L'entrée majoritaire, annoncée dès 2016, de l'américain TPG au capital de la société allemande Transporeon (voir NL n°2321) a des répercussions dans l'Hexagone. Poussé par son nouvel actionnaire, le spécialiste du TMS en mode Saas affiche sa volonté d'accélérer sa croissance en France, son deuxième marché en nombre de transactions après l'Allemagne. Les effectifs de la filiale, qui a emménagé à La Défense, sont ainsi passé de 7 à 15 personnes, non seulement des commerciaux mais aussi des développeurs, chefs de projet, consultants business, chargés de la satisfaction client, et autres. Sans compter que Transporeon France continue à embaucher. « Nous avons des marchés importants où nous sommes encore sous-représentés, comme le retail et le secteur des matériaux de construction. Nous allons faire beaucoup d'efforts pour être plus visibles » déclare Valérie Carreau, la nouvelle directrice commerciale pour la France, le Royaume-Uni et le Benelux. L'un des objectifs est d'atteindre une croissance annuelle de +25% de l'activité France. La plate-forme de digitalisation de la gestion de transport, qui compte 65.000 transporteurs référencés, est utilisée par une centaine de donneurs d'ordre de côte du Rhin. Le service est principalement à la charge du transporteur (hormis le module d'achat transport Ticontract), Photo : Valérie Carreau, directrice commerciale de Transporeon pour la France, le Royaume-Uni et le Benelux
La société toulousaine Ffly4u a bouclé sa deuxième levée de fonds, de plus de 1,2 M€, auprès d'IRDInov, du business angel Also et de la plateforme de financement participatif WiSeed. Après une première opération montée avec IRDInov en décembre 2015 (700.000 €, voir NL n°2175), cela porte à près de 2 M€ le montant des capitaux levés par la start-up en l'espace de trois ans. « La finalisation de cette opération de haut de bilan entre dans le cadre de notre stratégie de développement technique liée à de nouveaux usages correspondant aux verticales-métier choisies » a déclaré Olivier Pagès, le Président et fondateur de Fffly4u. L'entreprise propose des solutions de géolocalisation sur sites industriels dans quatre secteurs : l'industrie du câble électrique (myDrum-by-ffly4u, suivi des tourets), les déchets (myBin-by-ffly4u, suivi des bennes), le transport (myTrailer-by-ffly4u, suivi de remorques et la distribution GMS/GSB (myEquipment-byffly4u, suivi de supports de manutention). Ffly4u revendique le déploiement de 3.000 capteurs en 2017, et elle prévoit d'en déployer 5 à 8 fois plus cette année. JLR Photo :Olivier Pagès, président et fondateur de Ffly4u
Shippeo vient de recruter Thomas Spieker comme Directeur Europe centrale. Ce nouveau manager dispose de plus de 14 ans d'expérience en développement business et vente chez des éditeurs de progiciels, où il a fait ses preuves en matière d'ouverture de nouveaux marchés. Au cours de son dernier poste chez TraceOne, il a développé les marchés d'Europe centrale et orientale, et réalisé des ventes avec des détaillants Tier 1 en Allemagne, Autriche, Suisse, Pologne, Turquie et Croatie. Simultanément Shippeo ouvre un bureau à Düsseldorf, où Thomas Spieker sera installé ainsi que d'autres collaborateurs en cours de recrutement. « L'Allemagne est à la pointe de l'innovation, avec de nombreuses entreprises qui entament une démarche de digitalisation et adoptent déjà les pratiques de l'industrie 4.0 pour transformer leur Supply Chain, commente Lucien Besse, co-fondateur et COO de Shippeo. C'est donc logiquement le futur marché stratégique dans lequel nous souhaitons nous développer ». Fondé en 2014, Shippeo édite une plateforme web de suivi en temps-réel de transport routier de marchandises. Elle assure aujourd'hui le suivi de plus de 40.000 livraisons par mois à travers l'Europe pour des clients leaders du marché tels que Leroy Merlin, Saint-Gobain ou Faurecia, et connecte via sa plateforme plus de 600 transporteurs. JPG Photo ci-dessus : Lucien Besse, co-fondateur et COO de Shippeo Photo ci-contre : Thomas Spieke
Début octobre, Rhenus Logistics ouvrira à Saint-Quentin-Fallavier un entrepôt multi-clients sous température dirigée (2/8°C, 15/25°C et température ambiante). D'une surface de 13.000 m² (avec extension possible), il viendra renforcer son cluster lyonnais pour les entreprises des secteurs pharmaceutiques et de l'agro-alimentaire. La nouvelle infrastructure comprendra deux cellules séparées dédiées aux produits pharmaceutiques stockés en froid positif (entre 2 et 8°C) ou en climatisé (entre 15 et 25°C), ainsi qu'une cellule sous température dirigée (15/25°C ou à température ambiante) dédiée à d'autres activités comme les produits agro-alimentaires (une cellule déjà disponible). « Cette nouvelle base arrière va permettre de nous développer encore plus dans la région lyonnaise », note Sophie Conte, directrice du développement de Rhenus Logistics France. L'entreprise y compte déjà des clients du secteur pharmaceutique, dont Allergan (voir NL n°2608). AD Photo :Sophie Conte,directrice du développement de Rhenus Logistics France
