La société américaine E2open a annoncé hier la fusion avec son concurrent Steelwedge, éditeur californien de solutions de planification S&OP (Sales & Operations Planning) et IBP (Integrated Business Planning). « L'objectif d'E2open est d'être la plate-forme cloud à partir de laquelle les entreprises peuvent piloter les opérations de leur Supply Chais en temps réel. L'ajout des capacités S&OP (ndlr : de Steelwedge) élargit l'étendue des solutions que nous pouvons offrir à nos clients, et démultiplie leur valeur » a déclaré Michael Farlekas, le CEO d'E2open. Cette fusion, d'ores-et-déjà actée et ayant pour résultat la disparition du nom Steelwedge, est selon lui la suite logique du développement d'E2open : « Lorsque nous avons acquis Terra Technology et Orchestro (ndlr : voir NL N° 2229 et 2305), nous sommes devenus la première solution à lier les données des points de vente avec l'informatique cognitive et les algorithmes de demand sensing pour améliorer radicalement la précision des prévisions. Ajouter la meilleure solution S&OP au monde à notre plate-forme signifie pour E2open la capacité de fournir la solution la plus aboutie, que ce soit au niveau de la planification de la demande, de la planification sous contraintes des approvisionnements et du planning financier, pour permettre de conduire opérationnellement la Supply Chain en temps réel » reprend-il. Pour Steelwedge également, cette fusion ouvre de nouveaux horizons : « Nos clients nous ont signifié que nous focaliser seulement sur la planification n'est pas suffisant, ils veulent aussi avoir la capacité de mettre en œuvre opérationnellement ce qu'ils ont planifié » commente Pervinder Johar, CEO de Steelwedge. Créé en 2000, tout comme E2open, Steelwedge fournit une solution de planification SaaS utilisée par de nombreuses sociétés de renom dont Canon, Pfizer, HP, Jaguar Land Rover, Lenovo, Nissan et Monsanto. PM Photo : Michael Farlekas, CEO d'E2open
Le Groupe Bert a inauguré la semaine dernière un nouvel entrepôt de stockage de 12.000 m² à l'ouest d'Annonay, en Ardèche, non loin de son siège social, situé à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme). ll s'agit du deuxième site du groupe sur le bassin annonéen, le premier étant de 5.000 m2. Sur le nouveau bâtiment, d'une capacité de stockage de 10.000 palettes et doté du WMS Speed de BK Systèmes, 4.000 m2 sont utilisés pour le compte d'Excelvision, société spécialisée dans les équipements de chirurgie réfractive. Parmi les autres références citées par le groupe Bert pour la logistique figurent Nutrition & Santé, Tétra Médical, Concept Fruits, MP Hygiène, Ekibio, SDPB Chazalet, Croustisud, Canson, ou encore Intermarché. Le groupe Bert, dont le parc roulant est composé de 650 moteurs et plus de 1800 cartes grises, ne compte pas s'arrêter là en matière de logistique. A travers différentes filiales, il dispose déjà sur le territoire d'un total de près de 200.000 m2 de surface de stockage et de préparation de commandes, avec des clients dans la mode et textile, l'agroalimentaire et l'e-commerce (Groupon.fr par exemple). Ce nouvel investissement de 7 M€ vient s'ajouter à l'acquisition il y a quelques mois d'un bâtiment de 21.000 m2 à Tain-l'Hermitage (26), notamment pour la logistique de son client Délifruits (groupe Refresco). La prochaine réalisation est programmée pour fin 2017 ou le début 2018 : il s'agit du nouveau siège social (1.000 m2), qui sera adossé à un entrepôt de 24.000 m2. La construction devrait démarrer à la fin du premier semestre 2017. Selon le plan Cap 2021, la part de la logistique devrait atteindre les 20% du CA d'ici 5 ans (contre 6% en 2016). Le groupe a réalisé en 2016 un CA consolidé de 125 M€. Par ailleurs, en décembre dernier, son PDG Patrice Péricard avait indiqué à nos confrères du Dauphiné qu'un rapprochement capitalistique était en projet d'ici la fin 2017 avec un « important groupe nordiste ». JLR
Les dirigeants du Groupe Bert, de gauche à droite : Patrice Péricard (PDG), Jean-Michel Rivera (DG), Gilles Senecloze (Directeur développement immobilier et logistique), Sandrine Vigne (Directrice administrative et comptable), Jean-Marc Cosentino (Directeur développement RH), David Lemonde (Directeur des opérations France et QSE), et Roger Rodriguez (Directeur développement commercial).
