Quand on voit l'énergie déployée actuellement par Ségolène Royal, en tant que Présidente de la COP 21, pour entériner la mise en œuvre au niveau mondial de l'Accord universel de Paris sur le climat, l'information est assez étonnante. Cosigné le 26 avril par le premier ministre Bernard Cazeneuve, par la ministre de l'environnement Ségolène Royal et par le secrétaire d'Etat chargé des transports Alain Vidalies, le décret n° 2017-639 relatif à l'information sur la quantité de gaz à effet de serre émise à l'occasion d'une prestation de transport repousse en effet au 1er juillet 2019 l'obligation pour les transporteurs de plus de 50 salariés de remettre à leurs clients chargeurs une information sur leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) déterminée à partir de valeurs calculées (niveau 2 et plus). Alors que cette mesure leur était jusque-là imposée depuis le 1er juillet 2016, en vertu de l'article D. 1431-16 du code des transports que ce décret modifie. Rappelons que cette idée remonte déjà au Grenelle de l'environnement, et que la mise en œuvre du dispositif avait été fixée initialement pour 2013. Autrement dit, jusqu'au 1er juillet 2019, les transporteurs de plus de 50 salariés pourront se contenter de fournir à leurs clients une déclaration de niveau 1 (déduite à partir de valeurs définies par arrêté du ministre chargé des transports) sur les émissions de GES concernant leurs prestations et ne seront pas obligés de passer au niveau 2 (valeurs calculées à partir de la moyenne sur l'activité de sa flotte), sans parler du niveau 3 (calcul à partir de moyennes sur des sous-ensembles précis, par schéma d'organisation logistique, par type d'itinéraire, par client, par type de moyen de transport, etc) ou du niveau 4 (valeurs réelles mesurées ou constatées par le prestataire lors de l'exécution de la prestation de transport). « Ainsi, on revient à des déclarations de niveau 1, déjà obligatoires depuis 2013, et qui ont l'avantage, pour certains, de mettre tout le monde au même niveau, quel que soit l'effort fait pour mettre à disposition des chargeurs de bons matériels, de bons équipements, de bons conducteurs et de bons chargements » déplore Philippe Mangeard, le Président de la plate-forme de labellisation et de notation du transport TK'Blue Agency. Tout en rappelant qu'en vertu du décret 2016-1138 du 19 Août 2016 relatif aux informations environnementales devant obligatoirement figurer dans le rapport annuel de gestion des entreprises à compter du 1er janvier 2016 (voir NL n°2365), les opérations de transport font désormais partie des postes significatifs d'émissions directes et indirectes. « Les chargeurs ne seront pas dupes et sauront demander à leurs prestataires des informations exactes et non de simples moyennes sans valeur » lance-t-il, comme pour se rassurer. JLR Photo : Philippe Mangeard, Président de TK'Blue Agency Pour voir le décret n° 2017-639 sur le site Legifrance
Comment réduire l'empreinte carbone dans le transport ? Vendredi 12 mai, à partir de 14h, plusieurs grands constructeurs de véhicules industriels (Scania, Daf Trucks France, Iveco, Renault Trucks…) viendront à l'Université Paris-Dauphine faire un point précis sur les avancées technologiques (GNV, GPL, Euro 6, Electrique...) qui permettent de réduire les émissions polluantes. Juste après une table ronde à laquelle participeront de grands fournisseurs d'énergies (Axegaz, CFBP, GNvert, Prilmagaz, Air Liquide, Bouygues Energies et Services) nous aideront à y voir clair sur la mise en place des infrastructures et le développement des stations de chargement. Participeront également à cet après-midi, Jérôme Libeskind, président de Logicités et auteur de l'ouvrage « La logistique Urbaine » et Philippe Mangeard, président de TK Blue (voir article ci-dessus) qui livrera son point de vue sur les obligations et les contraintes visant à réduire la pollution liée au transport de marchandises. Le débat suivant sera l'occasion pour Didier Félice de TIP Trailer Service et Philippe Clermont Tonnerre de Star's Service d'évoquer la question du financement des solutions et des équipements qui répondent à ces enjeux. Cette demi-journée sera animée par Jean-Philippe Guillaume (Supply Chain Magazine) avec la collaboration d'Eric Petit, Président d'Ecologie Logistique, d'Hervé Rébillon, Rédacteur en chef de France Routes, de Silvia Le Goff, Rédactrice en chef adjointe de SCM / La Newsletter du fret. La conclusion sera assuré par Didier Felice, DG Europe du Sud de TIP Trailer Services. Cette conférence « réduire votre empreinte carbone transport » est organisée par Supply Chain Magazine et le Master Supply Chain de Paris-Dauphine en partenariat avec TIP Trailer Services. Participation gratuite et ouverte à tous. Pour des raisons de sécurité l'inscription est obligatoire. Votre bulletin d'inscription vous sera demandé par les vigiles à l'entrée de l'université. Photo : Didier Félice, DG Europe du sud de TIP Trailer Services assurera la conclusion de cette conférence Programme complet et inscription en ligne.
