Dans quelques temps les motorisations thermiques ne pourront plus accéder aux centres des grandes agglomérations. Partant de ce constat, le loueur TIP Trailer Services a décidé de se positionner sur le marché la logistique du dernier kilomètre et propose un premier produit, un eVan « converti » par son partenaire BD Auto. Il est équipé d'un moteur électrique d'une autonomie en charge de 200 kilomètres pour une vitesse maxi de 90 km/h. Silencieux et confortable (nous l'avons testé pour vous), d'une capacité de 3,5 tonnes, il existe en plusieurs version du 13 m3 jusqu'au 20 m3, configurable à demande (refrigéré par exemple). La batterie lithium-ion de 62 Kwh est plate. Posée sur le châssis elle n'empiète pas sur le volume disponible. « Beaucoup de nos clients ont déjà manifesté leur intérêt pour ce genre de véhicule », confie Didier Felice, Directeur Général de TIP pour l'Europe du sud. « En effet, l'abaissement du seuil des pics de pollution, la loi de transition énergétique, les chartes en faveur d'une logistique durable… sont autant d'éléments qui vont contraindre les transporteurs à utiliser des véhicules propres. Les messagers et les expressistes s'y préparent déjà. C'est pourquoi, en tant qu'apporteur de solutions, nous devons disposer d'une offre qui corresponde parfaitement à cette évolution. Nous pensons que notre véhicule électrique constitue une vraie alternative pour circuler librement en centre-ville et réaliser sans contraintes les livraisons du dernier kilomètre ». A ce jour, ce type de véhicule n'est pas disponible chez les constructeurs traditionnels. Il n'existe que chez un seul carrossier français, le véhicule Electron II de chez Gruau. Le premier véhicule est arrivé début février chez TIP sur son site du Plessis Pâté (91) et est déjà chez un client expressiste pour une phase de test grandeur nature à Orléans. Plusieurs grands noms du transport comme DHL et TNT l'utilisent déjà, notamment en Grande-Bretagne ou en Hollande. JPG
Selon une étude, 23 millions de véhicules utilitaires (VUL) circuleraient actuellement en Europe. 1,6 million (dont 20% en France) sont mis en circulation tous les ans. On estime que d'ici 2020, le parc des véhicules utilitaires électriques pourrait représenter plus de 100.000 cartes grises. Un chiffre encore modeste mais qui pourrait augmenter très rapidement sous le triple effet d'une réglementation de plus en plus contraignante, de performances plus élevées et d'un prix plus attractif. Car si le marché du véhicule utilitaire électrique n'a pas explosé plus tôt, c'était tout d'abord à cause du cout prohibitif des composants, en particulier celui de la batterie. Chez TIP Trailer Services on constate que ces barrières sont en train de se lever: « Nous réfléchissons maintenant à la mise en place de solutions de financement et d'un modèle de location spécifique à ce marché », confie Charles-Henri Demoures, Directeur marketing. « Nous nous attacherons à proposer des offres intéressantes avec des configurations variées d'un client à l'autre. Actuellement le marché est difficile à évaluer car il en est phase de lancement mais il faut intégrer dans la réflexion l'aspect coercitif de la circulation en ville. Je crois que dans peu de temps les clients n'auront plus le choix. Dès lors le cout sera presque secondaire ». Mais dans cet avenir pas si lointain, les constructeurs seront-ils en mesure de satisfaire la demande ? La transformation d'un véhicule thermique en électrique nécessite du temps et est réalisé par les carrossiers en petites séries dans des ateliers spécialisés. A ce jour, il faut attendre de 4 à 5 mois entre la prise de commande et la réception du véhicule. Un temps incompressible qui tient compte des délais de fabrication et de l'acheminement entre la production, l'atelier de transformation et la livraison (tests inclus). Dans l'immédiat les équipes techniques sont invitées à se former. « Cela implique beaucoup d'accompagnement », explique Romain Lecerf, Directeur de projet. « C'est aussi notre rôle de maitriser cette technologie. C'est pourquoi managers et responsables doivent se former dans le cadre d'un contrat de service signé entre TIP Trailer Services et Bd Auto». « Notre vocation est d'intégrer des solutions », complète Charles-Henri Demoures. « A ce titre nous nous inscrivons dans une approche consultative pour accompagner nos clients dans leurs projets : analyse de leur flux, conduite du changement, formation, définition des produits, leur maintenance et leur utilisation... C'est une vraie spécificité qui nous différencie et explique peut-être la croissance que nous connaissons depuis quelques mois, sur un marché qui est loin d'être aussi dynamique ». JPG La batterie n'empiète pas sur la contenance du véhicule
