Dans la foulée du discours de politique générale du Premier Ministre, les présidents d'ID Logistics et Stef, Eric Hémar et Francis Lemor, ont diffusé une tribune appelant au maintien du CICE. Ce Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi avait été introduit le 1er janvier 2013, et son remplacement par une baisse de charges « claire et pérenne » avait été prôné pour 2018 pendant la campagne d'Emmanuel Macron. Hier, Edouard Philippe a annoncé que cette transformation se ferait plutôt l'année suivante. A la différence du Medef qui plaide pour un remplacement du CICE au plus tôt, les dirigeants d'ID Logistics et Stef estiment qu'il faut juger les effets sur le long terme de cet « outil vilipendé par certains », et appellent à son maintien au-delà du 1er janvier 2019. Morceaux choisis :
Le temps de donner sa pleine mesure
« L'amélioration de la conjoncture économique actuelle doit beaucoup au CICE. Dans l'économie atone de 2013, il a d'abord servi à éviter l'asphyxie de nombreuses entreprises, puis à reconstituer leurs marges (2014-2015), puis maintenant à investir et à se développer (2016-2017). [...] Faut-il changer de médicament pendant la période de convalescence ? Pour nos entreprises, tout changement crée de nouvelles incertitudes et perturbe les anticipations. »
Le risque d'un marché de dupe
« Le crédit d'impôt est un net, pas la baisse de charges qui augmente la base imposable : pour être équivalente en produit net, la baisse de charges devrait s'élever à 150% du CICE actuel. [...] Le plus probable est que, même reportée en 2019, cette transformation devienne un marché de dupe : le CICE risque de disparaître sans être compensé par une baisse de charges équivalente... »
Transport et logistique dans la cible
« Le CICE profite d'abord aux entreprises de services, à fort taux de main d'œuvre, exerçant leurs activités en France et payant leur impôt en France. C'est la bonne cible. [...] En 2015 et 2016, notre secteur du transport et de la logistique, qui emploie environ 1,9 million de collaborateurs en France, soit 8% du secteur marchand, a retrouvé le chemin des créations d'emplois, notamment dans les transports terrestres, l'entreposage et les services auxiliaires des transports. Et cela grâce au CICE. »
En conclusion, Eric Hémar et Francis Lemor se défendent de considérer le CICE comme « l'Alpha et l'Omega ». « Mais, en matière économique, une solution n'est jamais parfaitement optimale : le CICE existe et il fonctionne. Gardons-le. » MR
Le temps de donner sa pleine mesure
« L'amélioration de la conjoncture économique actuelle doit beaucoup au CICE. Dans l'économie atone de 2013, il a d'abord servi à éviter l'asphyxie de nombreuses entreprises, puis à reconstituer leurs marges (2014-2015), puis maintenant à investir et à se développer (2016-2017). [...] Faut-il changer de médicament pendant la période de convalescence ? Pour nos entreprises, tout changement crée de nouvelles incertitudes et perturbe les anticipations. »
Le risque d'un marché de dupe
« Le crédit d'impôt est un net, pas la baisse de charges qui augmente la base imposable : pour être équivalente en produit net, la baisse de charges devrait s'élever à 150% du CICE actuel. [...] Le plus probable est que, même reportée en 2019, cette transformation devienne un marché de dupe : le CICE risque de disparaître sans être compensé par une baisse de charges équivalente... »
Transport et logistique dans la cible
« Le CICE profite d'abord aux entreprises de services, à fort taux de main d'œuvre, exerçant leurs activités en France et payant leur impôt en France. C'est la bonne cible. [...] En 2015 et 2016, notre secteur du transport et de la logistique, qui emploie environ 1,9 million de collaborateurs en France, soit 8% du secteur marchand, a retrouvé le chemin des créations d'emplois, notamment dans les transports terrestres, l'entreposage et les services auxiliaires des transports. Et cela grâce au CICE. »
En conclusion, Eric Hémar et Francis Lemor se défendent de considérer le CICE comme « l'Alpha et l'Omega ». « Mais, en matière économique, une solution n'est jamais parfaitement optimale : le CICE existe et il fonctionne. Gardons-le. » MR