Jean-Philippe Bergougnoux vient d'être nommé Directeur Général de Colis Privé, avec pour mission d'en accélérer le développement. Même s'il a passé les 3 dernières années à Rio de Janeiro à piloter le développement au Brésil de la société Voyage Privé, il connait bien l'entreprise pour avoir dirigé jusqu'en 2012 le distributeur d'imprimés publicitaires Adrexo, au sein duquel était née cette activité de livraison de colis il y a 8 ans. L'année de son départ, celle-ci avait été cédée à 2 dirigeants d'Adrexo, Eric Paumier et Frédéric Pons, pour donner naissance à Colis Privé (dont Amazon allait par la suite acquérir 25% des parts, avant de renoncer à une absorption complète). Jean-Philippe Bergougnoux succède justement à la direction générale de Relais Colis à Eric Paumier, qui assurera désormais la co-présidence de Hopps Group, holding créée en début d'année suite au rachat à Spir Communication… d'Adrexo. Une opération pour laquelle le duo fondateur de Colis Privé s'est associé à titre personnel à un 3e homme : Guillaume Salabert, dirigeant du réseau de diffusion de magazines gratuits Cibléo. L'enjeu des prochains mois sera sans doute de développer certaines synergies entre ces différentes structures qui n'ont pas forcément de liens capitalistiques entre elles, mais dont les dirigeants ont des intérêts croisés. Notons que Jean-Philippe Bergougnoux avait débuté sa carrière chez Masterfood (Groupe Mars) après un diplôme de l'Institut Supérieur de Commerce de Paris, avant d'intégrer le groupe Mc Cormick en tant que directeur commercial en 2002. Il avait rejoint Adrexo en 2007, d'abord comme directeur commercial, puis directeur général jusqu'en 2012. MR
L'ensemblier GSE a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 488 millions d'euros dont 40% à l'international. Cette société dirigée par Roland Paul a par ailleurs engrangé l'an passé 443 millions d'euros en carnet de commandes, ce qui présage un bon niveau d'activités pour 2017. Le groupe compte 7 implantations en Europe (hors France), avec l'Allemagne, la Hongrie, l'Espagne, l'Italie, la Roumanie, la Pologne, et le Royaume-Uni, ainsi qu'une filiale en Chine qui fête ses 20 ans. Pour la seule année 2016, GSE a construit environ 300.000 m² de surfaces logistiques à l'étranger. Les travaux en cours représentent un chiffre d'affaires de 170 millions d'euros. Les prises de commande atteignent, quant à elles, le chiffre d'affaires de 180 millions d'euros pour 10 contrats. Dans le domaine industriel le groupe a récemment livré une usine pour la société Lisi Aerospace à Villefranche de Rouergue (12), une usine pour Schneider Electric à Dijon (21) et un centre R&D pour Veti à Limoges (87). De nombreux projets logistiques sont également en cours pour des entreprises telles que Barjane, Vailog TNT, ITM (Groupement des Mousquetaires) ou Scaso (E. Leclerc), la société Kramp, distributeur de pièces détachées pour l'agriculture. Parmi eux, un entrepôt XXL de 126.000 m² pour Carrefour à Poupry (28) qui sera livré en janvier 2018. GSE est également présente dans le Retail avec des créations ou des rénovations de magasins pour le compte de plusieurs grandes enseignes. Enfin GSE constate une accélération de son activité PME avec des concepts comme Modulog, Cécodia et Idea'park. JPG Photo : Roland Paul