Déjà engagé dans un programme de réduction des émissions de CO2, DHL veut devenir le premier grand transporteur « 0 émission » et ce dès 2050. « Les décisions que nous prenons aujourd'hui détermineront les conditions de vie de nos enfants dans 30 ans » avance Frank Appel, CEO de DP DHL pour expliquer la prise de position du groupe. Le prestataire allemand entend également être le porte-étendard du secteur en matière de solutions logistiques avec un nouveau portefeuille de « produits et solution verts ». La stratégie de DHL pour y parvenir s'articule autour de quatre axes. 1. améliorer l'efficacité carbone de ses activités et de celles de ses sous-traitants de 50% par rapport à 2007. 2. traiter 70% des livraisons du dernier km et des collectes avec des véhicules propres (vélos et engins électriques). 3. la part des solutions « green » représentera au minimum 50% des services proposés. 4. DHL fera certifier 80% de ses collaborateurs en tant que spécialistes « GoGreen » et plantera 1 M d'arbres par an afin de compenser ses émissions carbone. GoGreen est le nom du défi écologique que s'est lancé DHL en 2008. PM Photo : Frank Appel
Dynasys vous invite Jeudi 23 Mars 2017 à partir de 8h30 à l'hôtel d'Aubusson, (Paris 6e) pour une matinée de conférences sur le thème : S&OP/IBP : Un levier de création de valeur pour l'entreprise, dans un environnement turbulent. En première partie résultat d'une étude Aslog – Wavestone sur le S&OP par David Rigault, senior Manager, Expert Supply Chain de Wavestone. Puis « parallèle entre approche conceptuelle et mise en œuvre » par Pascal Garsmeur, Product Manager de Dynasys et Patrick Dole, Principal Business Consultant de Dynasys. En 2e partie de matinée, témoignage de David Le Roy, Project Manager de la société RPC. Cette matinée gratuite est organisée en partenariat avec Supply Chain Magazine et Wavestone. Le nombre de places est limité. Programme complet et inscription en ligne.
Stackr se présentera pour la première fois sur la SITL (Paris Porte de Versailles, 14-16 mars) sous son nouveau nom, qu'elle arbore depuis mai 2016. Et avec une offre intralogistique considérablement renforcée pour cette société lyonnaise de 80 personnes issue de la réunion de trois entités (Easy Comptage, Euroshaktiware, et Euro CS), et historiquement orientée sur des solutions d'asset management, de comptage de flux de clients et d'analyse de performances à base de multiples capteurs pour les réseaux de boutiques (plus de 200 clients dans 100 pays, 80% de son CA). « Stackr illustre l'idée d'empilement, car notre savoir-faire, c'est avant tout de s'appuyer sur de multiples briques technologiques et d'en construire des usages pour différents marchés » indique Franck Zulian, qui co-dirige la société avec sa femme, Corinne Zulian. La première solution intralogistique est commercialisée depuis 2013. Il s'agit de la gestion automatisée des accès camions e-Gestrack (voir NL n°2403), avec lecture automatique des plaques d'immatriculation, que Stackr choisit de désigner désormais sous le sigle P2A (Pôle d'Accueil Automatisé). Depuis le premier client Easydis (groupe Casino) en 2013 (7 entrepôts équipés à ce jour), la solution a été déployée sur une quarantaine de plates-formes en France, soit l'équivalent de la gestion des accès de 20.000 camions par jour. Pas mal de développements sont en cours sur cette plate-forme P2A, notamment le pilotage des portes à quai, ou l'intégration avec les PDA et les tablettes de Zebra ce qui permet de fluidifier encore davantage les opérations sur les quais de chargement et d'expédition. C'est d'ailleurs ce qui explique notamment la présence de Stackr sur le stand Zebra à la SITL. Mais ce dernier serait aussi intéressé par les nouvelles solutions IOT (Internet of Things) que propose Stackr pour les inventaires géolocalisés ou la mesure des taux d'usage des actifs sur un site logistique en utilisant la technologie LoRa (avec notamment des « tags » de 8 à 15 ans d'autonomie et des bornes privées, capables de couvrir 100.000 m2 en indoor). Plusieurs sites pilotes sont déjà opérationnels, notamment chez Easydis à Aix-en-Provence (suivi du taux d'usage de 160 chariots élévateurs), ou chez Renault Nissan, pour la traçabilité des emballages de production sur 4 sites en France. Pour boucler la boucle, Stackr prévoit même de coupler cette solution avec le P2A pour contrôler en sortie que les camions n'embarquent pas de chariots ou de transpalettes. Ce qui n'est pas aussi rare qu'on pourrait le penser, aux dires de Stackr ! JLR A voir sur le stand L67 en partenariat avec Zebra et sur le Méga démonstrateur
