« La séparation entre le Royaume Uni et l'Europe est déjà bien lancée avant même que les négociations formelles n'aient eu lieu », c'est ainsi que Gerry Walsh, CEO du Chartered Institute of Procurement & Supply (CIPS) résume la situation. Le CIPS vient en effet de révéler les résultats d'une enquête qu'il a menée auprès de 2.111 Supply Chain Managers britanniques et européens sur les effets du Brexit sur leur SC. Il en ressort que 65% des SC managers britanniques font face à une monté des prix dans leur Supply Chain, un état de fait que 29% d'entre eux ont déjà contrecarré en renégociant les tarifs avec leurs fournisseurs. 36% ont prévu de devoir « taper sur leurs fournisseurs », 12% ont déjà augmenté leurs coûts, 32% sont en train de chercher des fournisseurs alternatifs au sein du R.U.et 21% ont poussé leurs recherches au-delà de l'Europe. Les européens semblent aller encore un peu plus vite en besogne puisque 45% d'entre eux ont prévu de couper les ponts avec une partie de leurs fournisseurs britanniques et d'européaniser leur SC. Préférant prévenir que guérir, 44% des managers interrogés ont d'ores-et-déjà entrepris une analyse des risques. « Le Brexit va probablement couter cher aux entreprises britanniques et européennes, ces coûts seront alors répercuté sur les petits fournisseurs et au final sur les consommateurs ». Parmi les autres risques, 33% estiment le manque de talents comme un sérieux écueil au « Reshoring », 36% considèrent que le pays va manquer de temps pour attaquer les négociations bien préparé et 39% pensent que la faible valeur de la livre sterling mettre le R.U. en position défavorable lors des négociations, ce qui devrait se traduire par des tarifs néfastes aux échanges entre le R.U. et l'Europe. PM