Dans une note de conjoncture, le cabinet immobilier Arthur Loyd Logistique constate que la demande placée pour les entrepôts de plus de 10.000 m² conserve une bonne dynamique avec un volume de 553.000 m² placés. Une année 2017 plutôt bien partie pour le secteur avec toutefois d'importants contrastes selon les régions. En effet, si l'activité sur la dorsale se ressaisit fortement en captant 76 % de la demande, la région parisienne reste pour l'instant en retrait de cette dynamique avec moins de 150.000 m² placés essentiellement sur des bâtiments de classe A ou neufs, de gabarits moyens et sur le secteur Nord et Sud de l'Oise. La concrétisation d'importants projets en cours depuis parfois plusieurs années, à l'initiative principalement de la grande distribution, est susceptible d'inverser favorablement cette tendance dans les prochains mois. Toujours selon Arthur Loyd Logistique, les Hauts-de-France enregistrent un démarrage poussif, avec seulement 2 transactions pour 25.000 m². Avec plus de 180.000 m², la région lyonnaise obtient la première place devant l'Ile-de-France, en accueillant les deux plus grandes réalisations de ce début d'année (sur un périmètre élargi au Nord de la métropole lyonnaise) : Action à Belleville et Descours & Cabaud à Pont d'Ain. « Cette dynamique s'inscrit dans la continuité des tendances constatées ces dernières années : appétit pour de grandes surfaces neuves à construire, à l'initiative de chargeurs, notamment dans le cadre de la réorganisation de leur Supply Chain », constate le cabinet. La Vallée du Rhône et la région PACA bénéficient de ces mêmes facteurs qui leur permettent d'afficher un niveau de commercialisation bien supérieur à ceux de 2016. Les marchés hors dorsale n'ont enregistré que 23 % du volume global, après leur spectaculaire percée de 2016. Alors que le stock immédiatement disponible continue à se réduire en qualité et en quantité (moins de 1,6 million de m² sur la dorsale), les valeurs locatives se maintiennent entre 47 à 58 €m²/an en Ile-de-F. et de 43 à 47 € sur le reste de la dorsale pour les bâtiments de classe A. JPG
La société Manut LM, basée à Ancenis (44), propose désormais une gamme complète de solutions d'aide à la manutention manuelle conçues pour le secteur de la logistique afin de réduire les risques de TMS (troubles musculo-squelettiques) et la pénibilité aux postes de travail. Ses outils de levage et manipulateurs sont principalement utilisés dans l'industrie (plus de 7.000 installations dans le monde) pour transférer tous types de charges de 5 à 300 kg sans effort pour l'opérateur (sacs, fûts, cartons, bacs, bidons, seaux, pains de viande, barres de jambon, meules de fromage, panneaux de bois, tôles, ...). L'offre « élargie » pour la logistique comprend des systèmes pour la palettisation et la dépalettisation de charges légères de type «cartons», ainsi que le prélèvement sur convoyeurs, à des cadences importantes (LighT LifT Ergo), la manutention de bacs jusqu'à 50 kg, la manutention de palettes (avec préhenseur spécifique), la manutention et le picking de charges sous racks (systèmes de levage équipés de palonniers à ventouses), la manutention de charges sous film, jusqu'à 150 kg, ou encore la manipulation et le déplacement horizontal de charges diverses pesant jusqu'à 250 kg. JLR Solution d'aide à la manutention sur convoyeur
