Pour le dépositaire Alloga France, le fait que ses clients choisissent ou non d'agréger les numéros de série de leurs médicaments est l'une des grandes questions que pose la sérialisation. L'agrégation implique certes pour les laboratoires d'investir dans la mise en place informatique d'un nouveau système de nomenclature mais les solutions techniques mises en œuvre côté prestataire ne seront pas aussi lourdes que pour la lecture unitaire de gros volumes d'étiquettes (systèmes de lecture optique haute résolution et à haute cadence). Alloga France estime que sur les flux de médicaments qu'il traite pour ses clients, il y a environ 5 millions d'unités par an qu'il serait amené à « décommissionner » lui-même (soit quelques pourcents de la volumétrie totale), ce qui représente 20.000 unités par jour. Et il a fait un calcul théorique : si tous ses clients choisissaient de mettre en place l'agrégation (ce qui ne sera sans doute pas le cas), cela ne représenterait « plus que » 5.570 unités, 139 cartons et 6 palettes à scanner par jour. « Le sujet, c'est vraiment la gestion de l'exception. Les laboratoires devront faire le choix ou non de l'agrégation en fonction de la volumétrie de la production export hors UE qu'ils nous confient, des volumes concernant les destinataires non pharmaciens. Dans certains cas, ils seront sans doute aussi amenés à revoir leur stratégie commerciale en matière de retours clients » nous a confié Sébastien Drouillet, le Directeur Général d'Alloga France. On imagine en effet que demander à son prestataire de procéder à l'identification dans le répertoire NMVS, de dizaines de milliers de boîtes issues des retours client, en les scannant une par une, avant de les détruire, risque fort d'augmenter aussi quelque peu les coûts... JLR
Photo : Sébastien Drouillet, Directeur Général
d'Alloga France
Photo : Sébastien Drouillet, Directeur Général
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