2,5 Md$, c'est au total ce que devraient investir Nike et son concurrent Adidas dans les années à venir, à la fois en recherche et développement et dans l'acquisition de solutions d'automatisation (et de robotisation), d'après un rapport publié par la banque Morgan Stanley, repris par Business Insider et Market Watch. Selon ce dernier, 20% de leur production pourrait sortir d'usines automatisées ultra rapides (speed factories) d'ici 2023. D'après Business Insider, celles-ci devraient contribuer à réduire le time to market de 18 mois à 4 mois seulement, l'automatisation de nombreux processus devant également y participer. Aligner les stocks avec la demande, raccourcir les cycles de production et rapprocher la production du consommateur devraient, selon Morgan Stanley, se traduire par une augmentation des ventes de Nike estimée à 15% sur ce même horizon, et ce sans avoir à passer par Amazon. Ces usines seront en effet situées dans les pays les plus riches et seront des sites internes, bypassant ainsi les fournisseurs asiatiques. En résultera une meilleure maitrise de la production, un gain de temps substantiel notamment en ce qui concerne le transport ainsi que des économies financières évidentes. Les conséquences humaines ne sont pas négligeables non plus : l'International Labor Organization estime que l'automatisation de la production menace 56% des emplois salariés d'Asie du sud-est à horizon 20 ans. PM