Après le Chili la semaine dernière, DHL eCommerce annonce le déploiement d'un réseau de distribution complet dédié en au commerce en ligne en Malaisie. Son investissement comprend un entrepôt de 4.500 m² situé à Puchong ainsi que plusieurs hubs de proximité à Puchong, Penang, Johor Bahru et Cheras, couvrant ainsi l'ensemble du territoire. Un indispensable contingent de petits véhicules de livraison à deux et quatre roues fait également partie du programme, ils livreront les grandes agglomérations en J+1, le reste du pays étant desservi en deux à quatre jours. Le prestataire allemand proposera une gamme de services complète comprenant la collecte des colis, la logistique retour, le track & trace, la collecte du paiement à la livraison ainsi qu'un centre d'appels. Soutenu par des initiatives gouvernementales (National E-commerce Strategic Roadmap, Digital Free Trade Zone et Economic Transformation Program), le commerce électronique malaisien connait une croissance annuelle de 15,8% et devrait valoir 1 Md€ dès 2020. « Le e-commerce est devenu un style de vie pour les malaisiens, 47% de la population achète déjà via son smartphone et sept millions de personnes achètent tous les mois sur internet » souligne Malcolm Monteiro, Directeur e-commerce de DHL Asie-Pacifique. Le 3PL entend proposer le meilleur service qui soit en Malaisie et séduire des acteurs toujours plus nombreux sur ce marché clef. PM
Déjà liés en Grande Bretagne, le spécialiste de la pièce détachée Aerospares 2000 et le logisticien B&H Worldwide, deux sociétés britanniques, ont étendu leur collaboration pour inclure les Etats-Unis et Singapour. Le 3PL constituera des stocks avancés fournisseur à Miami et à Singapour et assurera la livraison des pièces pour les opérations de maintenance (AOG) dans le premier en Amérique du Nord, Centrale et Latine, et dans le deuxième cas en Asie. Avec ce nouveau partenariat, Aerospares 2000 entend améliorer et accélérer la livraison des pièces ainsi que la qualité des solutions IT proposées à ses clients grâce au system OnTrack. « Le recours à un stock avancé fournisseur va réduire les délais de livraison pour les clients d'Aerospares 2000 ce qui signifie que les opérations AOG et les situations d'urgence seront résolues le plus rapidement possible » commente Chris Allen, Customer Solutions de B&H Worldwide. PM
DHL affiche sa volonté de s'imposer sur le marché chilien du e-commerce et annonce le lancement d'un service de livraison B2C à l'échelle nationale. Le prestataire allemand affirme être d'ores-et-déjà en mesure de livrer les principales agglomérations, dont celle de la capitale Santiago, en J+1, le reste du pays étant desservi en J+2/3. « Les opportunités sont énormes en e-commerce et les sociétés qui savent s'y prendre seront les gagnantes dans ce domaine. La préparation de commandes et le dernier kilomètre sont les éléments qui font la différence en e-commerce. Les vendeurs et les marques doivent avoir pour objectif la meilleure expérience de shopping possible dans ce secteur hautement concurrentiel » rappelle Charles Brewer, CEO de DHL eCommerce. Selon le transporteur, le e-commerce sud-américain va croître à un rythme annuel de 21% pour atteindre 54 Md$ à horizon 2020. Le Chili est l'un des pays leader et devrait peser 2,3 Md$ dans trois ans grâce à une croissance à deux chiffres et un taux de pénétration de 72% de la population et de 50% des smartphones. « Le e-commerce représente 2,8% du total des ventes du retail au Chili, il a donc encore largement de quoi grossir » estime Hugo Donoso, Country Manager de DHL eCommerce Chile. PM