L'omnicanalité oblige les entreprises à repenser leurs organisations, et dans le même temps le digital permet une remontée massive des informations. Partant de ce double constat, le cabinet Say Partners propose une nouvelle approche du consulting en s'appuyant sur un outil informatique (Scale, pour Supply Chain Agile et Lean) dont l'objectif est d'engager avec l'utilisateur (industriel ou distributeur) une analyse fine de sa Supply Chain à partir de ses propres données. « L'objectif est de revisiter la manière de restructurer sa Supply Chain et par extension le métier du Conseil », indique Hervé Hillion, Président de Say Partners. Le principe est d'appréhender la Supply Chain de bout en bout avec la possibilité d'analyser à la référence, sans préjugé ni parti-pris sur les agrégats. « A partir d'une approche globale, il s'agit d'identifier les leviers d'amélioration et de répondre à des questions de type « what if », poursuit Hervé Hillion. Nous ne venons pas avec des slides. Tout se passe sur l'écran. Nous partons des analyses et l'on voit en direct ce qui se passe si l'on change telle ou telle règle. C'est de la simulation en live ».JPG (voir suite) Hervé Hillion, Président de Say Partners
Pour les consultants de Say Partners, cette approche du métier de conseil en SCM permet aux entreprises de revenir aux fondamentaux et de découvrir, à partir de données à la référence, les dérives provoquées par « l'effet Bullwhip ». Elle offre également la possibilité de mieux comprendre leur Supply Chain et de la projeter dans le futur. Ce qui différencie Scale des autres logiciels, c'est qu'il ne propose pas de solutions toutes faites. Il ne fait qu'accompagner la démarche : « ce n'est pas une boite noire. Et l'on ne doit pas être captif de l'outil. Les résultats que l'on obtient doivent être exploitables directement, sans révolutionner ce qui se passe chez le client. Souvent la transformation commence par un POC. L'objectif étant ensuite de déployer à son rythme ». Hervé Hillion insiste sur un point : « Dans les opérations, ce que l'on pense n'est pas forcément le reflet de la réalité. Par exemple la segmentation est souvent connectée à la production ou à la distribution. Or, les comportements de flux n'ont rien à voir avec ce type de segmentation. Dès lors, la véritable question à se poser est de définir les caractéristiques d'une bonne segmentation pour une Supply Chain. Il faut constamment repenser l'operating Model en Supply Chain et apporter des réponses claires à des solutions complexes ». Say Partners intervient dans de multiples secteurs comme le luxe, l'aéronautique, l'automobile ou l'optique. JPG
Malcolm Wilson, le Président du directoire de XPO Logistics Europe, nous l'avait indiqué en avant-première en novembre dernier (voir NL n°2590) : XPO Logistics lance progressivement sur le Vieux Continent des services de livraison du dernier kilomètre pour les produits volumineux. Cette activité « last mile » pour produit encombrants est très développée par le prestataire aux Etats-Unis, où il est numéro un, avec 13 M de livraisons par an, et le projet d'ouvrir sur le territoire américain quelque 30 nouveaux hubs dédiés à ce service d'ici la fin de 2018, en plus des 55 existants. En Europe, les marchés cibles sur lesquels XPO se lance sont le Royaume-Uni, l'Irlande, les Pays-Bas, l'Espagne et la France. L'objectif de cette année est de réaliser globalement en Europe plus de 750 000 livraisons Last Mile,principalement pour les secteurs de la distribution et du e-commerce. « Les consommateurs achètent de plus en plus de produits volumineux en ligne, comme des meubles ou des appareils électroménagers. Ces livraisons à domicile requièrent souvent des services haut de gamme, notamment d'assemblage, d'installation et de test des équipements » a déclaré Troy Cooper, chief operating officer de XPO Logistics. JLR Photo ci-contre : Troy Cooper, Chief Operating Officer de XPO Logistics.