Franck et Corinne Zulian, les deux co-Dirigeants de Stackr
Crédit Agricole CIB propose une offre de financement du BFR avec une solution de Supply Chain Finance. On sait que dans certaines filières le besoin de trésorerie de certaines entreprises fragilise l'ensemble de la Supply. Et bien cette solution devrait permettre aux groupes industriels de proposer à leurs fournisseurs le prépaiement de leurs factures via une plate-forme web. Elle pourrait permettre, par exemple à certaines PME, de pouvoir faire face à d'importants besoin de trésorerie pour satisfaire de grosses commandes dans des domaines très variés. Cette offre inclurait également une option d'escompte dynamique et une aide sur Internet destinée à la formation des fournisseurs. JPG
Après des semaines de négociations et 88 ans passés chez General Motors, Opel et Vauxhall (son homologue britannique) passent sous giron de PSA. L'objectif du constructeur français sera de ramener ces marques à la rentabilité avant 2020 « une performance qu'elles auraient pu atteindre en 2016 si le Brexit n'avait pas eu lieu » ont souligné les deux firmes lors d'une conférence de presse exceptionnelle tenue lundi 6 mars. Pour y parvenir, PSA compte réaliser 1,7 Md$ de synergies d'ici 2026, principalement sur les achats, utilisant sa taille pour mieux négocier aussi bien au niveau sourcing que marketing. PSA cherchera également à mutualiser les outils de production mais se défend bien d'avoir l'intention de fermer des usines : « Il y a 4 ans, Peugeot était en très mauvaise posture. Depuis nous avons remis l'entreprise sur les rails et sans fermer de sites. Nous nous sommes focalisés sur la performance et c'est ce que nous ferons avec Opel et Vauhxall. Les synergies annoncées ne sont pas basées sur des suppressions d'emploi » a insisté Carlos Tavares, PGD de PSA. En clair, PSA pourrait demander aux usines Opel et Vauxhall de s'aligner sur les KPI de ses propres usines. Celles qui y parviendront continueront en toute logique à produire, pour les autres, rien n'est garanti. Par ailleurs l'équipe dirigeante se dit particulièrement attentive aux modalités du Brexit. « Deux scenarii sont possibles : s'il s'agit d'un « Soft Brexit », nous nous focaliserons sur la performance et la compétitivité de Vauhxall face à ses concurrents. Dans le cas d'un « Hard Brexit », nous tâcherons d'intensifier la part des composants sourcés en Grande Bretagne de sorte que la structure des coûts soit au maximum liée à la livre sterling comme la structure des revenus » reprend M. Tavares qui ne manquera pas d'insister auprès du gouvernement britannique sur la nécessité d'aménager une exception pour la libre circulation des composants automobiles. Rachetées pour 2,2 Md€ au total, Vauxhall et Opel produisent 1,6 M de véhicules par an. Ensemble, les constructeurs pèsent 55 Md€ et constituent le 2e groupe automobile européen. PM Carlos Tavares, PDG de PSA et Mary Barra, CEO de General Motors
Fin février, le groupe Rhenus a reçu le Daimler Supplier Award. Ce prix, décerné par le constructeur automobile, honore chaque année les fournisseurs qui ont atteint, au cours du dernier exercice, un niveau exemplaire dans les domaines de la qualité, du partenariat et de l'innovation. Le prix a été remis à Klemens Rethmann, Président du Directoire du groupe Rhenus, lors d'une cérémonie au Mercedes-Benz Center de Stuttgart. Rhenus travaille comme fournisseur de Daimler AG depuis près de 30 ans. Depuis 1988, le prestataire logistique gère des entrepôts pour le constructeur automobile, initialement à Stuttgart et maintenant sur de nombreux autres sites européens. « Rhenus est un véritable partenaire stratégique qui relève quotidiennement tous les défis avec passion et assure les livraisons jusqu'au cœur de notre production. Chaque livraison compte », a déclaré Dr Sabine Lutz, responsable des achats hors production de Daimler AG, lors de la cérémonie. JPG