Un 1er site français de DHL Supply Chain vient de s'équiper d'une machine d'emballage automatisée Packsize : celui de Bonneuil-en-France, où le prestataire logistique gère le principal stock de pièces détachées de l'avionneur ATR, et leur envoi partout dans le monde. Une relation renouvelée en septembre dernier pour 3 ans (voir NL n°2329). Affichant une capacité de 1.800 colis sur mesure par jour, l'équipement déployé en décembre dernier par le spécialiste des emballages complexes devrait largement permettre d'absorber les besoins d'ATR, avec à la clé une réduction annoncée de 40% du volume des emballages, et de 20% de la consommation de matière carton. Sans compter une diminution de 25 tonnes de CO2 par million de m² de carton utilisé, fait valoir DHL SC dans un communiqué. « Au-delà, c'est le coût des envois de pièces qui est significativement impacté, vu que c'est le poids volumétrique qui est pris en compte dans le fret aérien. Le principe s'étend d'ailleurs aux autres modes de transport aux USA, en Chine ou en Russie, et devrait faire un jour son chemin en France », nous assure Ludovic Grall, l'un des deux responsables des ventes de Packsize en France. Et il ajoute que le contrat signé pour 3 ans avec DHL SC à Bonneuil sera suivi d'autres déploiements sur des sites français du prestataire, qui recourt déjà aux services de Packsize outre-Atlantique, ou ailleurs en Europe. Notons qu'une relation similaire s'est mise en place avec UPS, qui vient aussi d'équiper un 1er site en France. MR
Optimas OE Solutions joue la carte de l'expertise Supply Chain pour renforcer ses partenariats avec ses clients, notamment dans l'industrie automobile. Le groupe américain (anciennement Anixter OEM Supply), dont la filiale française est basée à Sarreguemines (Moselle), est un géant mondial dans le domaine de la visserie-boulonnerie : plus de 9 Mds de fixations et autre composants vendues par an et autres composants, à travers 140.000 références. Mais son argumentaire va bien au-delà de l'offre produits. Il se considère comme un prestataire de solutions logistiques intégrées et de soutien en ingénierie et propose désormais à ses clients (plus de 4.000 au niveau mondial) de travailler en partenariat en leur faisant bénéficier des solutions de gestion de la Supply Chain pour les fixations, les pièces à valeur de consommation faible et autres consommables utilisés dans les activités de maintenance, réparation et exploitation. Cela passe par une phase d'audit, où les équipes d'Optimas OE Solutions (composées notamment d'experts dans la livraison just-in-time, dans la conception de lignes industrielles ou dans les prévisions de vente) évaluent les pistes de rationalisation et d'amélioration de l'efficacité. « Nous avons investi dans le développement des compétences requises, qui dépassent largement la logistique et s'étendent à la conception et à la fabrication. L'augmentation des quantités commandées par référence permet de réduire les coûts unitaires et de faire des économies immédiates, tandis que la conception optimisée des fixations permet d'accélérer la chaîne de production, améliorant ainsi le rendement total » souligne Harmony Merwitz, vice-Présidente en charge du marketing d'Optimas OE Solutions au niveau mondial. Elle poursuit : « un constructeur d'automobiles de luxe nous a par exemple demandé de réduire le nombre de variantes de fixations pour le lancement d'un nouveau modèle. Dans le même temps, nous avions pour tâche de préparer un catalogue de « Pièces privilégiées » pour les ingénieurs internes, destiné à tous les nouveaux projets ou aux mises à jour des nomenclatures. Nous avons développé des produits sur mesure et fourni une base de données de toutes les fixations disponibles, accessibles et pouvant être commandées à partir du site intranet du client. Cette collaboration a permis de réaliser des économies de coûts globales de plus de 3,5 millions € ». JLR Photo ci-contre : Harmony Merwitz, vice-Présidente en charge du marketing d'Optimas OE Solutions au niveau mondial
