A priori, ce « Liberation Day » en plein SITL 2025, il n’y avait rien de mieux pour plomber un salon professionnel du transport et de la logistique. Et pourtant. Nul doute que le grand retour du protectionnisme américain provoque dans le monde entier une vague inédite d’interrogations et d’incertitudes (y compris sur le fait que le tableau sur les taxes douanières brandi par Donald Trump lors de son allocution ait été réalisé avec le concours de ChatGPT). Cela n’a cependant pas entamé l’intérêt et l’engagement des nombreux participants croisés dans les allées, sur les stands, dans les espaces de conférences et de rencontres du SITL 2025. Pour y faire quoi ? Pour se renseigner (le sens anglo-saxon du mot intelligence), pour échanger des idées, pour débattre et pour parler projets, le tout sans céder à un pessimisme fataliste. La question des conséquences du Liberation Day était évidemment à l’ordre du jour, mais parmi de nombreuses autres comme la décarbonation, l’IA, l’automatisation, la circularité ou le report modal. Dans le Meetings Hub, on a même vu des hauts gradés retrousser leurs manches pour imaginer la logistique militaire de demain avec des partenaires du monde civil, en « bonne intelligence ». Et qui aurait dit qu’au Morphy’s Bar, au cœur du salon, le ministre des Transports présiderait une table ronde rassemblant les représentants de toutes les associations hexagonales du transport et de la logistique ? Quant à l’équipe de Supply Chain Magazine, elle a été ravie d’échanger durant ces trois jours avec ses lecteurs et ses partenaires, dont certains semblaient satisfaits de constater que nous étions toujours là, fidèles au poste, malgré les rumeurs de fin d’année. Malheureusement, l’ère des fake news ne fait que commencer… Jean-Luc Rognon

© S. Trouvé