km Woop. Celle-ci vient d’intégrer le catalogue de solutions proposées par ce dispositif d’incitation à l’adoption de nouvelles solutions de transport et de logistique urbaines qui cible les artisans et commerçants pilotant eux-mêmes leurs opérations d’approvisionnement, de livraison ou bien d’évacuation de déchets. Destiné à encourager les pratiques les plus vertueuses auprès des professionnels, notamment en recourant à des prestataires logistiques de proximité, des services de consignes automatiques ou encore des entreprises de cyclo-logistique, le programme Marguerite permet de bénéficier d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 1.000 €. Il est soutenu par l’État dans le cadre du dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE). « En intégrant ce programme, nous réaffirmons notre engagement pour une logistique du dernier km plus efficace et durable », souligne Woop. Sa solution Mapo permet d’optimiser et planifier les tournées en intégrant les contraintes de temps, de distance ou priorités de livraison, tout en prenant en compte les Zones à faibles émissions (ZFE) et Zones à trafic limité (ZTL). Elle permet d’ailleurs de calculer les émissions de CO₂. AD

Démocratiser la robotique en intralogistique reste le leitmotiv de Boa Concept. Après le picking et la palettisation, le concepteur/intégrateur dévoilera un nouveau robot dédié à l’optimisation de l’emballage lors du prochain SITL (1^er-3 avril, Pavillon 1 de Paris Expo Porte de Versailles). S’appuyant sur un bras articulé qui intègre le système de vision intelligent de RobOptic, la filiale spécialisée de Boa Concept, ce dispositif permet d’effectuer la pose de couvercles sur des bacs navettes pour le réassort de magasins, dans une logique de flux B-to-B. A la clé, une productivité accrue, une maintenance simplifiée par rapport aux solutions mécaniques du marché, et une suppression d’opérations manuelles sources de troubles musculosquelettiques (TMS). Utilisable avec différents formats de bacs, la solution est proposée dans une fourchette tarifaire allant de 150.000 à 200.000 €. Et d’après Boa Concept, le ROI est atteignable en moins de 18 mois. « Ce robot s’inscrit dans notre démarche d’innovation continue, souligne Patrice Henrion, directeur général de Boa. Concept. En associant intelligence artificielle, vision, robotique et transitique, nous redéfinissons les standards de performance dans l’entrepôt ». AD

À voir sur le stand G36

Distributeur en ligne allemand de pièces détachées et accessoires pour voitures, camions et motos, Autodoc a choisi de s’appuyer sur Katoen Natie pour opérer son quatrième entrepôt en Europe. Occupant 15.000 m² au sein de la vaste plateforme multiclients de 355.000 m² que le 3PL exploite à Gand, entre Bruxelles et Bruges, il vient compléter les installations dont dispose déjà le e-commerçant en Allemagne, en Pologne et en République tchèque (voir NL 4106). Fort de ce nouveau site, Autodoc souhaite approvisionner encore plus rapidement ses clients professionnels en France, au Benelux et dans le sud de l’Allemagne. « L’objectif est de rendre notre service encore plus rapide et efficace en tirant profit du savoir-faire de Katoen Natie », souligne Sebastian Bleser, VP supply chain d’Autodoc. Le prestataire va travailler dans un bâtiment nouvellement agrandi et partiellement automatisé grâce à l’utilisation d’un trieur haut débit. « Environ 14.000 commandes par jour seront traitées au cours de la phase initiale », indique Autodoc. Le e-commerçant compte aujourd’hui 27 boutiques en ligne en Europe et emploie près de 5.000 personnes sur une dizaine de sites (Allemagne, France, Pologne, Luxembourg, Portugal, Moldavie, République tchèque, Ukraine et même Kazakhstan). AD