BNP Paribas Real Estate dresse à son tour un bilan de l'année écoulée sur le marché des entrepôts de plus de 5.000 m² en France. Le volume des transactions affiche son meilleur score depuis 10 ans et dépasse les 3,6 millions de m² en 2016, porté par les opérations clés en main et en comptes propres, qui représentent la moitié des m² commercialisés. La dynamique repose notamment sur les transactions supérieures à 40.000 m², qui comptent pour plus d'un tiers du total, sur fond de massification dans la distribution ou la logistique. Mais le marché est resté animé sur la tranche 5-20.000 m², qui totalise 136 opérations, dont 90% portent sur des entrepôts existants. D'un point de vue géographique, la région parisienne pèse encore ¼ du marché, mais affiche un recul de 25% des surfaces commercialisées, après une année 2015 exceptionnelle. Et si les 5 principaux marchés de la dorsale (Lille, Paris, Orléans, Lyon Marseille) ont concentré 2,1 millions de m², les marchés périphériques montent en puissance, notamment dans les grandes métropoles de l'Ouest, relève BNP Paribas. Mais malgré cette dynamique, son anticipation pour 2017 table sur un retour du total des commercialisations autour des 3 millions de m². Il faut dire que l'offre disponible ne cesse de baisser depuis 2 ans, malgré l'impact des réalisations clés en main ou en compte propres. Elle est de l'ordre de 3,3 millions de m², dont 50% seulement concernent des entrepôts de classe A. Parmi les autres, beaucoup sont frappés d'obsolescence, seule la pertinence de leur implantation pouvant leur permettre de trouver preneur. Sans compter que pour assurer de nouveaux développements, l'investissement logistique a connu de meilleurs jours en France, avec une baisse de 20% des montants investis en 2016, à 1,7 milliards d'euros. L'Ile-de-France en ayant absorbé près de 60%. MR
UPS vient d'apporter quelques améliorations à Flex Global View, sa plate-forme en ligne de suivi des expéditions aériennes, maritimes et routières. Un tableau de bord spécifique au fret maritime et aérien conteneurisé a fait son apparition, il permet de trier les expéditions notamment par transporteur, port d'entrée ou de départ, par chargeur ou par client. Le tableau de bord général est par ailleurs doté d'une nouvelle interface de recherche et de reporting. Enfin, pour les clients américains et canadiens, une image de la facture est désormais disponible pour toutes les expéditions aériennes et maritimes. PM
Bal Dail, CEO de JDA depuis avril 2014, a quitté son poste le 31 janvier dernier pour reprendre du service chez New Mountain Capital, une société qu'il avait dirigé entre 2012 et 2014, cette fois en tant que Senior Advisor. Afin d'assurer une passation de pouvoir la plus douce possible, il demeurera néanmoins très présent dans la société durant le reste du premier trimestre. Son nouvel employeur ayant pris une importante participation (conjointement avec Blackstone) dans le capital de JDA en 2016, ne devrait pas y voir d'inconvénient. Bal Dail sera remplacé par un autre indien faisant lui aussi état d'une brillante carrière. Diplômé d'une licence à l'Université de Mumbai puis d'un Master de l'Université John Hopkins et enfin d'un MBA à l'Université de Hartford, Girish Rishi s'est bâti une solide expérience dans le domaine de la Supply Chain, du retail, et plus particulièrement de l'identification automatique. Il a en effet été Directeur Général EMEA chez Symbol Technologies (1995-2003), puis senior vice-President chez Matrics (2003-2004), chez Motorola (2005-2014) et chez Zebra (2014-2015). Depuis mai 2015, il était Vice-Président exécutif du spécialiste irlandais de la sécurité et la surveillance Tyco, une société qui réalise 4 Md$ de CA. PM Photos de gauche à droite : Bal Dail et Girish Rishi
Comme chaque année, Bob Ferrari, consultant chez le cabinet américain Ferrari Consulting and Research Group, nous livre ses 10 prédictions Supply Chain pour l'année à venir. 1 La faiblesse de la croissance économique mondiale et la montée de l'incertitude au niveau politique mettront à rude épreuve l'agilité des SC industrielles. 2 Devant ces défis, le rôle de Directeur des Achats devient stratégique. 3 La tempête du siècle : l'inéquation entre la demande et l'offre de talents atteindra son paroxysme. 4 La montée du protectionnisme va entraîner une incertitude sur les coûts de production et les échanges, et nécessitera une analyse permanente de la situation. 5 Comme les années précédentes, le transport international va connaitre d'importantes turbulences. 6 Reprise de l'investissement technologique pour soutenir la prise de décisions rapide. 7 Les plates-formes apportant une visibilité totale sur la SC seront la clé du succès pour les industriels. 8 Amazon et Alibaba continueront de se battre pour dominer le monde du e-commerce, notamment en Inde. 9 Dans leur propre intérêt, les entreprises vont poursuivre leurs initiatives en développement durable. 10 Plusieurs secteurs feront face à des challenges particuliers (chacun fera ultérieurement l'objet d'un focus particulier publié par Ferrari Consulting) : le B2C et le commerce en ligne, l'aéronautique (et sa SC très tendue), les produits alimentaires (sec et boissons) et enfin les SC pharmaceutiques mondiales. PM Photo :Bob Ferrari