Le prestataire FM Logistic a mis en place la solution collaborative digitale G Suite de Google pour rendre ses processus métiers plus agiles et mieux répondre aux attentes de ses clients. « Désormais les informations sont disponibles à tout moment et elles sont partagées en temps réel par l'ensemble des collaborateurs des 14 pays du groupe », apprend-on dans un communiqué. La mobilité sera également facilitée avec ces outils disponibles à tout moment, en tout lieu, sur tout type de support digital, pour « lire » tout type de contenu. En outre la solution permet aux équipes de partager et modifier un document en simultané. Toujours selon FM, cette plateforme interconnectera les 25.000 collaborateurs du groupe avec une identité numérique propre. Le 3PL poursuit ainsi sa transformation digitale en en bénéficiant de l'architecture Google pour enrichir son système d'information et sa palette de services. La démarche permet de renforcer les synergies et la transversalité au sein du groupe, selon le communiqué. JPG
Dorénavant les trois sociétés (FEIDT Transports et Logistique – Stralog Transports – Groupe Pascal Carrier) sont regroupées sous une marque ombrelle : GPC Logistics. Cette nouvelle entité est soutenue par une campagne de communication digitale et de marketing direct auprès des entreprises industrielles, notamment spécialisées dans l'agroalimentaire et les vins spiritueux. « Graphiquement, l'image du groupe est rajeunie par un nouveau logo qui arbore une typographie plus moderne tout en maintenant le code couleur en deux teintes. L'association groupe/métier révèle plus de lisibilité et de cohérence », indique Pascal Carrier. Rappelons que le groupe est très présent dans les produits alimentaires de grande consommation, et a fait le choix de s'implanter dans des zones géographiques stratégiques avec plus de 30.000 m2 d'entrepôts à la pointe des dernières technologies. A Troyes l'entreprise dispose de 24.000 m2 d'entrepôts logistiques dont 15.000 m2 sous température dirigée particulièrement destinés à l'agroalimentaire et les vins & spiritueux. JPG Photo :Pascal Carrier
A l'occasion du Rail Live, un évènement annuel rassemblant les acteurs britanniques du secteur ferroviaire, le BCRRE (Birmingham Centre for Rail Research and Education) a présenté une version à taille réduite mais fonctionnelle d'un train fonctionnant à l'hydrogène. Surnommé « Hydrogen Hero », ce train conçu et assemblé en Grande Bretagne par la BCRRE et ses partenaires préfigure une alternative réaliste au diesel et constitue une réponse potentielle au souhait du gouvernement de réduire l'empreinte carbone du transport de 80% entre 1990 et 2050. Cette ambition avait fait l'objet d'une piqure de rappel en février dernier lorsque Jo Johnson, Ministre d'Etat du Transport, avait fait part de sa volonté de décarboner le secteur ferroviaire d'ici 2040 en supprimant graduellement les locomotives diesel. « La pile à combustible pour le rail est prête. Avec notre train Hydrogen Hero, nous voulons démontrer que l'hydrogène est dès à présent une alternative viable au diesel pour le rail au Royaume Uni. La BCRRE innove et développe des technologies pratiques et prêtes à commercialiser qui vont transformer le secteur ferroviaire britannique ». Une version à échelle 1:1 pourrait voir le jour d'ici 2022. PM
Faut-il y voir une régression ou au contraire la voix de la sagesse… ? En raison de la hausse des coûts d'expédition pratiqués par les transporteurs (comme Yamato Transport, Japan Post, …), l'enseigne japonaise Lawson (une des grandes chaînes de konbini – les petits commerces de proximité ouverts 24 h/24 et 7 j/7) a annoncé l'arrêt imminent (fin août) de son service de livraison à domicile (lancé en 2013) des produits frais commandés en ligne. Le modèle économique étant jugé « insoutenable ». Ce service réservé aux membres adhérents permettait de commander 8.000 produits frais en ligne (légumes, viande, etc.). La livraison à domicile était offerte pour toute commande supérieure à un montant de 5.000 yen (39 €). Il n'a néanmoins pas eu le succès escompté et le nombre d'adhésion est resté trop faible selon l'enseigne. A l'inverse, Lawson souhaite développer le click-&-collect en magasin (voir NL n°2697), un bon moyen de valoriser ses actifs de brick-&-mortar. Dans la même veine, FamilyMart (une enseigne concurrente de konbini) a carrément fermé son site de vente en ligne en février. Le leader du marché Seven-Eleven fait désormais figure d'exception en investissant sur la livraison à domicile (voir NL n°2715). L'explosion des volumes en e-commerce et la sévère pénurie de main d'œuvre obligent les transporteurs japonais spécialistes du dernier kilomètre à augmenter significativement leurs prix. Ce qui n'est pas sans conséquence chez leurs clients distributeurs qui pour certains d'entre eux ont déjà fait le choix de répercuter ces surcouts auprès de leurs propres clients. JF