Lors de la SITL Europe (20-23 mars, Paris Nord Villepinte), BA Systèmes présentera le dernier né de sa gamme d'AGV, baptisé GF2. Il s'agit d'un véhicule à guidage automatique permettant d'assurer des transferts horizontaux, avec prise/dépose au sol et sur convoyeur, ou dans le cadre de stockage de masse. Particulièrement compact et conçu sur une base modulaire, une première, il peut s'adapter à différents contextes d'utilisation même s'il vise particulièrement les environnements de production à très forte cadence, comme ceux de l'agroalimentaire ou plus particulièrement du marché de l'embouteillage. Le GF2 a également été pensé pour assurer le chargement automatique de camions aux Etats-Unis, avec la possibilité de transporter une ou deux charges simultanément, côte à côte. Comme les autres AGV de la gamme BA Systèmes, il est l'un des plus rapides du marché avec ses 2 m/s, et dispose d'équipements de sécurité horizontaux, latéraux et verticaux à 360 degrés qui s'adaptent au type de charges transportées. Il peut ainsi évoluer en toute sécurité au sein de l'environnement industriel et en cohabitation avec les opérateurs, sachant qu'il n'est volontairement pas très haut pour que ces derniers conservent un large champ de vision et se sentent plus à l'aise face à un dispositif capable de transporter des charges imposantes. A voir au sein de l'espace Intralogistics dans le Hall 6, sur le stand M71 (le GF2 sera aussi présenté lors du Cemat de Hanovre, du 23 au 27 avril)
Preuve que la logistique grand format déborde de la dorsale : le promoteur et constructeur PRD développe une plate-forme de 42.000 m² à l'ouest de l'agglomération d'Angers, au sein du parc de l'Atlantique. Ce projet lancé en blanc est le fruit d'un partenariat étroit avec l'agence de développement économique locale, l'Aldev, qui entend conforter la position d'Angers Loire Métropole comme carrefour logistique du Grand Ouest, à la croisée de trois autoroutes (A11, A87 et A85) et à moins de 100 kilomètres de cinq grands bassins de population?: Rennes, Nantes, Le Mans, Tours et Poitiers. Au sein de cette communauté urbaine qui regroupe 31 communes et 300.000 habitants, la logistique représente déjà plus de 2.500 emplois, dans plus de 60 entreprises. Pour la plate-forme dont la construction vient d'être lancée, PRD avait pris position sur un terrain de 10 hectares et s'est chargé du montage du dossier technique et administratif, tandis que les 25 M€ d'investissements sont pris en charge par Stam Europe, qui investit dans l'immobilier pour de grands comptes institutionnels. Basé à Paris, ce dernier totalisait plus d'1M de m² sous gestion dans le secteur de la logistique fin 2017. Alors que la commercialisation du futur bâtiment angevin vient de débuter, des locataires potentiels s'y intéressent déjà, l'objectif de Stam Europe étant évidemment de le louer avant sa livraison prévue en décembre prochain. MR
« Désolé, nous sommes fermés. Notre poulet est livré frais dans nos restaurants, mais nous avons eu quelques couacs avec la livraison aujourd'hui », peut-on lire sur la porte d'un KFC à Manchester, rapporte un journaliste de la BBC. Un poisson d'avril ? Non, il est encore un peu tôt pour cela. L'enseigne de restauration rapide a été contrainte hier de fermer les portes de plus des deux tiers de ses restaurants au Royaume-Uni (environ 700 sur les 900) en raison de problèmes de livraison de poulet... DHL, son nouveau prestataire en charge de la livraison, est pointé sévèrement du doigt. La société allemande a immédiatement réagi en présentant ses plus plates excuses et en précisant travailler activement pour rétablir la situation. Plus que jamais cette histoire de volaille prouve l'impact (parfois désastreux comme ici) de la Supply Chain sur le business des entreprises. JF
Les pratiques des chargeurs américains en matière de gestion du fret international sont archaïques, c'est ce qu'affirment les responsables de la plate-forme Freightos à la lumière d'une enquête qu'ils ont menée auprès de 500 entreprises de taille moyenne. En effet, si les plus grands chargeurs utilisent des solutions modernes telles que les plates-formes collaboratives de transport, 50% des PME ont encore recours à des tableurs Excel. Et celles qui s'appuient sur des commissionnaires de transport ne sont que 11,7% à estimer que leur prestataire leur met à disposition une solution moderne de gestion et de suivi du transport. Résultat, 83% d'entre elles indiquent n'avoir qu'une visibilité limitée sur leurs expéditions et 18,4% répondent n'en avoir aucune. Conséquence logique, seuls 35% des importateurs déclarent que leurs marchandises arrivent dans les délais prévus. PM